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jeudi, 22 janvier 2015
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Franco Cologni
Président du Comité Culturel de la FHH

“Le talent nécessite toujours de l’effort, de l’engagement, des heures passées à perfectionner un geste qui devient, jour après jour, un don.”

Entrepreneur dans l’âme, Franco Cologni, pourtant homme de lettres, s’est rapidement lancé dans les affaires pour devenir un personnage clé du groupe Richemont.

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3 min de lecture

Il était une fois le Poinçon de Genève, un label né en 1886 et conçu à l’époque déjà comme une mesure efficace dans la lutte anti-contrefaçon. Le Contrôle officiel suisse des chronomètres, le fameux COSC, gage de précision des montres suisses qui ont passé ses tests avec succès, date quant à lui de 1973 dans sa structure actuelle.

Pendant longtemps, ces deux certifications ont servi de standards et de référence dans l’univers de l’horlogerie suisse. De récentes initiatives sont toutefois venues démontrer qu’en termes de qualité il y avait encore de la place pour de nouvelles manières de l’éprouver.

Lancé il y a 10 ans, le Label Qualité Fleurier est né de l’initiative de Karl-Friedrich Scheufele, co-président de Chopard, et Michel Parmigiani, horloger de renom de la Maison éponyme. Un duo bientôt rejoint par Pascal Raffy, propriétaire de Bovet. Objectif : rehausser d’un cran les exigences pour des montres devant être suisses à 100 %. À ce jour, seules 3 000 montres ont décroché ce graal. Comme si cela ne suffisait pas, en fin d’année dernière, c’était au tour d’Omega d’entrer dans la danse avec son  » Master Co-Axial Officially Certifed « , une nouvelle norme mise au point en collaboration avec l’Institut fédéral de métrologie incluant des exigences drastiques en termes d’anti-magnétisme.

Ils visent cependant tous à garantir la qualité et l'excellence horlogère .

Pour tout néophyte, une telle profusion pourrait facilement s’apparenter à une jungle de labels horlogers n’ayant d’autre intérêt que de brouiller les pistes. Il n’en est rien. Pour le Conseil culturel de la Fondation de la Haute Horlogerie, que j’ai l’honneur de présider, deux remarques s’imposent. La première est d’ordre historique. Au fil des décennies, les différentes méthodes retenues ont toutes cherché à élever le niveau de certification, comme le démontrent les nouvelles dispositions du Poinçon de Genève. L’approche peut certes différer d’un label à l’autre. Ils visent cependant tous à garantir la qualité et l’excellence horlogère quelle que soit la voie qui doit mener à la conquête de l’Everest.

La seconde est une constatation. Toutes ces certifications sont assurées et garanties par des institutions indépendantes des horlogers eux-mêmes. Il s’agit là d’une condition sine qua non, gage de crédibilité pour le client. Dans ces conditions, on ne peut éviter de hausser un sourcil à l’évocation du Poinçon Patek Philippe. Non que l’on veuille mettre en doute la bienfacture des garde-temps de la Maison. Une certification neutre, assurée par un organisme indépendant et non par la marque elle-même, n’en serait que plus appréciable. Les autres labels ne prêchent-ils pas l’ouverture démocratique de leur certification à tout horloger qui voudrait tenter l’aventure de la qualité ? En se voulant seul juge de ses propres vertus, Patek Philippe s’érige en monarque. Et ferme la porte à toute tentative de dialogue avec la profession. Cette question des labels et certification, centrale dans l’univers horloger, sera traitée en détail dans le dossier de notre prochain HH Mag.

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