Souvenez-vous : le 10 novembre 2013 à Genève, au terme de l’extravagante vente thématique « Lesson One » organisée par Christie’s pour les 50 ans de la Rolex Daytona (« Lesson One » ou la mise en orbite de Rolex), la star de la soirée, Aurel Bacs, tirait sa révérence après une décennie de services au sein de la Maison. Les plus folles rumeurs ont alors circulé sur les raisons de ce départ en pleine gloire, ainsi que sur son avenir. Dix-huit mois plus tard, c’est un Aurel Bacs « au top » qui revient aux affaires.
Je n’étais pas d’accord avec l’option stratégique qui consiste à vouloir vendre toujours plus de pièces. Je préfère l’approche « less is more » : ne retenir que la crème de la crème. Moins de lots, mais de meilleure qualité.
J’ai d’abord pris quelques mois sabbatiques, pour voyager avec mon épouse, Livia. Puis, en juin 2014, elle et moi avons créé notre propre société, Bacs & Russo. En novembre enfin, nous avons commencé à monter le département Montres de Phillips.
Non. Formellement, Bacs & Russo est une entité, Phillips en est une autre et Phillips in association with Bacs & Russo, une troisième.
Je tenais à rester indépendant. Avec mon épouse, nous voulons être accessibles à tous les collectionneurs, disponibles pour des conseils, des estimations, des ventes de gré à gré. Avec Phillips, chacun a mis sur la table ce qu’il a de meilleur.
Prouver que dans le monde des collectionneurs c’est l’aspect humain des échanges et l’objet qui restent au centre des préoccupations. Malgré toute la technologie, le Web, les applications pour tablettes, les valeurs traditionnelles restent une priorité pour les passionnés. Ils sont même prêts à payer davantage si on leur propose de vrais services, une véritable expertise.
J’ai créé toutes les équipes, aux États-Unis, en Angleterre, à Genève, à Hong Kong. Pour cette session, j’ai également participé à toutes les étapes, de la recherche des pièces à leur présentation, en passant par la sélection et l’estimation. Ma personnalité se reflète dans tout cela.