Éloge de la complexité
Les complications horlogères sont pour les Maisons le moyen d’exprimer leur maîtrise technique et leur sens de l’innovation. Malgré le contexte économique incitant à la sagesse, nombre d’horlogers ont néanmoins su cultiver leurs folies. Tour d’horizon au SIHH.
S’il fallait se contenter de montres à trois aiguilles, le paysage horloger serait bien morne. Alors même que les Maisons ont dû essuyer l’an dernier l’un des graves revers de ce début de siècle, cette conjoncture maussade n’a pas tempéré leur ardeur, ni bridé leur inventivité. Et celle-ci s’exprime dans tous les domaines, que l’on parle du tourbillon qui voit ses axes démultipliés, que l’on évoque les montres à sonnerie qui font tourner les têtes ou que l’on contemple les nouveaux affichages en trois dimensions vertigineuses. Plus qu’un exercice de style, ces « grandes » complications évoquent immanquablement la profondeur historique d’un univers horloger connecté à l’univers. Une prouesse qui reste certes à la portée d’un cercle d’amateurs restreint mais n’en a pas moins le mérite de faire rêver. Le propre des mythes.