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Hublot combat la contrefaçon sur son propre territoire
Culture

Hublot combat la contrefaçon sur son propre territoire

mardi, 21 avril 2009
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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4 min de lecture

L’horloger Hublot s’associe à l’entreprise Wisekey pour offrir à tous les clients de la marque un système d’identification de ses garde-temps via Internet au moyen d’une « carte d’identité » spécifique à chaque montre. La traque au faux s’organise.

« Lorsque j’ai vu les premières contrefaçons Hublot, je dois avouer que j’en ai retiré une certaine fierté, avouait à Baselworld Jean-Claude Biver, patron de la Maison récemment reprise par LVMH. Cela voulait simplement dire que nous avions acquis le statut de marque internationale, celles qui ont suffisamment d’aura pour être indument copiées. Mais depuis, le phénomène a pris une telle ampleur qu’il est certainement temps de s’en soucier. En d’autres termes, la contrefaçon évolue en parallèle avec notre succès. Et si nous avons investi 2 millions de francs en 2008 pour la combattre, nous nous rendons compte aujourd’hui qu’il faut investir davantage. »

Un passeport horloger

Résultat : Hublot, qui revendique une tradition projetée vers le futur et ses technologies de pointe, annonce une première mondiale dans la traçabilité de ses montres qui emprunte cette fois les mêmes canaux que ceux privilégiés par les contrefacteurs, à savoir Internet. « Cette technologie est à la fois compliquée dans sa réalisation mais fort simple dans son utilisation, poursuivait Jean-Claude Biver. En partenariat avec l’entreprise Wisekey, nous avons mis au point un système de garantie électronique qui contient non seulement le code d’identité de la montre mais donne également un accès privilégié à un espace réservé sur le site Internet d’Hublot. De la même manière que les individus de cette planète disposent quasiment tous d’un passeport, nos montres seront pareillement dotées de leurs propres données individuelles. »

Pratiquement, à partir de septembre, toutes les montres sortant des ateliers Hublot seront munies de leur propre « Smart Card » basée sur une technologie cryptographique développée par Wisekey, identifiable par un lecteur fourni lors de la vente chez le détaillant. Le lecteur permet de se connecter au site Internet d’Hublot dans une zone réservée à l’identification des montres afin de vérifier si les informations contenues sur la carte correspondent à celles du fabricant. Si celles-ci ne sont pas valides, l’accès à cette zone est ainsi refusé, preuve que la montre est une contrefaçon. Pour les personnes qui auraient déjà acquis un garde-temps de la marque lors des vingt-cinq dernières années et qui voudraient le certifier, Hublot leur propose de renvoyer leur montre au siège de la société pour une révision assortie de l’attribution d’un code d’authentification ad hoc.

Les montres Hublot seront protégées par une SmartCard © Hublot
Les montres Hublot seront protégées par une SmartCard © Hublot
Un rôle de pionnier

« Avec cette nouvelle « carte d’identité », nous sommes désormais sûrs d’une chose : les clients qui veulent acquérir une montre Hublot achèteront à coup sûr une montre authentique et non une contrefaçon, à moins bien évidemment qu’ils le fassent en toute connaissance de cause, commentait Jean-Claude Biver. Pour une marque comme la nôtre, le pire des scénarios est bel et bien de voir nos clients bernés par des copies alors qu’ils ont dépensé une somme correspondant à une montre originale. Face à ces contrefaçons, nous avons maintenant la réponse. Pour ce qui est du marché de la copie bas de gamme, qui malheureusement trouve toujours preneur, c’est l’arsenal classique qui prévaut encore, des avocats aux actions menées par la Fédération de l’industrie horlogère suisse en passant par les saisies douanières. De notre côté, nous ne pouvons pour l’instant que protéger nos clients fidèles à la marque. »

Hublot s’est-il pour autant acquis l’exclusivité de la technologie développée par Wisekey ? Pas question, rétorque Jean-Claude Biver. Même si certaines marques ne sont pas encore assez « mûres » pour l’adopter, selon les termes de Carlos Moreira, CEO de Wisekey, la lutte anti contrefaçon est suffisamment importante pour qu’une telle technologie fasse tache d’huile. « L’important pour nous est d’affirmer notre rôle de pionnier en la matière, concluait le patron de Hublot. Et c’est tant mieux si une telle solution devait s’imposer comme un standard. »

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