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Harrison Ford, l’acteur qui dessinait des montres
Histoires de montres

Harrison Ford, l’acteur qui dessinait des montres

vendredi, 13 mars 2020
Par Frank Rousseau
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Frank Rousseau

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8 min de lecture

Cap vers les grandes étendues enneigées de l’Alaska des années 1890 avec L’Appel de la forêt : une nouvelle adaptation du roman culte de Jack London avec Harrison Ford dans le rôle de John Thornton. Rencontre avec un homme qui aime les montres.

Pour ceux qui ne l’auraient pas dévoré, L’Appel de la forêt est un récit d’aventures, de survie et d’amitié entre un chercheur d’or solitaire et Buck, un chien de traîneau au grand cœur. Ce n’est pas la première fois qu’Hollywood s’empare de cette histoire, sauf que cette fois-ci le réalisateur Chris Sanders la remet au goût du jour. Comment ? En mixant prises de vues réelles et animation. Pour en assurer l’alchimie, la présence rustique de Harrison Ford est parfaite. À 77 ans, le Han Solo de la saga Star Wars et le Indy des Indiana Jones est à l’image des héros qu’il incarne. Toujours en mouvement et indéniablement au cœur de l’action. Le vrai talent de la star, c’est surtout d’avoir su fuir les sirènes d’Hollywood. Au fond, Mister Ford a le look de la montre Hamilton qu’il a dessinée il y a quelques années : vintage et sexy !

Harrison Ford
Harrison Ford
Pourquoi avez-vous souhaité tourner dans L’Appel dans la forêt ?

Quand j’étais jeune, j’avais beaucoup aimé le livre. Aujourd’hui, je suis interpellé par plusieurs messages de ce long-métrage qui touchent d’ailleurs toutes les générations. Je pense en l’occurrence à la prise de conscience nécessaire de protéger l’environnement. Les conséquences du changement climatique sont suffisamment alarmantes pour garder à l’esprit l’importance d’être unis dans le combat pour préserver la nature et la beauté du monde dans lequel nous vivons. Notre mission est de sauver les espaces et les espèces de la planète qui ont été souillés, pollués par cette folle industrialisation que nous connaissons depuis une vingtaine d’années. Regardons les choses froidement. Avec ou sans nous, notre planète continuera d’exister. Ce qui n’est pas le cas du genre humain. Dois-je rappeler que dame nature nous fournit des services, des prestations gratuites comme nettoyer et recycler l’air que nous respirons, nous approvisionner en eau fraîche, nous fournir en poisson, en fruits et légumes, en graines pour ensemencer les sols, et j’en passe ? Si nous n’abordons pas les problématiques liées au changement climatique, c’en est fini de tous ces bienfaits. Notre intérêt, c’est de protéger la nature pour nous protéger nous-même ! En étant écocitoyen, il ne s’agit pas de s’émouvoir de la disparition de charmantes petites bestioles poilues ou de dénoncer la pollution des plages de nos vacances. Non, c’est agir à tous les niveaux !

Alors L’Appel de la forêt, un hymne à une nature sans ordinateurs…

On a bien eu besoin d’ordinateurs pour toutes les images de synthèse, mais moi, ces trucs-là, ça me dépasse. J’ai bien un ordinateur chez moi. Maintenant, vous dire que je prends plaisir à pianoter sur un clavier, faut pas pousser. En théorie, ces machines-là sont censées vous faire gagner un temps précieux. En théorie seulement, car dans la pratique mon ordinateur tombe toujours en panne. Bref, pour ne rien vous cacher, je n’ai pas énormément de patience avec ces bestioles électroniques. Elles me rendent parfois service, pour saisir mes plans de vol, par exemple ; pour le reste, je préfère encore écrire sur du papier.

Harrison Ford à la première de « The Call of the Wild »
Harrison Ford à la première de « The Call of the Wild »
Vous avez la même approche avec les montres ?

En effet. Je n’aime pas trop avoir au poignet ces montres connectées. Vous savez, ces trucs qui vibrent dès que vous recevez un appel téléphonique ou un e-mail. Je n’ai jamais aimé le mélange des genres. Les trucs « tout en un ». Quand je veux de la viande, je ne vais pas chez le poissonnier. C’est pareil pour les montres. Si je veux une montre, je vais chez un horloger ou un bijoutier. Je sais qu’il y a des marques aujourd’hui qui surfent à fond sur la vague high-tech. Il en faut pour tous les goûts, j’en conviens. Mais à mon âge, si je veux regarder un film, je vais au cinéma. Je ne le regarde pas sur une montre ou un téléphone. Pas envie de m’esquinter les yeux !

