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Actualités

Chez Cartier, la Haute Horlogerie est devenue une seconde nature

mercredi, 4 janvier 2012
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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5 min de lecture

Véritable marque étalon du groupe Richemont, Cartier est progressivement en train d’équilibrer ses ventes entre le secteur horloger et l’ensemble des ses autres activités dans la joaillerie, la maroquinerie et les accessoires. Explications.

A quelques encablures de La Chaux-de-Fonds, le site Cartier sis au Crêt-du-Locle est proprement incontournable. Avec son millier de collaborateurs, il s’agit là d’un des premiers centres de production de la région. Construit il y a une dizaine d’années, le bâtiment principal a déjà fait l’objet d’une extension en 2007. Quelque quatre ans plus tard, la Maison y est déjà l’étroit pour ses activités horlogères, obligée de délocaliser certaines chaînes de composants vers les autres entreprises de la Maison pour dégager de la place.

Quelque 1'600 collaborateurs sont ainsi dédiés à la production des garde-temps signés Cartier.

« On pousse les murs », résume sobrement Jean-Kley Tullii, directeur de la manufacture. Et pour cause, le site est devenu le centre névralgique de Haute Horlogerie de la marque. Une percée remarquée, orchestrée depuis quatre ans, qui vient donner ses titres de noblesse à la mesure du temps version Cartier forte de six autres centres de productions répartis entre les cantons de Fribourg, Neuchâtel, Jura, sans oublier la cité de Calvin, Poinçon de Genève oblige, et Valfleurier. Cette dernière entité, qui fournit en mouvements et composants l’ensemble du groupe Richemont, fait également l’objet d’une nouvelle extension dans le Val-de-Travers (NE) devisée à CHF 100 millions (USD 105 millions / EUR 82 millions) et synonyme de créations d’emplois. Au total et hors Valfleurier, quelque 1’600 collaborateurs sont ainsi dédiés à la production des garde-temps signés Cartier.

Cartier déjà à l’étroit

Cette forte présence dans l’arc jurassien ne semble toutefois pas suffire. On apprenait en effet à fin novembre que Cartier projetait d’embaucher rapidement quelque 600 personnes sur ses différents sites horlogers. Une augmentation d’effectifs qui s’inscrit dans un plan d’embauche de quelque 2’000 professionnels sur deux ans. En complément, la marque est à la recherche de terrains, également dans le Val-de-Travers, pour y implanter un nouveau site de production. Site qui devrait, à terme, également employer plusieurs centaines de personnes. De là à conclure que l’horlogerie Cartier fait mouche, la conclusion s’impose, comme le confirment d’ailleurs les estimations de la Banque Vontobel. Selon la banque privée établie à Zurich, le chiffre d’affaires 2010 de Cartier s’est monté à CHF 1,8 milliard (USD 1,9 milliard / EUR 1,5 milliard) dans le secteur de la mesure du temps, soit 42% des ventes totales de la Maison active par ailleurs essentiellement dans la joaillerie mais aussi dans la maroquinerie et les accessoires (parfums, lunettes, instruments d’écriture, briquets, foulards…).

Les moyens de ses ambitions

La volonté affirmée de Cartier d’investir l’univers de la Haute Horlogerie n’est certainement pas étrangère à ce nouvel équilibre des ventes entre ses deux principaux métiers. « D’établisseur, Cartier est passé au statut de manufacture, résumait Carole Forestier en charge du développement des mouvements de Haute Horlogerie de la Maison lors de la présentation des nouveaux modèles 2012. En quatre ans, nous avons réalisé 15 calibres dont le 1904 MC, notre mouvement de manufacture de base qui équipe la montre Calibre et sert également de tracteur pour la réalisation des plusieurs modèles de Haute Horlogerie. » Inutile de dire qu’un tel foisonnement, parfaitement voulu, réalisé avec une cohérence de style rare, est aux antipodes d’une génération spontanée.

Cartier a en effet mis les moyens nécessaires pour faire sa place au soleil de la Haute Horlogerie. Pour preuve, une trentaine de personnes travaillent désormais à la conception et au développement des mouvements ; l’atelier de prototypie occupe 11 collaborateurs affairés autours de leurs machines CNC ; l’usinage des composants est assurés par 30 professionnels, la décoration des mouvements par 4 spécialistes ; quant à l’assemblage, le service après ventes et la restauration, ils occupent 40 maîtres horlogers. Sans oublier les 10 personnes en charge du laboratoire de test et d’homologation. Une intégration des métiers à laquelle répond l’organisation du travail au sein de la manufacture du Crêt-du-Locle où les flux ont été totalement repensés en termes de cellules de production visant à une totale complémentarité.

Manufacture Cartier au Crêt-du-Locle © Cartier / Olivier Ziegler
Des axes de développement au nombre de trois

Autant pour l’aspect pratique des choses. Car la démarche est essentiellement née d’une vision reposant sur trois principes. « Nous avons d’abord voulu privilégier la créativité, poursuivait Carole Forestier. Ce qui s’est traduit par de nouveaux designs et notamment par des squelettages originaux. Il s’agissait ensuite de réinterpréter le monde des grandes complications classiques. Ce qui a donné notre Chronographe central ou l’Astrotourbillon, pour ne citer que deux pièces. Nous voulions, enfin, inventer de nouveaux mécanismes, volonté qui a par exemple donnée naissance à l’Astrorégulateur. » Pour qui a eu la chance de visiter l’exposition « Cartier Time Art », exposition itinérante sur les cinq continents, cette nouvelle interprétation de la mesure du temps apparaît clairement comme un aboutissement. Une éclosion naturelle à gestation courte…

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