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Christophe Claret poursuit sa conquête des femmes
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Christophe Claret poursuit sa conquête des femmes

lundi, 13 juillet 2015
Par Thierry Brandt
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Thierry Brandt

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5 min de lecture

Après Margot, montre-automate lancée l’année dernière, l’horloger motoriste du Locle propose aujourd’hui Marguerite, son deuxième modèle destiné exclusivement aux femmes. Si ce dernier ne présente pas de complication proprement horlogère, il dévoile toutefois des animations inédites sur son cadran, dont un système d’affichage quasi magique faisant alterner les chiffres des heures et un message romantique. Côté prix, Marguerite se veut nettement plus accessible que sa devancière.

S’il a commencé comme motoriste, concevant anonymement des mouvements compliqués pour les grands noms de l’horlogerie suisse, Christophe Claret a évolué au fil des années. Jusqu’à ce que son entreprise deviennne une marque à part entière, tout en poursuivant parallèlement son activité première. Aujourd’hui, la seconde a tout de même pris l’ascendant. Corollaire de cette évolution : l’horloger du Locle est dans l’obligation – en particulier dans les périodes plus difficiles comme actuellement –  de diversifier sa clientèle et d’étoffer ses collections en élargissant sa gamme de prix, en l’occurrence vers le bas. Le tout, évidemment, en restant dans le cadre de la Haute Horlogerie, catégorie reine dans laquelle il régate depuis toujours. C’est l’objectif qu’il s’est fixé avec le lancement de Marguerite, second modèle exclusivement féminin de la maison. L’exercice est-il réussi ? Oui, compte tenu des paramètres qui viennent d’être exposés. Mais d’abord, chipotons tout de même un peu…

On retrouve la même inspiration côté cadran.
« Il m’aime passionnément »

Le paradoxe de l’histoire, c’est que Marguerite n’est pas équipée d’un mouvement in-house. Pour ce modèle, Christophe Claret est allé faire son marché chez Blancpain. Le calibre automatique choisi, muni d’un double barillet, a toutefois été largement personnalisé, notamment au niveau de la masse oscillante et du module servant à la manipulation du double cadran. La justification d’une telle option, c’est évidemment son coût. « L’année dernière, à la suite du lancement de Margot, nous avons enregistré énormément de réactions, toutes positives. J’ai d’ailleurs été très surpris par cet accueil. Cela dit, beaucoup de nos interlocuteurs nous ont également avoué que si le modèle les intéressait, ils n’avaient pas forcément les moyens de se l’offrir… C’est ainsi que l’idée nous est venue de proposer une nouvelle montre pour femme, mais plus accessible, dont le prix serait compris entre CHF 50’000 et 100’000. Dans ce créneau, impossible pour nous de nous lancer dans la conception d’un calibre original », argumente Christophe Claret.

On l’aura deviné, côté mécanique, il n’y a rien de commun entre la Margot de 2014, qui abritait dans ses entrailles un véritable automate miniature, et la Marguerite de 2015, quand bien même cette dernière est mue par un « joli » calibre. En revanche, on retrouve la même inspiration côté cadran. Au centre, on retrouve la marguerite dont les pétales solidaires effectuent une rotation toutes les heures. En son cœur, cette fleur est surmontée d’une pierre précieuse, rubis ou saphir, selon les versions. À l’extrémité des pétales virevoltent deux charmants papillons de couleur. Le plus foncé, soudé sur l’un des pétales, symbolise la femelle. Comme il tourne en même temps que la fleur, il est donc chargé de marquer les heures. Le plus clair, qui incarne le mâle, est fixé par une tige sur le support de la pierre centrale. Il indique par conséquent les minutes. Original. Mais l’aspect poétique de la pièce recherché par Christophe Claret ne se limite pas à la présence de ces deux lépidoptères laqués et recouverts de Superluminova. Il se prolonge sur le rehaut composé de deux cadrans superposés, dont la manipulation, à la demande grâce au poussoir placé à 2 h sur la carrure, laisse alternativement entrevoir les chiffres arabes « 3 », « 6 » et « 9 » ou le doux message suivant : « Il m’aime passionnément ». En français dans le texte. À la demande, la phrase pourra être adaptée dans d’autres langues.

Comment cet effet d’optique quasi magique est-il obtenu ?
Deux sertissages originaux

Comment cet effet d’optique quasi magique est-il obtenu ? C’est à la fois simple et subtil. Il s’agit en fait de l’interprétation d’un tour de cartes baptisé « Wow » – les intéressés iront jeter un coup d’œil aux démonstrations sur YouTube, elles abondent. Sur la montre, il fonctionne comme suit : sur le disque de fond en nacre blanche, qui est fixe, sont décalqués les chiffres arabes et le message sous la forme d’une mosaïque de petits carrés. Quant au disque supérieur en saphir, mobile, il est lui aussi imprimé d’une mosaïque. C’est le déplacement de ce dernier, en jouant avec la superposition des carrés, qui permet de lire l’un ou l’autre des affichages. Voilà pour la partie « animation du cadran ». Reste le boîtier, qui est proposé en or rose ou gris, serti de deux manières différentes, peu usuelles dans l’horlogerie en tout cas. La première, dite « flocon », est une variante du serti neige : les diamants semblent parsemer au hasard la lunette et les attaches, tels des cristaux naturels tombant dans un ciel hivernal. La seconde, dite « champagne », évoque comme il se doit les minibulles du célèbre breuvage : nombreuses au fond de la coupe, puis s’évaporant en atteignant la surface.

Au final, on pourrait penser que Marguerite n’échappe guère à son côté un peu gadget et à son emballage un rien kitsch. Mais c’est tout le contraire. Il faut dire que les images, même les plus belles, ne rendent pas justice à ces pièces qui sont à la hauteur du travail accompli par Christophe Claret en matière de Haute Horlogerie depuis plus de 20 ans.

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