Watches&Wonders, deuxième acte à Hong Kong

Les coups de ciseau étaient francs et résolus au Centre des congrès de Hong Kong. Les patrons des 13 Maisons de Haute Horlogerie présentes à Watches&Wonders* ont en effet tranché dans le vif du ruban lors de l’ouverture de cette deuxième édition du salon de la Haute Horlogerie en Asie. Question de montrer que cette manifestation répond à un besoin qu’ils ont bien l’intention de satisfaire. Alors si la première version, en 2013, était un coup d’essai, celle-ci doit être un coup de maître.

Un contexte favorable

Le contexte, d’abord, est nettement plus favorable qu’il y a un an. Selon les statistiques de la Fédération de l’industrie horlogère suisse, en 2013, Hong Kong et la Chine ont été à la peine. Les exportations des Maisons helvétiques vers ces deux destinations ont en effet marqué le pas, soit un recul en valeur de 5,6 % pour la première et 12,5 % pour la seconde. Rien de tel en 2014. Sur les huit premiers mois, les premier et troisième marchés pour les horlogers helvétiques sont à nouveau en croissance. On n’atteint certes pas l’explosion de ces dernières années, mais Hong Kong affiche une hausse de 2 % et la Chine de 5,1 % entre janvier et août derniers. Alors si les points d’interrogation n’ont pas tous déserté le ciel conjoncturel mondial, cette évolution est plutôt de bon augure.

La fréquentation ensuite. Avec plus de 16’000 visiteurs l’an dernier, soit un total supérieur à celui jamais enregistré par le Salon International de la Haute Horlogerie, qui fêtera en 2015 son 25e anniversaire avec, peu ou prou, les mêmes Maisons exposantes, Watches&Wonders avait déjà dépassé les projections les plus optimistes. Encore une fois, on pourra rétorquer que l’on se trouve face à deux manifestations différentes, l’une privée et sur invitation en Europe, l’autre davantage ouverte à un public d’amateurs et de collectionneurs en Asie. Au-delà de cette distinction sémantique, force est de constater que ce rendez-vous s’est quasi imposé comme une évidence si l’on songe que les marchés asiatiques représentent aujourd’hui davantage que l’Europe et les États-Unis réunis. Les Maisons présentes à Hong Kong ont d’ailleurs tenu à souligner cette prépondérance en présentant à Watches&Wonders une grande variété de nouveautés spécialement développées pour l’occasion. En 2013, elles avaient été légèrement prises de court par un calendrier tout à coup contraignant.

Un salon en guise de référence

« Ces différents aspects font que les horlogers présents à Hong Kong ont clairement voulu faire de Watches&Wonders un événement désormais annuel, la référence de la Haute Horlogerie dans la région, exposait Fabienne Lupo, présidente et directrice générale de la Fondation de la Haute Horlogerie, société organisatrice du Salon. Ces marques, toutes exceptionnelles, sont revenues pour faire découvrir de nouvelles facettes de leurs métiers, car il leur tient à cœur de partager l’univers particulier qui est le leur. » En ce sens, tout comme en 2013 lors de la première édition de Watches&Wonders, l’accent sera mis sur la communication. Pour bien faire comprendre toute la profondeur de Maisons désireuses que leur monde ne se résume pas à un nom figurant au palmarès des marques les plus connues aux quatre coins de la planète.

*Marques exposantes à Watches&Wonders
A. Lange & Söhne, Audemars Piguet, Baume & Mercier, Cartier, IWC, Jaeger-LeCoultre, Montblanc, Panerai, Piaget, Richard Mille, Roger Dubuis, Vacheron Constantin, Van Cleef & Arpels