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Les montres astronomiques à l’honneur
SIHH

Les montres astronomiques à l’honneur

lundi, 1 février 2010
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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Les douze mois 2009, déclarés année de l’astronomie par l’assemblée des Nations Unies, aura certainement donné des idées aux horlogers.

Au SIHH 2010, qui s’est tenu du 18 au 22 janvier, nombre de Maisons ont en effet présenté des modèles de montres dont les complications intègrent plusieurs indications astronomiques. Pour Panerai, par exemple, l’exercice en cours est l’occasion de célébrer les 400 ans d’une découverte majeure faite par Galilée à Florence, ville dont l’horloger est également issu.  » En janvier 1610, Galileo Galilei observe le mouvement des satellites de Jupiter, qu’il a baptisé  » astres médicéens  » en référence à son mécène Côme de Médicis, et dont l’existence lui fournit une preuve empirique absolument capitale à l’appui de la théorie héliocentrique copernicienne, explique l’horloger. Ces observations ont été réalisées grâce à de nouvelles lentilles, polies à Florence où exercent des maîtres artisans dont l’art sera à nouveau mis à profit des siècles plus tard par les laboratoires Panerai. Fort de ses observations célestes, Galileo Galilei se lancera dans une autre conquête fondamentale pour l’époque : le calcul des longitudes en mer. « 

Panerai célèbre Galilée

C’est pour célébrer ces recherches, incluant notamment la découverte de la loi sur l’isochronisme des oscillations du pendule, que Panerai sort cette année l’Astronomo, un modèle Luminor 1950 Equation du Temps Tourbillon Titane doté du calibre de manufacture P.2005/G. Cette montre-bracelet, la plus sophistiquée jamais développée par Panerai, comprend un tourbillon 30 secondes perpendiculaire à l’axe du balancier avec équation du temps, indication des heures du lever et du coucher du soleil dans une ville de référence choisie par le client et, visible sur le fond, la représentation cartographique de la voûte céleste dans cette même ville, aux côtés d’une réserve de marche de 4 jours sur ce modèle à trois barillets.

Panerai ne s’est toutefois pas contenté de cette réalisation d’exception. Avec l’appui du Musée de l’histoire de la science de Florence, la Maison a mis au point une horloge planétarium à calendrier perpétuel, le Jupiterium Panerai, qui  » donne à voir, selon le point de vue géocentrique, la position sur la voûte céleste du Soleil, de la Lune, de Jupiter ainsi que des  » astres médicéens « , soit les quatre principaux satellites de Jupiter, rebaptisés aujourd’hui Io, Europe, Ganymède et Callisto « , détaille la Maison. Le Jupiterium est inséré dans un globe transparent représentant la voûte céleste, formé de deux calottes figurant les hémisphères australe et boréale unies par un fin liseré qui symbolise l’équateur et où ont été gravés les signes du zodiac. Sur les deux hémisphères ont en outre été reproduites les constellations, recouvertes de Super-LumiNova® tout comme les astres, leur permettant de briller dans la nuit.

Jaeger-LeCoultre calcule le temps sidéral

En marge du SIHH, une autre marque a fait sensation dans le domaine des instruments astronomiques, à savoir Louis Moinet avec son Meteoris, soit une nouvelle forme de planétaire qui représente l’intégralité du Système Solaire : Mercure, Vénus, la Terre, la Lune, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et même Pluton gravitent ainsi autour du Soleil. Œuvre de Rémy Chauvin, médecin et spécialiste de l’engrenage qui est également le concepteur de l’horloger astronomique du Musée de l’Horlogerie de Morteau (Doubs, France) comptant 1’680 pièces et achevée après quatorze ans de travaux, Meteoris a la particularité de disposer d’une vitesse de rotation accélérée 852’000 fois, ce qui permet une révolution de la Terre autour du Soleil en 37 secondes en lieu et place des habituels 365 jours afin de mieux comprendre les particularités du Système Solaire. Cette pièce unique, conçue pour un maximum de précision, soit un différentiel de 4 secondes sur 164 ans que dure la révolution de Neptune autour du Soleil, est en outre proposée avec quatre modèles Tourbillon Meteoris de la marque, chacun incrusté de pierres de météorite différentes provenant de Mars, de la Lune, d’un astéroïde du Soleil et probablement de Mercure, ce dernier datant de 4,5 millions d’années…

Système Solaire « Meteoris » © Louis Moinet
Système Solaire « Meteoris » © Louis Moinet

Ces deux marques ne sont toutefois pas les seules à s’être illustrées dans les montres astronomiques. Jaeger-LeCoultre vient également avec un modèle Grande Tradition Grande Complication qui allie une répétition à minutes, un tourbillon volant et un calendrier zodiacal sidéral.  » La Master Grande Tradition Grande Complication est entièrement dédiée à la mesure du temps astronomique, explique la manufacture du Sentier. L’élément essentiel à cet égard et la caractéristique la plus frappante de ce garde-temps est le tourbillon volant qui agit comme une aiguille des heures et n’indique pas le temps moyen, comme le font toutes les montres-bracelets mais l’unité utilisée par les astronomes pour suivre la trajectoire des corps célestes : le temps sidéral. Afin de souligner les ambitions célestes qui font de cette montre un instrument parfait pour se livrer à des observations astronomiques, un calendrier zodiacal est situé sur le pourtour du cadran avec une indication des mois pour montrer la position des constellations à tout moment de l’année, par l’entremise d’un quantième annuel qui régule le système d’affichage et de mesure du temps. « 

Portugaise quantième perpétuel. © IWC
Portugaise quantième perpétuel. © IWC
Foison de quantièmes perpétuels

De son côté, Audemars Piguet propose une Equation du Temps dans sa gamme Royal Oak, une complication jusqu’ici réservée à la collection Jules Audemars, cette dernière étant présentée cette année dans une version à quantième perpétuel. Même démarche chez IWC qui revisite sa légendaire Portugaise avec, également, un quantième perpétuel. Quant à Vacheron Constantin, sa gamme Patrimony Traditionnelle s’enrichit en 2010 du modèle  » Calibre 2253  » qui intègre un tourbillon, un quantième perpétuel et une équation du temps avec indication des heures de lever de coucher du soleil.  » Outre des complications en nombre plus élevé que son prédécesseur, le mouvement 2250, le calibre 2253 présente une époustouflante réserve de marche qui repousse les limites du possible pour battre un nouveau record : environ 336 heures, soit 14 jours, expose la manufacture. Sa configuration technique repose sur quatre barillets assemblés par couple. La réserve de marché s’affiche côté point, bien visible à travers le fond saphir du boîtier.  » Pour les horlogers, l’année astronomique se prolonge assurément en 2010.

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