Le psychologue et philosophe suisse Max Lüscher prétend que ce ne sont pas les couleurs qui influencent notre personnalité, mais notre personnalité qui influence nos préférences en la matière. Il est le premier à s’être penché sur la psychologie des couleurs et à avoir imaginé un « color test » qui donne de précieuses informations sur le psychisme (et des sueurs froides à tous les candidats en entretien d’embauche). Que dit de vous la couleur de votre montre ? Est-ce que le bleu cobalt ou le vert sapin l’emportent quand il est question de choisir un cadran ? Et le bracelet fluo revival des années 1980, on en parle ?
Blanc comme neige
Si le blanc symbolise souvent un acte de communication émotionnelle – naissance, mariage… –, c’est aussi la couleur qui fait l’unanimité dans la plupart des cultures du monde. Voilà une touche neutre qui fait ressortir une belle complication comme dans la Zenith Defy Classic White Ceramic et son mouvement néo-futuriste révélé dans un boîtier en céramique blanc brillant. On le ressent intuitivement, mais cela devient difficile quand il s’agit de le démontrer : c’est de la magie blanche.
Noir c’est noir
Peut-on parler de pouvoir sans évoquer le noir ? La couleur domine partout où il s’agit d’être pris au sérieux, un parti pris esthétique autoritaire, en quelque sorte. L’industrie horlogère a capitalisé avec succès sur le noir comme Rolex avec sa Yacht-Master 42 de l’année. Bingo ! La marque à la couronne et le noir sont tous deux des signes extérieurs de statut social.
Rouge passion
Couleur de la séduction et de la tentation, le rouge permet d’asseoir une forte personnalité. Dans la mode, Christian Louboutin s’en est emparé pour faire de la semelle rouge une véritable signature. En horlogerie, son incandescence sert souvent un propos, horloger ou joaillier, et s’affiche comme une prise de pouvoir pacifique. Porter une Omega Master Chronometer 8929 est signe de confiance en soi.
En vert et contre tout
Cela fait longtemps que le vert n’est plus le monopole des chasseurs. Pour le dire autrement : c’est le cousin germain de l’écologie. Il est pour autant parfaitement à l’aise dans un environnement urbain. Montblanc incarne pleinement cet éclectisme avec sa collection 1858, qui s’adresse à l’amateur de sensations fortes, avide de défis, mais aussi contemplatif et amoureux de la nature.
Canari, citron ou poussin ?
Si les optimistes avaient une couleur, ce serait certainement elle : le jaune. Vous êtes timide ? Elle désinhibe. Triste ? Elle rassure et apporte de la chaleur. En horlogerie, on utilise son côté « peps » pour réveiller une pièce classique comme sur l’Elégante by F.P.Journe Titalyt®. C’est le parfait exemple de la montre de sport facile à porter et idéale pour compenser un caractère discret.
De toutes les couleurs
C’est une montre qui sied au poignet des propriétaires de yacht, à tous ceux pour qui la réussite s’affiche en technicolor. Le twist ? Partir d’une influence ultra stricte et l’auréoler de néons arc-en-ciel. Parmigiani Fleurier pare ainsi sa Tonda 1950 d’une lunette Rainbow sertie de 21 saphirs de couleurs rose, bleue, jaune et orange ainsi que de 3 rubis, 6 améthystes et 6 tsavorites qui totalisent 3,73 carats.
Street art
Toute l’essence du street art tient dans la TAG Heuer Carrera Calibre 5 Fordite. Le Bamford Watch Department (BWD) et le designer Black Badger ont collaboré à la création de cette série exclusive dotée de cadrans en Fordite, un composite polymérisé à l’aspect strié, formé de couches séchées et durcies de peinture automobile. Désintéressé et volontiers artiste, celui qui porte la pièce a grandi avec la culture du graffiti.
Des tranchées aux poignets
Certes, ce n’est pas une couleur mais plutôt un mix de kaki-ocre-marron-vert. Après la mode, l’imprimé camouflage gagne bracelets et boîtiers. Disparaître. Se fondre dans l’environnement. D’origine militaire, l’imprimé camouflage a aujourd’hui pour vocation de marginaliser son propriétaire, comme celui qui porterait une Audemars Piguet Royal Oak Offshore Selfwinding Chronograph.
Azur, fluo, bleu profond ou flashy
Breaking news : le turquoise fait son come-back. Mais pourquoi les horlogers avaient-ils abandonné cette pierre opaque à la couleur si extraordinaire, d’un bleu-vert évoquant l’azur, entre ciel et lagon ? Associée à la culture amérindienne, elle était connotée trop mode, trop folklorique, trop populaire. Si elle opère un retour remarqué, c’est parce qu’elle insuffle une bonne dose de « coolitude » à son acquéreur, porté par un vent de nostalgie s’il portait des bracelets superposés des années 1980. L’aspect vagabond et sauvage de la pierre couleur piscine fait fureur dans les milieux urbains et transporte le pendulaire de sa rame de RER vers les chemins poussiéreux du Nevada. « Oui, je suis un aventurier déguisé en homme d’affaires », avoue le propriétaire d’une Hublot Big Bang Paraíba.