« La famille du célèbre philosophe genevois compte plusieurs membres horlogers ou artisans travaillant dans les branches annexes de l’horlogerie, si bien qu’à elle seule cette dynastie est une parfaite illustration de l’artisanat genevois du XVIIIe siècle », développe l’intitulé de l’exposition.
Le Patek Philippe Museum avait déjà en sa possession six montres signées du grand-père, de l’arrière-grand-père et du grand-oncle de Jean-Jacques. Pour l’occasion, ce sont une quarantaine de pièces sur les soixante connues et diffusées en Europe portant le patronyme Rousseau qui seront présentées, des garde-temps provenant de collections particulières et d’institutions publiques ou privées.
Ces montres offrent un très large panorama des techniques de l’époque, au niveau notamment de la peinture sur émail, de la gravure ou de l’utilisation du cristal de roche pour les boîtiers – certains d’entre eux, en forme de croix, étaient destinés aux dignitaires et princes catholiques européens vu l’interdiction faite sur le sol genevois de porter des emblèmes de l’idolâtrie et de la papauté. À noter également dans l’univers des complications, des pièces dotées d’un réveil ou d’une sonnerie au passage, soit des prouesses techniques demandées à tout jeune compagnon horloger de l’époque. En un mot, via la famille Rousseau, le Patek Philippe Museum fait l’éloge de l’artisanat genevois du temps du célèbre penseur.
* « Des montres signées Rousseau » – Patek Philippe Museum, 11 mai-13 octobre 2012
Un catalogue illustré propose une description de chaque objet, précédée d’articles rédigés par des spécialistes de l’histoire économique, sociale, artistique et littéraire de Genève.