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Greubel Forsey : à la conquête de l’Amérique
Economie

Greubel Forsey : à la conquête de l’Amérique

jeudi, 22 juillet 2010
Par Meehna Goldsmith
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Meehna Goldsmith

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6 min de lecture

Greubel Forsey a confié à John Simonian le rôle de revendeur et de distributeur de ses garde-temps sur le territoire américain. Propriétaire de l’influente boutique Westime à Los Angeles, John Simonian fait preuve d’une longue expérience des marques de luxe.

Dans la plupart des régions du monde, notamment en Europe et en Asie, une belle montre est la meilleure preuve du niveau de succès et de raffinement que peut revendiquer celui qui la porte. Aux Etats-Unis, les Américains préfèrent exhiber leur accomplissement social de manière nettement plus ostentatoire en roulant à bord de voitures de sport européennes ou en accrochant des œuvres d’art onéreuses à leurs murs. « Depuis dix ans environ, le public américain manifeste un intérêt croissant pour la Haute Horlogerie et a considérablement élargi ses connaissances dans ce domaine, observe Stephen Forsey, cofondateur avec Robert Greubel de la marque Greubel Forsey. Cet éveil a débridé la créativité des inventeurs et donné lieu à l’émergence de nouvelles marques ».

Trois inventions

Même si le marché américain a tardé à réagir, l’intérêt du public déjà aiguisé ne demandait qu’à être nourri. Après tout, le peuple américain a toujours été animé par un esprit d’aventure et par la volonté de réaliser des percées à tous les niveaux — politique, religieux, artistique et technique. Dès sa fondation, Greubel Forsey s’est donné pour mission d’améliorer les performances des montres mécaniques. Pour ce faire, la Maison a choisi de concentrer ses efforts sur le tourbillon. Stephen Forsey justifie ainsi son choix : « Même s’il reste de nombreux domaines où inventer, le tourbillon reste l’une des complications les plus prestigieuses et les plus fascinantes ». Inventé par Abraham-Louis Breguet et officiellement breveté en 1801, le mécanisme du tourbillon place le balancier dans une cage en rotation afin d’équilibrer les forces de la gravité sur le ressort et donc d’améliorer la précision.

Le tourbillon est la vedette de tout garde-temps Greubel Forsey, dont les recherches ont jusqu’ici donné lieu à trois créations : le Double Tourbillon 30° (2004), le Quadruple Tourbillon (2005) et le Tourbillon 24 secondes (2006). On a souvent critiqué le caractère anachronique de cette complication, jugée non seulement superflue mais aussi très onéreuse. En réponse, Greubel Forsey a mené des expériences très pointues qui en prouvent l’efficacité en termes de précision. Stephen Forsey justifie en outre la pertinence de cette complication en insistant sur le fait que les deux meilleurs garde-temps du Concours International de Chronométrie 2009 étaient des montres-bracelets mécaniques à tourbillon.

Tourbillon 24 Secondes avec boîtier en platine © Greubel Forsey
Tourbillon 24 Secondes avec boîtier en platine © Greubel Forsey
Une production limitée à 100 pièces par an

Greubel Forsey ne se contente pas de développer l’aspect technologique de ses montres mécaniques : la marque aspire également à un standard de beauté épuré et très classique. Accordant une attention minutieuse au détail et aux finitions, elle emploie 16 salariés à plein temps entièrement dédiés à l’aspect décoratif qui s’appliquent à polir les angles des ponts pour composer de splendides jeux de lumières. Mais une montre ne se résume pas à son mouvement. C’est pourquoi Greubel Forsey attache autant d’importance et d’attention à la boîte. « Il est important que ces inventions uniques soient protégées par une boîte d’exception, autant en termes d’architecture que d’artisanat », déclare Stephen Forsey. Chaque boîtier est ainsi orné de gravures sophistiquées venant mettre en valeur la cage du tourbillon devenue la signature de la marque. On comprend qu’un tel raffinement limite la capacité de la manufacture horlogère dont la production se borne à 100 montres par an. Un tel niveau de finesse a bien évidemment un prix. Les premiers modèles valent plusieurs centaines de milliers de dollars, voire plus de 750’000 dollars pour les plus onéreux.

Invention Piece 3 avec boîtier en platine © Greubel Forsey
Invention Piece 3 avec boîtier en platine © Greubel Forsey
La quête du partenaire idéal

Stephen Forsey a trouvé un public réceptif aux États-Unis. « Les clients nord-américains sont généralement intéressés par les aspects esthétiques et techniques ». Néanmoins, lorsqu’un prix atteint de tels sommets (plus que le prix d’une maison dans de nombreuses régions du monde), les clients potentiels ont besoin de comprendre le fonctionnement de la montre et d’en apprécier la valeur. Il était donc essentiel pour Greubel Forsey de trouver le partenaire idéal pour introduire ses produits exclusifs sur le marché. « Nos revendeurs doivent disposer d’une solide connaissance de la Haute Horlogerie et d’une bonne compréhension de nos tourbillons, poursuit Stephen Forsey. Il est en outre important que la structure de présentation soit adaptée à notre produit, que la clientèle soit en mesure d’apprécier notre travail et, surtout, qu’elle partage nos valeurs ».

Greubel Forsey se réjouit d’avoir remis ses garde-temps entre les mains de John Simonian. Propriétaire de l’influente boutique Westime de Los Angeles, Simonian justifie déjà d’une longue expérience des marques de luxe en tant que revendeur. C’est lui par exemple qui a introduit et qui assure la distribution des montres Richard Mille aux États-Unis, des modèles célèbres pour leur technicité (et leur prix élevé). Greubel Forsey a été officiellement fondé en 2004. John Simonian en est devenu le revendeur et distributeur officiel par le biais de sa société Ildico, Inc. Nombreux sont ceux qui voient en John Simonian l’homme qui transforme tout ce qu’il touche en or. Force est de constater qu’il a forgé sa réputation en lançant sur le marché américain des marques totalement inconnues et que personne ne voulait se risquer à distribuer comme Urwerk, MCT, HD3 ou Alain Silberstein. A en juger d’après les réactions de la clientèle au cours des six dernières années, Greubel Forsey et Simonian ont clairement opéré les bons choix.

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