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Certification : Omega relève la barre
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Certification : Omega relève la barre

jeudi, 11 décembre 2014
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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« Master Co-Axial Officially Certified », telle est la nouvelle certification que va lancer Omega en collaboration avec l’Institut fédéral de métrologie. Plus contraignante que le COSC, cette nouvelle norme inclut des exigences drastiques en termes d’antimagnétisme et  se veut ouverte à toute l’industrie horlogère suisse.

Il fallait s’y attendre. Après la présentation en 1999 de la série initiale de 1’000 pièces équipées du fameux échappement co-axial développé par George Daniels, après le premier calibre manufacture conçu autour de cette nouvelle technologie en 2007 et après le mouvement Master Co-Axial de 2013 résistant à des champs magnétiques de 15’000 gauss, Omega se devait de franchir l’ultime étape : une nouvelle certification. Plus contraignante que le COSC, cette nouvelle norme baptisée « Master Co-Axial Officially Certified » chez Omega sera introduite dès 2015, lorsque la Maison aura pris ses aises dans le nouveau bâtiment en construction sur le site de la multinationale à Bienne. Pour mieux dessiner les contours de cette certification, les instances dirigeantes du groupe Swatch, propriétaire de la marque, avaient convoqué la presse à Genève juste avant Noël.

La concurrence est à nos portes.
Nick Hayek
Crédibilité fédérale

D’emblée, Nick Hayek, président de la direction du Groupe, s’est efforcé de mettre la démarche en perspective : « Nous aurions très bien pu adopter une approche égoïste et nous contenter de faire de la publicité pour les nouveaux mouvements Omega, déclarait-il. Il n’en est rien. Conformément à la philosophie du Groupe, qui a toujours été de défendre l’industrie horlogère suisse dans son ensemble, comme nous l’avons d’ailleurs largement prouvé par le passé, nous avons voulu que cette nouvelle certification soit ouverte à tous. Je n’ai pas besoin de faire ici l’apologie de l’innovation, facteur essentiel pour que notre industrie reste à la pointe au niveau mondial. Mais l’innovation n’est pas uniquement un état d’esprit. Elle exige des investissements dans la recherche et dans l’outil de production. C’est également ce message qu’il faut faire passer. »

Inutile de dire que cet engagement du Swatch Group dans une nouvelle certification a été réalisé dans les règles de l’art. D’autant que, depuis 2013, un changement de statut au sein de l’Institut fédéral de métrologie Metas permettait désormais son engagement aux côtés de l’industrie privée. En d’autres termes, le centre de la Confédération pour toutes les questions relatives à la métrologie comme aux instruments et méthodes de mesure, un centre neutre et indépendant déjà intiment lié au COSC (Contrôle officiel suisse des chronomètres), était en mesure de donner toute la crédibilité et la légitimité voulue au projet. « Je le répète, nous avons voulu cette certification pour toute l’industrie, poursuivait Nick Hayek. Les activités horlogères des entreprises de la région doivent absolument être identifiées à la Suisse et ses institutions. À n’en pas douter, la collaboration avec Metas y contribue largement. Car, ne nous trompons pas, la concurrence est à nos portes, qu’elle vienne du Japon, d’Inde ou de Chine. Or elle aussi travaille sur ces mêmes questions qui nous préoccupent dans le but de se faire une place dans l’univers de la montre mécanique haut de gamme. C’est une des raisons qui explique pourquoi cette norme va plus loin que ce que l’on connaît aujourd’hui. »

Une sécurité supplémentaire quant à la qualité du produit.
Nick Hayek
Haro sur le magnétisme

Concrètement, la nouvelle certification est clairement centrée sur les méfaits du magnétisme*, identifié comme l’actuel ennemi numéro 1 de la montre mécanique au sein des ateliers du groupe Swatch. « Qu’attendent les personnes qui portent une montre mécanique haut de gamme au poignet ? interrogeait Raynald Aeschlimann, membre de la direction élargie du groupe Swatch. Avant tout de la précision sur la durée, un fonctionnement correct quelles que soient les circonstances et une étanchéité à 100 %. Or, comme on le voit souvent dans le service après-vente, nombre de retours sont dus à des problèmes de magnétisme, de plus en plus fréquents étant donné l’environnement dans lequel nous vivons. Bien souvent d’ailleurs, les clients n’en sont même pas conscients. Ils pensent généralement qu’il s’agit d’un dysfonctionnement purement mécanique du mouvement. Cette nouvelle certification s’inscrit dans ce schéma. » C’est donc la barre des 15’000 gauss qui a été retenue, soit la mesure moyenne des champs magnétiques mesurés à proximité des IRM (appareils d’imagerie par résonance magnétique). Autant dire une valeur extrême si l’on songe que le standard NIHS actuel pour l’horlogerie suisse est une résistance à 60 gauss pour obtenir l’appellation antimagnétique.

Reste que, pour l’instant, Omega avec son mouvement Master Co-Axial est la seule Maison à pouvoir prétendre à cette nouvelle certification. Rolex avec sa Milgauss reste en dessous. Dans un proche avenir, le COSC ne risque ainsi pas d’être dépeuplé au profit de cette nouvelle norme. D’autant que des acteurs comme Tissot et Mido arrivent en force avec quelque 100’000 pièces désormais certifiées COSC. « Cette montée en puissance au niveau de la certification répond également aux attentes des consommateurs, concluait Nick Hayek. À ces niveaux de prix, ils savent très bien ce qu’ils peuvent attendre d’un mouvement mécanique. Cette nouvelle norme est ainsi à comprendre comme une sécurité supplémentaire quant à la qualité du produit. » Une sécurité offerte bientôt et peut-être pour longtemps par une seule et unique marque qui a toutefois réussi le tour de force d’en faire une appellation officielle.

* Chaque montre Master Co-Axial d’Omega soumise à la certification officielle sera testée sur les points suivants :
• le fonctionnement de chaque mouvement exposé à des champs magnétiques supérieurs à 15’000 gauss ;
• le fonctionnement de chaque montre exposée à des champs magnétiques supérieurs à 15’000 gauss ;
• la précision quotidienne moyenne (dans diverses positions et à différentes températures) entre 0 et + 5 secondes/jour avant et après l’exposition à des champs magnétiques supérieurs à 15’000 gauss ;
• l’autonomie (réserve de marche) définie en heures selon le modèle de montre ;
• l’étanchéité (testée dans l’eau) en bars, définie selon le modèle de montre.

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