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A la recherche du garde-temps parfait
Histoire & Pièces d'exception

A la recherche du garde-temps parfait

dimanche, 13 avril 2008
Par Florence Noël
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Florence Noël

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4 min de lecture

Débarquant cette année dans le segment de la haute horlogerie, la marque « Maîtres du Temps » associe les plus grands horlogers indépendants à la création d’une montre exceptionnelle. Premier chapitre, un garde-temps conçu par Christophe Claret, Roger Dubuis et Peter Speake-Marin.

Les experts de la haute horlogerie le savaient pertinemment. Passionné par son art, Roger Dubuis ne pouvait rester très longtemps dans son fauteuil de retraité. Aussi ne se sont-ils pas étonnés de voir l’horloger se lancer dans l’aventure des « Maîtres du Temps », une nouvelle marque très exclusive au concept surprenant.

« Les Maîtres du Temps, explique le responsable produits Walter Ribaga, c’est surtout une histoire d’amitié autour d’une même passion. » Initiateur du projet, Steven Holtzman, l’un des plus grands distributeurs de montres prestigieuses aux Etats-Unis, nourrit depuis plusieurs années le rêve de créer sa propre marque. Mais pas n’importe comment. « Je souhaitais offrir un cadre à des horlogers et leur donner l’opportunité de collaborer aux projets les plus innovateurs que l’on puisse imaginer », raconte-t-il.

Le contour de leur projet devra toujours être audacieux, contemporain et surtout intransigeant face au plus infime détail.
Steven Holtzman
Situation de « win-win »

Objectif : créer des équipes d’horlogers émérites qui travaillent ensemble au développement et à la fabrication de garde-temps exceptionnels. Indépendants, ces artistes s’associent à la marque le temps d’un projet, qui ambitionne la perfection tant technique que conceptuelle. « Ces collaborations prendront la forme de chapitres dans la vie de la marque. Le contour de leur projet devra toujours être audacieux, contemporain et surtout intransigeant face au plus infime détail », poursuit-il.

Un esprit sans concession qui s’adresse aux artistes n’ayant pas peur de se remettre en question. Mais également une situation de « win-win », où au final, tout le monde trouve son compte. « En général, les marques pour lesquelles les horlogers indépendants travaillent rechignent officiellement à citer leur nom. Les Maîtres du Temps leur offrent par contre une véritable reconnaissance », souligne Walter Ribaga.

Fort de son concept original, Steven Holtzman ne tarde pas à convaincre Roger Dubuis, Christophe Claret et Peter Speake-Marin de travailler sur le premier chapitre du livre des Maîtres du Temps. Trois horlogers qui excellent dans leur art. Fort d’une prestigieuse carrière dans le secteur de la haute horlogerie, dont 14 ans passés au service des grandes complications de Patek Philippe, Roger Dubuis a apporté sa vision traditionnelle de l’horlogerie aux Maîtres du temps. Deuxième participant au projet, Christophe Claret, qui s’affirme toujours aussi fasciné par la complexité des mouvements horlogers. « L’intérêt du concept des Maîtres du Temps, c’est de permettre au client, souvent un amateur d’horlogerie extrêmement compliquée, d’apprendre à connaître ceux qui ont conçu, fabriqué et monté le garde-temps », explique-t-il. D’origine britannique, l’horloger Peter Speake-Marin complète le tableau par sa maîtrise des techniques horlogères proche de la perfection.

Mouvement de la Chapter One © Maîtres du Temps
Mouvement de la Chapter One © Maîtres du Temps
Complexité inouïe

Au total 2 ans de travail et des milliers de dessins auront été nécessaires pour aboutir au premier produit estampillé de la marque américaine prestigieuse. Achevé il y a seulement 8 mois, Chapter One – c’est son nom – atteint avec ses 558 composants un degré de complexité inouïe. Avec son allure massive très contemporaine, le garde-temps regroupe 6 complications extrêmes dont un mouvement tourbillon avec indications de chronographe à roue à colonnes mono-poussoir et innove avec ses deux rouleaux situés à ses extrémités. L’un pour indiquer les jours de la semaine, l’autre pour les phases de lune. « La plus grande difficulté réside dans la conception de ces rouleaux et leur intégration dans la montre », relève le responsable produits.

Prix de ce garde-temps exceptionnel limité à 33 pièces: environ 400’000 francs. Présenté en marge du SIHH, Chapter One a-t-il bénéficié d’un bon accueil du marché ? « L’intérêt est certain, en particulier aux Etats-Unis. Mais nous ne sommes pas ici pour vendre à tout prix une montre. Notre approche est plus passionnée, philosophique. C’est ce qui nous différencie des autres marques et qui donne une autre dimension à notre produit », lance Walter Ribaga. Les premières montres seront livrées en juin prochain, tandis qu’une version ronde devrait être présentée lors du prochain SIHH en janvier 2009. Les prochains chapitres, eux, seront à chaque fois écrits par des maîtres horlogers différents. Seul Roger Dubuis devrait participer aux Chapters Two et Three, qui pourraient être dévoilés lors des prochains salons horlogers à Bâle ou à Genève.

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