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Les métiers d’art, la seconde nature de Cartier
Actualités

Les métiers d’art, la seconde nature de Cartier

mercredi, 14 janvier 2015
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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4 min de lecture

Depuis août 2014, Cartier dispose de sa Maison des métiers d’art, une ancienne ferme rénovée sise à une encablure de sa manufacture de La Chaux-de-Fonds. Réunissant une cinquantaine de passionnés pour quelque 500 pièces annuelles, le site se veut un berceau des savoirs d’hier et de demain.

La montre Ronde Louis Cartier Filigrane sera la première nouveauté à sortir de la Maison des métiers d’art de la marque, une ancienne ferme datant de 1872 dans sa configuration actuelle au cœur de laquelle Cartier a pris ses aises depuis août dernier après des travaux de rénovation. Objectif : installer comme il se doit les artisans de la Maison sur ce site de La Chaux-de-Fonds pour bien montrer que les métiers d’art sont devenus une seconde nature chez Cartier. Une cinquantaine de personnes jusque-là localisées essentiellement dans la manufacture voisine ont ainsi fait le déménagement, travaillant désormais de concert à la réalisation des quelque 500 pièces qui vont annuellement quitter ces murs. « S’il fallait parler un peu d’histoire, n’oublions pas qu’en 1902 déjà le roi Édouard VII avait décrit Cartier comme le « joaillier des rois et roi des joailliers », précise Sébastien Mathez, directeur de production Haute Horlogerie chez Cartier. Dès ses débuts, en 1847, la Maison s’est en effet distinguée pour son inclination particulière envers les métiers d’art. Les frères Louis et Pierre Cartier, tout à la fois artistes et marchands, ont par exemple ramené de leurs voyages des techniques directement inspirées des métiers locaux. C’est précisément cette tradition que nous voulons perpétuer aujourd’hui. »

En quête perpétuelle de savoir-faire oubliés.
Surprises et mystères

Le projet aura eu le temps de mûrir. C’est en effet en 1999 que Cartier sort sa toute première collection entièrement dédiée aux métiers d’art. Une gageure réitérée depuis à chaque exercice avec son lot de surprises et de mystères. Car la Maison n’entend pas seulement redonner un souffle aux techniques du passé mais également défricher de nouveaux territoires. « De nos jours, certains métiers ne s’apprennent plus, raison pour laquelle nous avons voulu mettre les gens ensemble pour favoriser la transmission orale des secrets d’atelier, poursuit Sébastien Mathez. Cette communauté d’esprit est d’ailleurs en elle-même un facteur de créativité et d’innovation. » Tels sont en effet les grands principes ayant présidé à la concrétisation de cette Maison des métiers d’art : préserver, partager et innover autour des trois thèmes regroupant l’ensemble des techniques à l’œuvre, à savoir l’émaillage, la marqueterie et la joaillerie.

En parallèle à la réalisation des pièces relevant des séries déjà présentées, les spécialistes de la Maison sont ainsi en quête perpétuelle de savoir-faire oubliés, de tours de main perdus comme de champs d’application inédits. Les collections de ces trois dernières années en offrent d’excellents exemples. En 2012, Cartier présentait ainsi une série de pièces en émail grisaille, une ancienne technique d’émaillage où le dessin réalisé au blanc de Limoges sur fond noir évolue au fil des cuissons. Un an plus tard, c’était au tour de la granulation étrusque d’occuper le devant de la scène, soit l’assemblage une à une de microbilles confectionnées à partir de fils d’or découpés et chauffés à la flamme. En janvier dernier, place à la marqueterie florale, un artisanat inédit en horlogerie consistant à utiliser de vrais pétales de fleur, figés et colorés, puis apposés sur une fine épaisseur de bois pour être découpés un à un à la scie à pied de marqueterie. Inutile de dire que chacun de ces cadrans nécessite des dizaines d’heures de travail pour intégrer des séries limitées exclusivement.

Un mois de labeur qui constitue aujourd’hui le cœur et l’âme de cette Maison des métiers d’art.
L’art ancien du filigrane

Forte de ces dernières prouesses artisanales, Cartier va encore présenter au prochain Salon International de la Haute Horlogerie le fruit de ce travail de fond. Avec sa Montre Ronde Louis Cartier de l’année 2015, la Maison fait cette fois honneur à la technique du filigrane. Celle-ci se traduit ici par un décor au motif de panthères conçues en dentelle de fils d’or et de platine, en l’occurrence des fils torsadés, laminés, enroulés, coupés en petits anneaux et assemblés par soudure « à jour », c’est-à-dire par les côtés et non sur le fond. Pour rehausser ce travail de bénédictin, le pelage des panthères en filigrane est serti de diamants et tacheté de laque noire. Yeux des félins en émeraudes, fond du cadran en laque pailletée d’or, carrure pavée de diamants et, pour partie, envahie par le motif en filigrane : cette pièce passe par les mains du lapidaire, de l’orfèvre, du joaillier, du graveur, du laqueur… Au total et par cadran, un mois de labeur qui constitue aujourd’hui le cœur et l’âme de cette Maison des métiers d’art.

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