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Audemars Piguet sous le ciel d’Hollywood
Culture

Audemars Piguet sous le ciel d’Hollywood

mardi, 14 juillet 2009
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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4 min de lecture

La manufacture du Brassus n’a pas lésiné sur les moyens pour réaliser son dernier film d’entreprise, un projet mené sur un an avec des tournages en studio comme en décors naturels et des animations 3D. Le résultat : cinq minutes véritablement cinématographiques.

D’habitude, les films d’entreprise se distinguent par leur musique ringarde, leurs propos convenus et l’autosatisfaction décourageante qui s’en dégage. Comme si le « il n’y en a point comme nous » trouvait sa pleine justification dans ces animations de quelques minutes déclinées à la gloire d’entreprises à nulles autres pareilles. Certains horlogers ont pourtant décidé de faire autrement. A Baselworld, pour souligner les vingt ans de sa manufacture, Christophe Claret invitait les visiteurs à se munir de lunettes pour visionner son nouveau film d’entreprise en 3D, comme on visiterait son site « Le Soleil d’Or » au Locle (NE) lors d’un bel après-midi d’hiver.

Un univers de fiction

En termes d’originalité de la démarche, c’est pourtant Audemars Piguet qui tient la palme. Son dernier film d’entreprise se visionne en effet comme un véritable court métrage scénarisé, haletant de bout en bout. « Notre intention de départ était de nous démarquer de ce que l’on peut voir en général, explique Sylvie Morselli, assistante en communication chez Audemars Piguet et chef du projet. L’idée était d’avoir davantage de fiction dans un univers très suggestif plutôt que de filmer pour la énième fois des ateliers traditionnels d’horlogerie. Nous voulions sortir des sentiers battus en montrant le savoir-faire de la manufacture d’une manière différente. Cela dit, il est vite devenu évident qu’une telle démarche allait impliquer un budget conséquent. »

Et pour cause. La réalisation de ce film de cinq minutes aura pris une année, émaillée d’un long processus de choix du prestataire, en l’occurrence Pointprod à Genève, du travail de scénarisation, des tournages en studio comme en décors naturels, sans oublier les animations 3D qui permettent de passer progressivement du XIXe siècle à nos jours via la représentation visuelle de l’assemblage d’une grande complication. « Notre point de départ était en effet 1875, année de fondation d’Audemars Piguet, poursuit Sylvie Morselli. A partir de là, il nous fallait imaginer comme faire évoluer notre histoire jusqu’à nos jours, de l’atelier de Jules Audemars et Edward Piguet, joués par deux acteurs en studio avec des outils, composants et calibres que nous avons sortis de notre musée, à la nouvelle manufacture du Sentier, dont les intérieurs ont également été tourné en studio. Entre deux, nous avons dû imaginer une animation qui a demandé un gros effort de modélisation et de validation par rapport au réel travail de l’horloger, sans que cela soit rébarbatif. »

Film d'entreprise 2009 Audemars Piguet © Audemars Piguet
Film d'entreprise 2009 Audemars Piguet © Audemars Piguet
Des chevaux dans la neige

La scène du début, un jeune homme qui chevauche à travers une campagne enneigée jusqu’à la Vallée de Joux pour livrer aux deux fondateurs de la manufacture les pièces de métal qui serviront de platines aux futures complications sorties de l’atelier aura été la dernière à être tournée. « Nous avons eu de la chance avec les dernières neiges de mars et avril 2008 qui nous ont permis de réaliser la scène. C’était le dernier moment, précise Sylvie Morselli. Là encore, que de complications, notamment avec les chevaux pourtant habitués à ce type de conditions hivernales. Mais au final, je dirais que notre parti pris de réaliser un projet cinématographique, certes un peu grandiloquent, a été tenu. »

C’était en effet la première fois qu’Audemars Piguet se lançait dans une telle aventure, heureusement décidée avant que le ralentissement ne frappe à la porte des horlogers. En sachant que pour de telles réalisations, la minute de film revient à quelque 100’000 francs, il eut en effet été illusoire de voire un tel projet aboutir aujourd’hui. Qu’à cela ne tienne, Audemars Piguet est désormais immortalisé dans les neiges « éternelles » de la Vallée de Joux !

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