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Fleurier Ebauches, la deuxième carte maîtresse de Chopard
Baselworld

Fleurier Ebauches, la deuxième carte maîtresse de Chopard

vendredi, 23 mars 2018
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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4 min de lecture

Après avoir démarré avec Chopard Manufacture en 1996, la Maison a ouvert un deuxième site industriel en 2009 : Fleurier Ebauches, dédié à la production de mouvements en grandes séries. Le site réalise aujourd’hui le tout nouveau calibre dame pour la Happy Sport que la marque présente à Baselworld 2018.

À l’heure où le concept de réindustrialisation est au programme de nombre de gouvernements, celui des États-Unis en tête, on pourrait facilement dire que le Val de Travers, petit vallon à proximité de Neuchâtel, et plus particulièrement la bourgade de Fleurier, a connu un tel phénomène ces vingt dernières années. Principal artisan de ce regain d’activité : l’industrie horlogère avec trois Maisons qui ont fait de la région le site d’implantation privilégié de leurs capacités de production. Avec Parmigiani arrivé en 1975 – bientôt constitué en groupe verticalisé comprenant Vaucher Manufacture Fleurier –, avec l’installation de Bovet en 1989 – qui inaugure très vite une partie de ses ateliers dans le château de Môtiers –, avec Chopard enfin – débarqué en 1996– , Fleurier pouvait renouer avec son glorieux passé.

On se souvient en effet que les premiers signes d’une activité horlogère à Fleurier remontent à 1730. Activité qui va vite prendre de l’ampleur pour compter pas moins de 106 horlogers à la fin du siècle, soit 13 % de la population. Dès 1820, ce sera l’explosion grâce aux frères Bovet, qui détiennent le monopole quasi absolu de l’importation horlogère en Chine et font fabriquer à Fleurier les fameux calibres chinois. Le succès aidant, la cité devient un véritable centre de compétences avec une population qui double durant la seconde moitié du XIXe siècle pour compter quelque 650 horlogers vers 1990, soit plus d’un cinquième des Fleurisans. La production locale part pour la Chine mais aussi pour la Turquie, l’Égypte, les États-Unis, l’Angleterre, la France ou l’Espagne. Las, cet âge d’or sera laminé par la grande crise des années 1930 sans guère de perspectives de reprise.

Pour les dirigeants de Chopard, la montée en gamme de la marque devait passer par le développement d’une vraie manufacture.
Calibres manufacture, aussi une sensibilité féminine

Notre trio d’horlogers en décidera autrement, notamment Chopard. Pour Karl-Friedrich Scheufele, coprésident de la Maison, la montée en gamme de la marque ne pouvait se concevoir autrement que par le développement d’une vraie manufacture. Il en jette les bases en 1996 avec une première entité dédiée à la production des mouvements L.U.C haut de gamme, où 160 personnes travaillent aujourd’hui. Une décision visionnaire. Et comme Karl-Friedrich Scheufele est un homme de conviction, il ne va pas s’arrêter en si bon chemin. L’aventure se poursuit donc avec la création de Fleurier Ebauches en 2009, nouvelle unité qui doit assurer la production des mouvements en grandes séries de la marque et qui emploie aujourd’hui une cinquantaine de collaborateurs. Une visite des ateliers démontre en effet des processus industriels hautement automatisés et une organisation du travail en flux tendus, de manière à minimiser les stocks avec des gains de productivité à la clé. Tout a été pensé en grand à Fleurier Ebauches, car si la production oscille aujourd’hui entre 11’000 et 15’000 pièces par an, les capacités ont été calculées pour atteindre les 60’000 pièces.

Mille Miglia 2016 XL Race Edition Calibre 03 © Chopard
Mille Miglia 2016 XL Race Edition Calibre 03 © Chopard

Le nouveau calibre dame automatique Chopard 09.01-C qui vient équiper la Happy Sport à l’occasion des 25 ans du modèle doit clairement y contribuer. Karl-Friedrich Scheufele : « Je suis très content que nous ayons commencé à l’automne la production d’un mouvement automatique adapté aux montres féminines, mouvement utilisé dans certains produits que nous présentons à Baselworld. C’est un ajout formidable à notre collection de mouvements manufacturés, car nous avons beaucoup de modèles pour dame dans notre collection. C’est aussi une étape importante qui nous permet d’augmenter considérablement la production à Fleurier Ebauches. » Jusqu’ici, l’entité produisait en effet deux familles de mouvements essentiellement dédiés aux collections Mille Miglia. Vu l’amour de Karl-Friedrich pour le monde automobile, pas question de transiger sur les priorités. Avec ce calibre dame, Fleurier Ebauches vient toutefois de franchir une nouvelle étape. Une étape d’importance si l’on en croit la sensibilité croissante des femmes pour les mouvements manufacture.

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