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Cartier célèbre 150 ans de création horlogère
Histoire & Pièces d'exception

Cartier célèbre 150 ans de création horlogère

mardi, 6 septembre 2011
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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5 min de lecture

Avec « Cartier Time Art* », une exposition destinée à parcourir les continents après une première halte à Zurich, la Maison fondée en 1847 à Paris retrace son parcours horloger des origines à nos jours.

Jamais autant de pièces d’horlogerie Cartier n’avaient été présentées sous le même toit. Réunies sous l’intitulé « Cartier Time Art », elles forment la première exposition du genre jamais organisée par la Maison car entièrement consacrée à la mesure du temps. Après une première halte à Zurich, elle va partir pour d’autres continents dans les années à venir, notamment en Russie, en Chine et aux États-Unis. « Cette exposition, dont l’idée a germé il y a une année, a été conçue comme un hommage à l’horlogerie Cartier des origines à nos jours, explique Arnaud Carrez, directeur général de Cartier Suisse. Les montres historiques sont ainsi accompagnées des réalisations contemporaines de notre manufacture, qui, depuis quatre ans, s’est largement déployée dans l’univers de la Haute Horlogerie. C’est donc pour témoigner d’un héritage riche de plus de 150 ans et de la vitalité de la marque dans ce secteur d’activité que “Cartier Time Art” a été mis sur pied. »

La première montre Cartier sort en 1853

Fondé en 1847 à Paris, Cartier a en effet développé très rapidement une offre horlogère à l’intention de sa clientèle privée, parallèlement à ses bijoux et objets d’art. Dès 1853 apparaissent les premières montres de la marque : des montres de gousset et des montres-châtelaines dans un premier temps, complétées par des montres-bracelets dès 1888. « Imaginée en 1904 et commercialisée en 1911, la montre Santos ouvre la voie aux autres modèles désormais mythiques qui ont imposé Cartier comme l’horloger des formes, explique la Maison dans son catalogue d’exposition. Les montres Tonneau (1906), Tortue (1912), Tank (1919), Baignoire (1956), Crash (1967), Pasha (1985) et plus récemment les montres Ballon Bleu (2008) et Calibre (2010) composent entre autres ce répertoire. »

Montre-bracelet Santos, Cartier Paris, 1916 / Photo: Nick Welsh, Collection Cartier © Cartier
Montre-bracelet Santos, Cartier Paris, 1916 / Photo: Nick Welsh, Collection Cartier © Cartier

C’est précisément cette richesse créative qui est mise en lumière par les 158 modèles historiques choisis pour l’exposition, parmi les quelque 1 400 pièces que forme la Collection Cartier, dont la création remonte à 1983. La muséographie due au designer japonais Tokujin Yoshioka n’est d’ailleurs pas étrangère à la magie qui opère instantanément dans les salles au clair-obscur propice à la découverte. Découverte d’une montre-châtelaine de 1874, du travail réalisé sur l’émail guilloché en compétition avec Fabergé dans les années 1910, des premières « taches de panthère » en 1914, des premières pendulettes de voyage Cartier dès 1925 ou encore des pendules d’inspirations exotique, égyptienne et chinoise notamment, datant du début du siècle dernier.

Des pendules mystérieuses à la Rotonde Astrorégulateur

Sont découvertes également de magnifiques complications horlogères, comme cette montre de poche à répétition à minutes, chronographe à rattrapante, quantième perpétuel et phases de lune de 1927, ou encore cette montre Tortue à répétition à minutes de 1928. Pour ses calibres horlogers, Cartier travaillait alors avec Vacheron Constantin et disposait d’un contrat en exclusivité avec Edmond Jaeger, celui-là même qui s’associera plus tard avec Antoine LeCoultre. Exclusivité également avec Maurice Couët, qui devient, dès 1911, fournisseur pour Cartier de ses fameuses pendules mystérieuses inspirées de celles conçues par l’illusionniste Jean Eugène Robert-Houdin et dont 16 modèles font partie de l’exposition. Autant dire que le mystère opère toujours grâce à ces aiguilles « flottantes », en réalité fixées à un disque de cristal de roche à bord dentelé, entraîné par un rouage dissimulé à la base du cadran et relié au mouvement par un axe vertical.

Pour son horlogerie contemporaine, Cartier a choisi 17 modèles parmi les 36 références que compte aujourd’hui sa collection de Haute Horlogerie, « motorisés » par 12 mouvements différents. Parmi ceux-ci, à noter la fameuse Rotonde Astrorégulateur de Cartier, soit une alternative au tourbillon pour compenser les effets de la gravité terrestre, mais aussi une Ballon Bleu Tourbillon volant, une Calibre Astrotourbillon ou encore une Tortue Quantième perpétuel, soit autant de pièces mises en scène en trois dimensions où chaque mouvement est spatialisé, une présentation particulièrement adaptée aux calibres squelettes qui occupent une place de choix chez Cartier. La « salle blanche » dévolue à la seule ID One vient compléter la donne. Montre concept, elle sert aujourd’hui encore de véritable laboratoire chez Cartier pour avoir été conçue comme un garde-temps qui ne nécessite aucun réglage et ce, dès son assemblage, grâce aux matériaux du futur dont l’horlogerie est actuellement si friande.

 

Montre Rotonde de Cartier Astrorégulateur Calibre 9800 MC / Photo: Laziz Hamani, Collection Cartier 2010 © Cartier
Montre Rotonde de Cartier Astrorégulateur Calibre 9800 MC / Photo: Laziz Hamani, Collection Cartier 2010 © Cartier

Pour familiariser le public avec les techniques complexes de l’horloger et le savoir-faire nécessaire à la réalisation de ces garde-temps d’exception, l’exposition offre également une partie didactique expliquant la conception d’un mouvement, le travail de finition, tout comme le concept de manufacture et les critères du Poinçon de Genève, une estampille dont nombre de produits de la Maison sont aujourd’hui frappés et qui, à n’en pas douter, sont en train de forger l’avenir de Cartier.

* « Cartier Time Art », Museum Bellerive, Zurich, du 26 août au 6 novembre 2011

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