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Début d’année ronflant pour Rolex (I)
Economie

Début d’année ronflant pour Rolex (I)

mercredi, 27 mai 2015
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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4 min de lecture

Nouveau CEO, pole position confirmée dans le segment haut de gamme, Rolex conforte une place de choix dans l’univers horloger, même au poignet… des casseurs milanais.

C’est un sujet qui fâche. Rolex, tout du moins. Que son nom ait été associé aux casseurs qui ont envahi Milan le jour de l’inauguration de l’Exposition universelle 2015, qui plus est dans la bouche du Premier ministre Matteo Renzi, n’est pas passé comme une lettre à la poste. Selon le chef du gouvernement italien, les déprédations perpétrées au centre-ville de la capitale lombarde ont été le fait des « habituels voyous à capuche et fils à papa avec Rolex ». Réplique immédiate de Gianpaolo Marini, patron de Rolex Italie, dans une lettre ouverte publiée par voie de presse : « Si, en tant que Milanais, je n’ai pu qu’apprécier le sacrifice et le dévouement des forces de l’ordre, je dois cependant exprimer mon profond regret et ma déception pour vos propos associant le fait de détruire des vitrines et celui de porter une montre Rolex au poignet. […] L’énorme retentissement de vos propos a des conséquences inacceptables sur l’image de Rolex, associée à la dévastation de Milan et à l’univers de la violence subversive. »

Et Gianpaolo Marini de demander à Matteo Renzi de revenir sur ses assertions. Sans entrer dans la polémique, il faut bien avouer que la photo censée étayer les dires de Matteo Renzi n’est guère convaincante. Si l’on y voit effectivement une casseuse encagoulée, toute de noir vêtue, bombe de peinture à la main et montre au poignet, bien malin qui saurait dire, sans hésitation aucune, s’il s’agit d’une Rolex, a fortiori d’une Rolex authentique.

Jean-Frédéric Dufour prendra donc officiellement son titre le 17 juin prochain lors de l’assemblée générale de la Maison.
Couronnement du 6e président

N’était-ce cette petite anicroche, le ciel de Rolex rayonne sous un soleil radieux en cette année 2015. Une année qui voit la marque à la couronne se doter d’un nouveau directeur général en la personne de Jean-Frédéric Dufour, ex-patron de Zenith. L’information n’est certes pas nouvelle pour avoir été communiquée en avril 2014. Mais comme tous les processus chez Rolex sont peaufinés à l’extrême, ils prennent forcément du temps. À plus forte raison lorsqu’il s’agit de l’entrée en fonction d’un nouveau CEO censé s’inscrire dans la durée.

Depuis 2008 et le départ surprise de Patrick Heiniger, aujourd’hui décédé, il s’agit en effet du troisième patron de la marque, succédant ainsi à Bruno Meier (2008-2010) et Gian Riccardo Marini (2011-2015). Leurs prédécesseurs avaient joui d’une tout autre longévité, à commencer par le fondateur Hans Wilsdorf (1905-1960) et ses deux successeurs André Heiniger (1963-1992) et son fils Patrick (1992-2008). Après 14 mois passés à s’ajuster au costume Rolex, Jean-Frédéric Dufour prendra donc officiellement son titre le 17 juin prochain lors de l’assemblée générale de la Maison.

Rolex semble plus en forme que jamais.
20 % du marché haut de gamme

Le momentum de cette succession ne peut mieux tomber. Rolex semble plus en forme que jamais. Comme la Maison est propriété d’une fondation dont les comptes sont parmi les secrets les mieux gardés du canton de Genève, il faut se reporter sur les analyses financières du secteur. Or celle de la Banque Vontobel, qui sert volontiers de référence annuelle en matière d’estimations horlogères, est sans équivoque. En 2014, Rolex a conforté sa première place dans le segment des montres aux prix à l’exportation supérieurs à CHF 3’000 (prix public ± CHF 8’000), dixit l’établissement zurichois. Avec 780’000 montres vendues l’an dernier pour un chiffre d’affaires de l’ordre de CHF 4,5 milliards, la Maison genevoise s’arrogerait 20 % de ce marché, devant un duo constitué par Omega (17 % – 720’000 montres) et Cartier (13 % – 620 000 montres). Suivent, toujours selon Vontobel, Patek Philippe (4 %), Audemars Piguet et Breguet (2 % chacun), puis Vacheron Constantin (1 %), soit autant de marques à la production plus limitée mais aux prix moyens nettement plus élevés.

Mieux encore, si Cartier et Omega n’ont connu qu’une progression d’environ 5 % l’an dernier, Rolex aurait fait mieux, notamment grâce à son excellente implantation aux États-Unis, un marché qui a enregistré une croissance de 6,2 % en 2014 alors que l’Asie était à la peine.

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