Objectif : créer le plus grand magasin de luxe au monde pour y attirer, notamment, une clientèle chinoise qui, pour l’instant, se rue dans les Galeries Lafayette et au Printemps. Avec des achats annuels de pièces d’horlogerie pour un montant de l’ordre de EUR 600 millions (USD 770 millions / CHF 730 millions) en France, les visiteurs de l’Empire du milieu représentent en effet une cible de choix. Comme en Suisse d’ailleurs, où leur passion pour les garde-temps helvétiques représente plus d’un tiers des ventes de détail.
Selon les informations du quotidien français Les Echos, Richemont aurait déboursé EUR 70 millions (USD 90 millions / CHF 85 millions) pour le rachat du bâtiment jusque là occupé par l’enseigne Old England, spécialiste du prêt-à-porter masculin, de plus en plus serré au niveau du règlement d’un loyer annuel de quelque EUR 1,5 million (USD 1,9 millions / CHF 1,8 millions).
Pour éviter d’envenimer le ressentiment des distributeurs français qui le serait déjà par trop, Richemont va confier la gestion de cette nouvelle enseigne à Carl F. Bucherer, à la fois Maison horlogère et joaillière, spécialiste de la distribution multimarque en Suisse, en Autriche et en Allemagne. Ce futur temple du luxe pourrait ainsi également accueillir des marques hors Richemont. Vu les travaux à réaliser, l’ouverture ne semble pas prévue avant fin 2012. Affaire à suivre…