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Tudor fait fort
Baselworld

Tudor fait fort

mardi, 24 mars 2015
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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4 min de lecture

Tudor présente à Baselworld ses deux premiers modèles équipés d’un mouvement manufacture taillé pour l’aventure et certifié COSC. Fruits d’un projet industriel parfaitement maîtrisé, à l’image de Rolex, propriétaire de la marque, ces garde-temps  » attaquent  » le marché à des niveaux extrêmement compétitifs.

On sait désormais que le groupe Swatch a eu gain de cause sur toute la ligne, même idéologique : ses livraisons de mouvements et composants horlogers à des tiers vont progressivement diminuer, pour cesser complètement à l’horizon 2020. C’est-à-dire demain. Depuis que cette réalité a fait son chemin dans l’esprit des Maisons de la branche, celles-ci ont bien dû se faire à l’idée et chercher des alternatives. Or, celles-ci n’étant pas infinies du côté des producteurs de calibres horlogers, on constate depuis quelques années une multiplication de nouveaux mouvements conçus et produits par les marques elles-mêmes. Un exercice qui n’est toutefois pas à la portée du premier venu. Deux exemples l’illustrent parfaitement. La nouvelle usine de Chevenez inaugurée en 2013 par TAG Heuer, usine taillée pour une production initiale de 50 000 mouvements, aura nécessité CHF 40 millions d’investissements. Pour mettre sur pied Fleurier Ebauches, qui devrait produire cette année quelque 20 000 mouvements, Chopard a également dû mettre quelque CHF 25 millions sur la table.

Pelagos © Tudor
Une approche en deux temps

Reste que plusieurs Maisons de la branche estiment que le jeu en vaut la chandelle. Tudor fait partie de celles-là.  » Depuis plusieurs années, j’ai étudié la possibilité de fabriquer une montre que nos concessionnaires puissent vendre à un prix plus bas que nos montres Rolex et qui soit digne de la même confiance traditionnelle « , écrivait Hans Wilsdorf en 1926 lors de la création de la société Montres Tudor SA, chargée de fabriquer et vendre un tel garde-temps. Il faudra toutefois attendre 1946 pour que débute la production en grande série. Mais, jusqu’ici, Tudor a équipé ses modèles exclusivement de mouvements tiers, notamment le calibre 390, conçu dès 1952 par la Fabrique d’Ebauches de Fleurier et personnalisé pour Tudor, comme le rappelle Le Temps dans son édition spéciale  » horlogerie « . Les mouvements ETA, entité du groupe Swatch depuis le début des années 1980, auront également les faveurs de Tudor dès 1962, notamment l’ETA 2824-2 à partir de 1987.
Cela fait toutefois un lustre qu’un vent de renouveau souffle sur Tudor. Cela s’est d’abord manifesté par une toute nouvelle approche du produit avec des modèles directement inspirés des pièces historiques de la marque et clairement positionnés comme des  » outils  » horlogers taillés pour l’aventure. Des modèles ayant notamment pour nom  » Pelagos  » dans l’univers de la plongée,  » Fastrider  » pour les amateurs de monstres à deux roues ou encore  » Ranger « , imprégné des épopées sauvages menées en traîneaux dans le Grand Nord. À cette première campagne basée essentiellement sur l’image donnée à des montres d’inspiration vintage, solides et fiables devait naturellement succéder une deuxième, celle-là dédiée avant tout à la motorisation des pièces. C’est précisément celle qui débute aujourd’hui à Baselworld avec les deux toutes premières montres Tudor équipées d’un mouvement manufacture : la Pelagos dotée du calibre MT5612 et la North Flag animée du MT5621. C’est justement cette dernière pièce qui est mise en avant. La raison en est simple : elle vient ajouter un nouveau monde d’exploration peu exploité jusqu’ici, celui des neiges éternelles recouvrant éperons rocheux et crevasses glacières. Référence : la British North Greenland Expedition, menée en Arctique entre 1952 et 1954 par James Simpson et une trentaine de scientifiques, tous équipés d’une Tudor au poignet.

La marque à l'emblème de bouclier est aujourd'hui en phase de (re)conquête.
Une impression de robustesse

Ces nouveaux calibres Tudor, d’une construction  » à l’ancienne  » aux volumes généreux, dégagent une impression de robustesse avec finition argentée mate, pont traversant de balancier à inertie variable et masse oscillante ajourée. Dotés d’une réserve de masse de 70 heures, ils battent à un rythme de 28 800 alternances/heure sur la base d’un spiral en silicium pour une précision certifiée par le Contrôle officiel suisse des chronomètres, également une première chez Tudor. Cette nouvelle architecture se laisse admirer via le fond saphir de la North Flag dont le boîtier monobloc en acier satiné de 40 mm de diamètre est doté d’une lunette associant acier et céramique sur la tranche. Date à sautoir instantané, indication de réserve de marche par disque et mécanisme stop-seconde complètent les fonctions de base.
En ce qui concerne cette nouvelle offre Tudor, fruit d’un projet industriel d’envergure, impossible de passer sous silence un positionnement prix des plus agressifs. On ne peut certes ignorer les efforts constatés à Bâle de la part de Maisons davantage enclines à proposer des produits à des prix susceptibles de créer des vocations dans la montre mécanique. Il n’empêche, à CHF 3 400 pour une North Flag sur bracelet cuir et CHF 4 200 pour une Pelagos dotée de sa lunette unidirectionnelle en céramique et valve à hélium pour une étanchéité contrôlée à 500 m, ces deux modèles vont assurément faire parler de Tudor. La marque à l’emblème de bouclier est aujourd’hui en phase de (re)conquête.

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