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La montre est femme
Watches and Wonders

La montre est femme

vendredi, 9 octobre 2015
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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4 min de lecture

Au Salon de la Haute Horlogerie de Hong Kong, le thème majeur est un hymne à la beauté. Beauté de la femme, beauté de la pierre, la seconde comprise comme un atour indispensable à la première. Point de salut pour des horlogers qui oseraient en faire fi.

Si le succès d’un salon devait se mesurer à l’aune du nombre de carats en présence, à n’en pas douter Watches&Wonders serait une réussite mémorable. En cette troisième édition qui vient de fermer ses portes à Hong Kong, édition visitée par quelque 20’000 amateurs (+ 25 %), l’éclat des pierres scintillantes faisait vibrer les travées comme au plus fort d’une canicule qui donne à l’horizon des allures de mirage. Le mot est certes un peu fort, il n’en recouvre pas moins une réalité bien tangible : les vitrines des Maisons exposantes brillaient comme aux plus beaux jours de la Saint-Sylvestre. Mais là, point de bougies ou de guirlandes illuminées. À la place, des garde-temps parés essentiellement de diamants, comme si une montre « nue » était du plus mauvais aloi dans ce temple du bon goût. En un mot, à Watches&Wonders 2015, une montre est sertie ou n’est pas !

Une présence chatoyante

C’est bien évidemment du côté des Maisons jouissant d’une double réputation de joaillier et d’horloger que l’exercice de style était le plus fantasmatique. Car comment interpréter autrement cette chatoyante présence qu’en prêtant à la femme asiatique une appétence immodérée pour les pièces empierrées qui tend au fantasme ? En tout état de cause, les amatrices n’ont sûrement pas été désappointées en visitant les stands de Van Cleef & Arpels, Cartier ou Piaget. Si l’on s’en tient aux seules nouveautés, elles ont pu admirer une ahurissante Lady Arpels Peau d’Âne Forêt enchantée chez le premier, trois pièces uniques Heures Précieux époustouflantes chez le deuxième et une collection Secrets & Lights stupéfiante chez le dernier. Et l’on ne cite là que la pointe d’un iceberg qui ne peut être que pavé de diamants.

Jaeger-LeCoultre Rendez-Vous Ivy Secret

On pourrait facilement rétorquer que l’édition 2014 de Watches&Wonders avait été plus spectaculaire encore en tant que théâtre du lancement de trois collections féminines inédites : la ligne 37 chez IWC, Bohème pour Montblanc et Promesse chez Baume & Mercier. Il n’en est forcément rien tant la joaillerie a tenu la vedette cette année, rehaussant d’un cran le plan séduction des exposants. Parmi eux, Vacheron Constantin y allait de son discours le plus suave avec les Heures Créatives, nouvelle ligne vintage de la manufacture qui se décline pour l’instant en trois modèles irrésistibles. Pour Jaeger-LeCoultre, c’est la Rendez-Vous Ivy qui devait se présenter dans sa robe de bal miroitante, en versions à tourbillon ou à secret. Quant à Roger Dubuis, une nouvelle exploration de son thème Squelette Astral mettait en exergue une exubérante Excalibur Star of Infinity à double tourbillon jouant sur la transparence du mouvement rehaussé par la translucidité de ses 312 diamants.

Un atout dans les mains

Rares sont finalement les marques à n’avoir pas exploré de mille feux le pan féminin de l’horlogerie. Mais il est vrai que des marques comme Panerai, Richard Mille ou A. Lange & Söhne ne sont pas reconnues au premier chef pour leur approche de la gent féminine. Non qu’elles n’aient pas le charme nécessaire pour les faire succomber, bien au contraire, mais leurs priorités sont ailleurs, par vocation ou par tradition. C’est donc dans le registre technique qu’elles entendent « briller », avec un chronographe délicieusement vintage pour A. Lange & Söhne, une montre érotique totalement décalée chez Richard Mille ou de nouvelles déclinaisons de la Radiomir 1940 chez Panerai. Même souci chez Montblanc et sa ligne Heritage ou encore chez Baume & Mercier, qui ose la montre de poche avec sa Clifton 1830.

Les Maisons ont voulu jouer la carte féminine cette année.

La seule « vraie » nouveauté dans l’offre masculine, c’est Jaeger-LeCoultre qui l’a présentée avec les deux premiers modèles de la collection Geophysic qui voit le jour. Pour des raisons de calendrier, la manufacture a en effet choisi le Salon de Hong Kong pour officialiser une gamme contemporaine et technique qui prend place dans son catalogue. S’il fallait une nouvelle preuve que Watches&Wonders est désormais parfaitement intégré dans l’année horlogère, c’est bien dans ce ton que prend la manifestation édition après édition et la thématique qui en découle. En ces temps plutôt moroses sur les marchés de Chine et de Hong Kong, les Maisons ont voulu jouer la carte féminine cette année. Et pour cause, elles avaient une carte d’atout dans leurs mains.

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