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Le SIHH 2010, une édition anniversaire aux accents de sincérité

lundi, 1 février 2010
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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6 min de lecture

Lors de la vingtième édition du Salon International de la Haute Horlogerie, les marques exposantes ont fait preuve de retenue, d’un retour à leurs valeurs fondamentales, non sans ce brin de folie qui les distingue dans les métiers d’art et les grandes complications.

Pour son édition anniversaire fêtant ses vingt ans, le Salon International de la Haute Horlogerie (SIHH) a pu renouer avec un brin d’optimisme, contrairement à l’an dernier où le marasme financier qui se propageait à travers la planète commençait à laminer le moral des plus aguerris. La hausse de fréquentation de 10% à 12’500 visiteurs, dont 1200 représentants des médias internationaux, en est un signe évident. Changement d’ambiance donc et regain d’intérêt pour des réalisations qui, cette année, étaient clairement placées sous le signe de la retenue, du classicisme et des savoir-faire de la branche.  » On observe clairement un état d’esprit plus positif, résume Stéphane Belmont, directeur ventes et marketing de Jaeger-LeCoultre. Alors que l’an dernier, la plupart des Maisons horlogères se sont repliées sur elles-mêmes comme des huîtres, elles sont aujourd’hui à nouveau prêtes à s’enthousiasmer dans la mesure où le pire est certainement passé. Mais si nous devions retenir une leçon de ces dix-huit derniers mois, je dirais qu’il s’agit maintenant de reprendre conscience de la valeur des choses. « 

Retour sur terre

Jaeger-LeCoultre vient ainsi cette année avec sa toute nouvelle Master Compressor Extreme LAB 2, une montre  » laboratoire  » qui réinterprète les codes du chronographe pour CHF 52’400.- (€ 35’600.-). La manufacture propose également une nouvelle Duomètre à Quantième Lunaire et seconde foudroyante pour CHF 34’000.- (€ 23’100.-).  » La crise a peut-être eu ceci de bon que l’ensemble de la profession est revenu aux vraies valeurs, loin de l’exubérance de ces années passée, poursuit Stéphane Belmont. Un bon point pour Jaeger-LeCoultre qui excelle dans la belle horlogerie classique avec un niveau de technicité qui s’exprime dans l’innovation mécanique sans jamais avoir cédé à la surenchère.  » Les exagérations de ce dernier lustre semblent ainsi définitivement faire partie du passé.  » Avec des consommateurs qui, de nos jours, réfléchissent trois fois avant d’acheter une montre de luxe, il nous faut rester réalistes, explique Philippe Merck, patron d’Audemars Piguet. Les trois derniers mois ont certes été meilleurs qu’il y a un an mais il est encore trop tôt de parler de reprise.  » C’est certainement une des raisons qui a guidé la Maison du Brassus à revoir son entrée de gamme. Au SIHH 2010, Audemars Piguet est ainsi venu avec une Royal Oak Offshore Diver positionnée largement en dessous des CHF 20’000.- (€ 13’500.-), une première pour la marque.

Nous sommes revenus à des évocations plus poétiques.
Juan Carols Torres

Rien d’étonnant dans ces conditions à ce que les Maisons redécouvrent les vertus de la  » ligne claire  » comme diraient les auteurs de bandes dessinées. En conséquence, elles se sont quasi toutes livrées à cet exercice d’introspection consistant à faire ressortir le meilleur d’elles-mêmes au sein de collections clairement empreintes des vertus du passé. Chez Vacheron Constantin, la démarche a pris la forme des Historique Ultra-fine 1955 et Historique Ultra-fine 1968 ou  » l’extra-plat en héritage, et des Patrimony Traditionnelle et Patrimony Contemporaine Date et Jour Rétrograde.  » Nous sommes revenus à des évocations plus poétiques, à notre maîtrise de l’élégance dans le domaine des montres extra-plates, commente sobrement Juan Carols Torres, patron de la marque.  » Même constat chez Piaget avec son Altiplano 43mm automatique avec petite seconde à 5h qui vient célébrer le cinquantième anniversaire de son mouvement extra-plat, le 12P lancé en 1960, ou encore chez IWC avec sa Portugaise à remontage manuel et Girard Perregaux avec sa 1966 Petite Seconde. Sans oublier la dernière née de Cartier, la Calibre avec petite seconde à 6h et quantième à guichet qui célèbre les codes de la marque ou encore la Mare Nostrum 52 mm de Panerai, fidèle aux pièces réalisées en 1943 pour la marine italienne, l’Aquascope de JeanRichard, inspirée d’un modèle de la marque datant des années 60 et les deux nouvelles interprétations de la légendaire Memovox par Jaeger-LeCoultre, les Master Memovox et Master Memovox International.

Maîtrise des grandes complications

Cette sagesse dans la mécanique des formes n’a toutefois pas envahi l’entier du Salon, tant s’en faut. La recherche sur les matériaux continue d’occuper les laboratoires des Maisons horlogère avec quelques nouvelles réalisations à la clé comme la Montblanc Nicolas Rieussec Chronographe avec échappement en silicium, la Royal Oak Offshore Grand Prix qui exprime l’audace d’Audemars Piguet dans un alliage de carbone forgé et de céramique ayant nécessité deux ans de développement ou encore la Radiomir Composite Marina Militare 8 Jours de Panerai, dont le boîtier représente une première dans la Haute Horlogerie, fruit d’un procédé électrochimique de céramisation de l’aluminium qui rend ce matériau composite plus dur que la céramique, l’acier ou le titane et nettement plus léger. Après la ID One de Cartier, présentée en décembre dernier comme la première  » concept watch  » ne nécessitant aucun réglage grâce à l’utilisation de matériaux de haute technologie, ces pièces continuent de défricher de nouveaux territoires, à l’instar de la RM 017 de Richard Mille qui équipe désormais tout ses modèles tourbillons d’une platine en nanofibres de carbone.

 

A n'en pas douter, ce vingtième anniversaire du SIHH a largement fait honneur aux Maisons de Haute Horlogerie.

Côté grandes complications, les marques exposantes au SIHH n’ont pas davantage bridé leur imagination sans toutefois tomber dans la course aux réalisations les plus ébouriffantes observées ces dernières années. A noter toutefois le lancement de modèles originaux comme la Rotonde de Cartier Astrotourbillon, le Double Tourbillon technique de Greubel Forsey, le Pont des Amoureux de Van Cleef & Arpels à affichage rétrograde des plus poétiques ou la Piaget Polo Tourbillon Relatif. La combinaison des complications représente également une prouesse réalisée par plusieurs marques comme Vacheron Constantin et sa Patrimony Traditionnelle  » Calibre 2755  » qui réunit un tourbillon, un quantième perpétuel et une répétition à minutes. Audemars Piguet n’est pas en reste avec sa Millenary Carbon One alliant un tourbillon et un chronographe. Roger Dubuis réaffirme également son savoir-faire dans l’Excalibur Double Tourbillon, tout comme IWC avec sa Portugaise Tourbillon Mystère Rétrograde et A. Lange & Söhne avec la seconde édition de son Tourbographe Pour le Mérite doté d’un tourbillon une minute, chronographe à rattrapante et transmission fusée-chaine.

A n’en pas douter, ce vingtième anniversaire du SIHH a largement fait honneur aux Maisons de Haute Horlogerie.

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