À Watches&Wonders, s’il fallait retenir une et une seule montre Vacheron Constantin qui trônait par ailleurs comme il se doit dans le salon de réception de la marque, non pas seulement physiquement mais également en grandeur « panoramique » contre le mur, ce ne pouvait être que celle-là ! La Maître Cabinotier Astronomica, bien sûr ! Un véritable chef-d’œuvre de la manufacture qui réunit pas moins de 15 complications dans ce nouveau calibre manuel 2755-B1. Un calibre qui, de plus, a le bon goût de projeter le spectateur ébahi dans les étoiles étant donné la prépondérance accordée aux fonctions astronomiques : équation du temps, heures de lever et coucher du Soleil, carte céleste, âge et phases de lune, heures et minutes sidérales, saisons et signes du zodiaque, le tout souligné de manière presque évidente pourrait-on dire par une répétition minutes, un tourbillon et un quantième perpétuel pour un total de 839 composants.
Croissance chinoise
Le deuxième grand moment de la visite n’avait cette fois pas directement trait à un quelconque génial ballet mécanique mais bien plutôt au sourire du maître de céans, Juan-Carlos Torres, CEO de la Maison, qui annonçait, quasi sous le sceau de la confidence, l’imminence de la vente de cette Maître Cabinotier Astronomica, une pièce unique cédée à un prix lui aussi astronomique. Qu’à cela ne tienne, Vacheron Constantin dispose d’une aura peu commune dans la région. Et pour cause. En 2015, la marque pourra fêter ses 170 ans de présence en Chine. « Nous sommes en effet présents sur le sol chinois depuis 1845, précise Juan-Carlos Torres. Une présence que nous avons toujours cultivée avec le plus grand soin et qui se traduit aujourd’hui par 24 points de vente dans le pays et, plus généralement, par 15 boutiques en propre Vacheron Constantin sur le continent asiatique. Si l’on doit maintenant s’arrêter aux simples considérations chiffrées, je constate que ces efforts portent pleinement leurs fruits, car la marque affiche une forte croissance en Chine continentale, plus que suffisante pour compenser le recul enregistré à Hong Kong. Avec les États-Unis, ce sont actuellement nos meilleurs marchés. »
Ce n’est donc pas un hasard si Vacheron Constantin est arrivée en force pour cette seconde édition du Salon de la Haute Horlogerie en Asie. Déjà que cette Maître Cabinotier Astronomica relève d’une démarche peu commune au sein des Maisons… « Nous avions déjà un département nommé Atelier Cabinotiers où nous réalisons des pièces uniques selon les vœux de nos clients, poursuit Juan-Carlos Torres. Nous sommes donc allés un pas plus loin en laissant cette fois nos horlogers s’exprimer selon leurs envies, sans aucune contrainte si ce n’est de laisser libre cours à leur créativité. C’est donc la même personne qui avait créé pour Vacheron Constantin la Tour de l’Île et ses 16 complications pour le 250e anniversaire de la manufacture qui est à l’origine de cette Astronomica. Cela faisait longtemps qu’il en rêvait. Après quatre ans de développement, le résultat est là. »
La même que grand-père
Pour compléter cette réalisation, la Maison n’a donc pas été avare de nouveautés, notamment dans son deuxième grand domaine de compétences que sont les métiers d’art. Dans le domaine du sertissage d’abord avec une Malte et une Traditionnelle Haute Joaillerie chacune. Avec une nouvelle collection Métiers d’Art « L’Éloge de la Nature », ensuite, soit « un hommage au naturalisme entre Orient et Occident » qui fait la part belle non seulement au sertissage, à la gravure, au guillochage et à l’émaillage mais également à la laque japonaise ou encore au cloisonné de pierre. Et finalement, avec cette exceptionnelle Empreinte du dragon, une montre à complication astronomique elle aussi, au boîtier intégralement recouvert de motifs « écailles de dragon » entièrement réalisés à la main par l’un des maîtres graveurs parmi les plus chevronnés de sa génération. On notera encore, en guise de poésie mécanique destinée à la femme, cette Traditionnelle Phase de Lune et Réserve de marche.
Et comme si cela ne suffisait pas, le quidam pouvait encore terminer ses déambulations sur le stand Vacheron Constantin en visitant son exposition dédiée à la Collection Patrimony dont les premiers modèles remontent aux années 1950. Baptisée « Patrimony: The Essence of Pureness », cette exposition plongeait le visiteur au cœur même d’une certaine esthétique Vacheron Constantin, reflet des montres fines, élégantes et intemporelles de la marque. Ces garde-temps que l’on voyait au poignet de grand-père et que l’on désire aujourd’hui pour le sien propre. Une expérience que la Maison est précisément en train de vivre depuis peu avec ses clients chinois qui, désormais, font l’éloge de leurs ancêtres en portant une même montre emblématique signée Vacheron Constantin. Il y a des signes qui ne trompent pas.