Vous pensez que ces montres sont un effet de mode ?

Je ne sais pas, mais ce que je sais, en revanche, c’est qu’une bonne vieille montre mécanique qui se remonte, vous pourrez l’utiliser pendant longtemps et sous toutes les latitudes. Avec une montre connectée au milieu de la jungle sans électricité pour la recharger, vous êtes mal barré. En plus, il y a une chose à laquelle on ne pense jamais quand on achète ce type de montres, c’est qu’elles nécessitent des mises à jour constantes et deviennent très vite obsolètes. Avec les montres « classiques », pas de problèmes de batteries ou de wi-fi, on va à l’essentiel : avoir l’heure.

Que recherchez-vous dans une montre ?

J’aime voir de gros chiffres en relief qui se distinguent bien du cadran. J’aime que les matériaux utilisés soient simples et solides, car une montre, selon moi, doit pouvoir s’adapter à n’importe quelle situation. Quand je suis dans l’action, je n’ai pas envie de me demander si ma montre va résister. Je coupe du bois, je ramone la cheminée, je bricole dans la maison, je pilote des avions. Bref, j’ai une vie intense. Il y a quelques années, la marque de montres Hamilton m’avait demandé comment je voyais la montre idéale. Je m’étais donc penché sur la question en imaginant une série appelée la Khaki Conservation. La vente de ces montres a aidé au financement de Conservation International. Fondée en 1987, cette organisation à laquelle je consacre beaucoup de temps et d’argent opère dans plus de 40 pays sur 4 continents en se consacrant à la recherche d’alternatives économiques écocompatibles. Notre mission est de sauver les espaces et les espèces de la planète. Nous ne sommes pas pour autant des écolos « bornés » qui refusent le progrès en bloc. Ce que nous voulons, c’est trouver un bon équilibre entre la course à la productivité et le respect de l’environnement. Nous nous efforçons donc de montrer aux entreprises comment faire en sorte que leurs productions ne portent pas atteinte à la nature. Je me souviens, par exemple, que pour la Khaki nous n’avions utilisé que des matériaux recyclés. En l’occurrence du carton ondulé.

Harrison Ford
Harrison Ford
À quoi consacrez-vous votre temps libre ?

J’aimerais voyager davantage, tout en passant plus de temps à la maison. Je voudrais voler dans des endroits où je n’ai jamais volé auparavant, et je voudrais passer plus de temps avec mes enfants, mes petits-enfants, les emmener à l’école et taquiner le poisson dans mon ranch du Wyoming. Le monde est grand. Je ne le connais pas assez. Mais là, si j’avais une journée, je rangerais mon dressing… J’ai une clause dans mon contrat indiquant que toutes les fringues que je porte dans mes films me reviennent automatiquement à la fin du tournage. Résultat, j’ai un dressing plein à craquer de costards empilés depuis plus de 30 ans. Certains sont des costumes de grands couturiers, d’autres encore sont dans leurs cartons d’origine…

Voulez-vous également faire le ménage dans vos montres ?

Certainement pas, j’y tiens trop. Une montre, c’est un objet qui symbolise tellement de choses ! Figurez-vous que je viens de rentrer avec ma famille et quelques amis d’un voyage de 12 jours dans le Grand Canyon. Il n’y avait rien pour nous distraire. Que nos cerveaux de singes pour comprendre que nous faisons partie de la nature. Pour savoir quand rentrer avant la nuit, il n’y avait que ma montre, car nos téléphones ne captaient pas. Ce qui n’était pas plus mal pour faire un vrai break. Quand on allume son smartphone pour connaître l’heure, impossible de ne pas regarder les notifications présentes sur l’écran : messages, courriels ou autres. C’est toujours très perturbant. Avec une montre, c’est faire le choix d’un accessoire que l’on pourra transmettre à ses enfants avec l’espoir de faire encore un peu partie de leur vie. Je ne pense pas que léguer son smartphone ait le même impact !

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