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Le SIHH, un quart de siècle au service de la belle horlogerie

lundi, 12 janvier 2015
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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5 min de lecture

Pour le Salon de la Haute Horlogerie, tout a commencé à Genève en 1991 avec cinq exposants qui ont pris le pari de l’audace et de l’indépendance. Pari tenu. En 2015, la manifestation souffle ses 25 bougies et s’affirme plus que jamais comme l’incontournable rendez-vous annuel de la profession. Fabienne Lupo, directrice générale du SIHH, revient sur cette formidable aventure.

Pour toute personne qui s’y connaît un tant soit peu en matière de mesure du temps, l’évocation du SIHH fait immédiatement « tilt ». Point n’est besoin de décliner ce que recouvre l’acronyme, le SIHH, ou Salon International de la Haute Horlogerie pour le néophyte, est devenu une véritable « marque de fabrique », une appellation d’origine tout autant qu’un label de qualité comme on pourrait le dire dans le jargon de la certification. Cette réputation ne doit toutefois rien au hasard pour s’être forgée au fil des 25 ans d’existence de la manifestation. À l’occasion de ce quart de siècle qui est fêté en ce mois de janvier 2015 lors du Salon, Fabienne Lupo, directrice générale du SIHH, livre ses impressions.

Qu’évoque le SIHH des débuts pour vous ?

Fabienne Lupo, directrice générale du SIHH : On ne peut certainement pas comparer le SIHH des débuts, celui de 1991 organisé par cinq Maisons exposantes sur 4’500 m2, et la manifestation telle qu’elle se présente aujourd’hui avec ses 16 marques qui occupent 40’000 m2 à Palexpo Genève. Mais si, concrètement, l’environnement, les décors et les capacités d’accueil ont changé, l’esprit est resté rigoureusement le même. Dès sa première édition, le SIHH a été conçu comme une manifestation exclusive, privée et professionnelle. Alors oui, au fil des ans, la liste des Maisons participantes au Salon a subi des changements et des évolutions, suivant le phénomène de concentration que l’on a connu ces 25 dernières années avec, comme résultat, l’émergence des groupes horlogers. C’est d’ailleurs une des raisons qui expliquent cette montée en puissance du SIHH et la place incontournable qu’il occupe aujourd’hui. Mais, pour moi, les premiers salons avaient déjà en eux les mêmes ingrédients que l’on retrouve dans ceux que nous organisons actuellement.

Un univers de plaisirs et d’émotions.
Fabienne Lupo
À propos d’ingrédients, quels ont donc été les facteurs de succès du Salon ?

Comme je l’ai dit, le caractère exclusif, privé et professionnel a joué un rôle fondamental. À cela s’ajoute le fait que les Maisons exposantes font partie du petit cercle des acteurs majeurs de la Haute Horlogerie. La qualité d’accueil, l’ambiance feutrée et conviviale de ce rendez-vous, tout comme le service et la prise en charge soignée des participants sont également des facteurs d’importance. En d’autres termes, il s’agissait de mettre sur pied un Salon compris comme un écrin de Haute Horlogerie, de créer pour quelques jours un univers à la hauteur des produits qui y sont présentés. Un univers, vous le comprenez bien, de plaisirs et d’émotions.

Quelles ont été les évolutions majeures de la manifestation ?

En dehors du fait que le nombre d’exposants a considérablement évolué durant ces 25 ans du SIHH, ainsi que , en parallèle, l’environnement et les conditions d’accueil, j’en vois personnellement deux. La première tient au fait que le SIHH, salon à vocation essentiellement commerciale, se double d’une composante culturelle et ce, depuis plusieurs éditions déjà. J’en veux pour preuve les expositions thématiques originales qui y prennent place et qui apportent un autre regard sur la Haute Horlogerie. Les échos du public sont d’ailleurs très favorables. La seconde évolution significative tient au changement de dates. En raison de contraintes de calendrier indépendantes de notre volonté, nous avons dû avancer la manifestation. Traditionnellement, le SIHH se déroulait en avril. Depuis 2009, il a lieu en janvier, bouleversant complètement le rythme de création et de production des marques. Au final, tout le monde s’en trouve ravi. Les Maisons arrivent en effet beaucoup plus tôt sur les marchés avec leurs nouveautés de l’année. Quant au SIHH en lui-même, il donne le coup d’envoi de l’année horlogère en dessinant les tendances de l’année.

Il s’agit là de deux concepts différents.
Fabienne Lupo
On a souvent parlé de rivalité entre le SIHH et Baselworld. Qu’en est-il ?

Je pense au contraire que les deux manifestations sont complémentaires. À la base, les Maisons participantes aux premiers SIHH voulaient un salon plus personnel, plus exclusif. Ce qu’il est toujours resté. En comparaison, Baselworld a réuni l’an dernier quelque 1’500 exposants pour plus de 150’000 visiteurs. Nous ne sommes donc pas dans les mêmes ordres de grandeur puisque les 16 Maisons du SIHH accueillent environ 15’000 personnes. Il s’agit là de deux concepts différents, donc de deux manifestations différentes dans leur esprit. J’ajouterais enfin qu’une des vertus du SIHH est d’avoir positionné Genève sur la carte internationale de la Haute Horlogerie, une position qui lui revient de plein droit vu l’histoire et la densité horlogère de ce canton.

Depuis quelques années, les marques sont de plus en plus nombreuses à envahir Genève durant le SIHH. Qu’en pensez-vous ?

Je pense que nous sommes victimes de notre succès. Visiblement, le SIHH attire les bonnes personnes puisque toutes ces marques veulent les accaparer durant la semaine du Salon ! Il n’y a pas si longtemps, seules quelques Maisons faisaient le déplacement dans les hôtels genevois pour présenter leurs nouveautés en parallèle au SIHH. Aujourd’hui, elles se comptent par dizaines, certaines organisées en mini-salons à la vie éphémère, d’autres désormais présentes à la fois à Genève puis à Baselworld. Pour fêter nos 25 ans, nous aurons donc un public conquis et assidu. Quelle bonne nouvelle !

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