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Histoires de montres

A. Lange & Söhne célèbre 175 ans d’histoire horlogère à Glashütte

mercredi, 7 octobre 2020
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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6 min de lecture

En 1845, Ferdinand Adolph Lange fondait son atelier dans la petite bourgade métallifère de Glashütte, en Allemagne, jetant les bases d’une manufacture de renom et, plus largement, de l’horlogerie saxonne. Aujourd’hui, les maisons A. Lange & Söhne tout comme Nomos se souviennent.

Le 18 septembre dernier, la petite bourgade de Glashütte était en fête. Certes pas une célébration avec tout le faste voulu, étant donné les contraintes sanitaires, mais néanmoins un événement d’importance pour cette cité dont la tradition horlogère remonte à 1845. C’est précisément à cette date que Ferdinand Adolph Lange fondait un premier atelier horloger dans un village alors miné par la misère et la pauvreté. Conformément à la volonté du souverain de Saxe de redonner vie aux régions périphériques de son royaume, il allait non seulement implanter une manufacture de renom mais également jeter les bases d’une activité industrielle qui fait aujourd’hui les beaux jours de Glashütte, un nom synonyme d’excellence horlogère allemande. C’est donc pour commémorer ces 175 ans d’histoire que les dirigeants d’A. Lange & Söhne dévoilaient de 18 septembre dernier une statue commémorative représentant Walter Lange, arrière-petit fils du fondateur de la Maison et grand artisan de sa renaissance en 1990, au lendemain de la chute du mur de Berlin.

Site historique de A. Lange & Söhne
Site historique de A. Lange & Söhne

L’histoire de Glashütte, tributaire de sa monoculture horlogère, et celle d’A. Lange & Söhne par voie de conséquence, ne ressemble en rien à un long fleuve tranquille. Les fondements de cette activité tels que conçus par Ferdinand Adolph Lange et la tradition horlogère qui en a découlé au fil des décennies ont toutefois eu raison du pire. Grâce à son esprit visionnaire, Glashütte a en effet rapidement vu l’émergence non pas simplement d’une seule manufacture mais bien de plusieurs Maisons, épaulées progressivement par des entreprises spécialisées dans l’outillage et la fabrication de composants. Il en a résulté un véritable tissu industriel capable de traverser les crises. Et elles furent nombreuses. De deux conflits mondiaux soldés par le bombardement de Glashütte aux périodes d’inflation galopante, de la spoliation de l’outil industriel par les Russes à la nationalisation forcée des usines d’horlogerie par la RDA, Glashütte a tout vécu. Pour mieux renaître de ses cendres, à l’exemple du phénix de la mythologie.

Ferdinand Adolph Lange
Ferdinand Adolph Lange

Pour A. Lange & Söhne, cette magnifique résilience explique notamment la place qu’occupe aujourd’hui la manufacture au pinacle de la mesure du temps. Avec une production de quelque 6’000 pièces par an, la Maison est en effet largement considérée comme une marque de collectionneurs mais avec un esprit « start-up », comme aime à le préciser son CEO, Wilhelm Schmid, en référence aux trois « petites » décennies d’existence de la « nouvelle » A. Lange & Söhne, acquise par le groupe Richemont en 2000. C’est pour bien marquer toute la profondeur d’une marque séculaire mais également ses formidables capacités à rebondir que la Maison saxonne présentait ainsi à Watches & Wonders China, tenu en septembre à Shanghai, trois pièces commémoratives « Homage to F.A. Lange » afin de compléter les célébrations orchestrées autour de ce 175e anniversaire. Toutes trois appartiennent à la collection 1815, année de naissance du fondateur, et toutes trois soulignent la maîtrise technique d’une manufacture rompue aux pratiques des maîtres artisans.

La collection 1815 « Homage to F.A. Lange »
La collection 1815 « Homage to F.A. Lange »

Points communs de ces éditions limitées 1815 Thin (175 ex.), 1815 Rattrapante (100 ex.) et 1815 Turbograph Perpetual (50 ex.) : un boîtier en or miel ou honeygold, alliage propriétaire deux fois plus résistant que l’or traditionnel, une décoration spéciale du mouvement aux platines grainées avec pont de balancier aux gravures rhodiées et des cadrans spéciaux. Avec son épaisseur de seulement 6,3 mm pour un diamètre de 38 mm, la 1815 Thin au cadran épuré émail, logeant le calibre manuel L093.1 (hauteur 2,9 mm) d’une autonomie de 72 heures, est « une interprétation moderne de la philosophie de Ferdinand Adolph Lange », mélange d’élégance naturelle et de technique horlogère irréprochable. Une particularité que l’on retrouve avec la 1815 Rattrapante offrant une complication « classique » sous un cadran noir en argent, une première dans la collection. La 1815 Turbograph Perpetual, enfin, fait la démonstration du savoir-faire de la manufacture dans les complications horlogères pour offrir, côté régulation, un mécanisme de transmission fusée-chaîne allié à un tourbillon venant animer un chronographe à rattrapante couplé à un calendrier perpétuel. Autre particularité : un cadran en or miel rhodié dont les chiffres et les échelles sont en relief. « En réunissant sciences et artisanat avec des méthodes de production modernes, Ferdinand Adolph Lange a eu comme objectif de fabriquer les plus belles montres du monde dans son pays natal, la Saxe », rappelle-t-on chez A. Lange & Söhne. Cette ambition reste parfaitement intacte.

Les trois montres commémoratives Nomos Ludwig 175 Years
Les trois montres commémoratives Nomos Ludwig 175 Years

A. Lange & Söhne n’est pas la seule manufacture de Glashütte à commémorer son passé. « À Glashütte, haut lieu d’excellence horlogère depuis 1845, on fabrique des montres comme nulle part ailleurs. Nomos fête cet anniversaire avec trois versions d’un classique de l’horlogerie revisité en éditions limitées », expliquait la Maison au cœur de l’été. Et de présenter trois versions de sa Ludwig ornées d’un cadran émail et équipées de mouvements manufacture jouant la carte de la sobriété classique pour les « amateurs épris de tradition ». Assurément un terme riche de sens à Glashütte.

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