>SHOP

restez informés

Inscrivez-vous à notre newsletter mensuelle pour recevoir des infos et tendances exclusives

Suivez-nous sur toutes nos plateformes

Pour encore plus d'actualités, de tendances et d'inspiration

Watches&Wonders, troisième du nom
Watches and Wonders

Watches&Wonders, troisième du nom

mercredi, 30 septembre 2015
fermer
Editor Image
Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

Lire plus

CLOSE
4 min de lecture

La troisième édition de Watches&Wonders ouvre ses portes dans un contexte de baisse importante des exportations dans la région. Le Salon n’en garde pas moins sa vocation, celle de faire rêver un public asiatique avide de produits d’exception.

Pourquoi un salon de la Haute Horlogerie à Hong Kong, alors que depuis le début de l’année tous les voyants sont au rouge dans cette portion de territoire chinois ? Sur les huit premiers mois de 2015, les exportations de montres suisses vers Hong Kong et la Chine affichent en effet un recul de respectivement 21 % et 9 %. Selon les mêmes statistiques, avec une chute de 38 % sur le seul mois d’août, l’Empire du Milieu ne pointe plus qu’en 6e position dans le palmarès des premières destinations pour les horlogers helvétiques, en recul de trois places. Pourtant, Watches&Wonders tient salon. Pour la troisième année consécutive, il va ouvrir ses portes au centre des congrès de Hong Kong, confortant son statut de première manifestation asiatique dédiée à l’horlogerie technique et précieuse. Pour les 12 Maisons exposantes, pas question en effet de baisser les bras dans une région qui pointe clairement en tête des ventes horlogères avec 53 % de parts de marché mondial en 2014 devant l’Europe (31 %) et les Amériques (14 %). D’autant que la « strate » de la Haute Horlogerie n’est de loin pas la plus touchée. Le mois d’août montre même une légère progression de 1,7 % des exportations en valeur dans le « segment supérieur », contre une baisse de 1,6 % pour l’ensemble de l’industrie.

En trois ans, Watches&Wonders aura déjà essuyé toutes les tempêtes.
Un roc dans la tempête

En trois ans, Watches&Wonders aura déjà essuyé toutes les tempêtes. Après une édition inaugurale ouverte sous les meilleurs auspices, le Salon devrait déjà affronter en 2014 un premier raz-de-marée. À peine la manifestation avait-elle ouvert ses portes que la contestation envahissait les rues de Hong Kong. En réaction aux décisions politiques prises à Pékin concernant le mode de scrutin des futures élections hongkongaises, la mobilisation estudiantine bloquait le quartier à proximité du centre des congrès. Inutile de dire qu’une telle démonstration, accompagnée de son cortège policier, n’a guère encouragé les amateurs de belle horlogerie à faire le déplacement. Un an plus tard, c’est donc le contexte conjoncturel qui se révèle peu propice. En raison d’un ralentissement économique chinois plus brutal que prévu, ralentissement encore souligné par le krach boursier d’août dernier, en raison également des mesures anti-corruption qui touchent les achats de montres suisses, l’exubérance horlogère n’est plus de mise.

Un foisonnement de bon augure

Pourtant, Watches&Wonders maintient le cap. Les partons de toutes les Maisons exposantes ont fait le déplacement, y compris Bernard Fornas et Richard Lepeu, les deux hommes forts du groupe Richemont. Un groupe dont les résultats après cinq mois à fin août ont d’ailleurs positivement surpris avec une hausse des ventes de 4 % à taux de change constant (+ 16 % à taux de change courants en raison de la faiblesse de l’euro). L’an dernier déjà, le Salon avait d’ailleurs livré son lot de surprises. Trois des marques présentes à Hong Kong avaient en effet profité de la manifestation pour présenter leur toute nouvelle collection destinée à la gent féminine : Bohème chez Montblanc, Promesse chez Baume et Mercier, Portofino Midsize chez IWC.

Watches&Wonders 2015 - Richard Mille RM 022 “Aerodyne”

L’actualité horlogère du moment montre également un foisonnement qui est de bon augure. Vacheron Constantin ne vient-elle pas de dévoiler pour son 260e anniversaire la montre la plus compliquée jamais réalisée : la Référence 57260 et ses 57 complications, qui aura nécessité huit ans de travail ? Le thème du « squelette astral » continue de tenir Roger Dubuis en haleine alors que Richard Mille fait dans l’érotisme mécanique. Jaeger-LeCoultre vient tout juste de ranger son costume de « M. Cinéma » à l’issue de la Mostra de Venise. Quant à Piaget, son incursion dans l’univers de la Haute Joaillerie aux côtés de Jessica Chastain se fait de plus en plus pressante. Point n’est besoin de multiplier les exemples. Les Maisons horlogères ont fait de Watches&Wonders un salon qui fait désormais partie de leur calendrier horloger annuel, quel que soit le contexte économique ou social. En ce sens, il sert à présenter son lot de nouveautés et, par là même, à se rapprocher d’une clientèle asiatique qui mérite toutes les attentions. Cette troisième édition en est une démonstration éclatante.

Haut de page