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Actualités

Hublot et le Magic Gold : au paroxysme de l’Art de la fusion

mercredi, 22 février 2012
Par Janine Vuilleumier
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Janine Vuilleumier

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3 min de lecture

Hublot a développé, en collaboration avec l’EPFL, un nouvel alliage, le Magic Gold, qui va révolutionner le monde de l’horlogerie, de la bijouterie et de la joaillerie.

En décembre dernier, Jean-Claude Biver, CEO de Hublot, avait réuni la presse nationale et internationale afin de dévoiler une grande première technique: la naissance d’un nouvel alliage d’or ultra résistant et qui ne s’oxyde plus.

Trois ans de recherche et de développement ont été nécessaires à Andreas Mortensen, professeur à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), à son équipe et au team Hublot afin de créer cette véritable « fusion » entre l’or 24 carats et la céramiques (poudre de bore). Ce nouveau métal, quasiment inaltérable, devient le premier or au monde à être inrayable, ce qui élimine le point faible traditionnel de l’or et de ses alliages. La dureté des matériaux s’exprime généralement en Vickers (unité de mesure). Si l’or 18 carats « normal » atteint les 400 Vickers, le Magic Gold de Hublot obtient lui une dureté proche de 1’000 Vickers (en comparaison, la plupart des aciers trempés atteignent 600 Vickers). Ce nouvel alliage, presque inrayable – seul le diamant, le laser et l’électro-érosion peuvent l’altérer – est de loin le plus dur au monde.

L’élaboration du Magic Gold suit un processus complexe qui a nécessité l’installation d’une fonderie high-tech au sein de la manufacture de Nyon. Tout d’abord, une poudre de carbure de bore est préalablement mise en forme par pressage isostatique à froid dans des moules s’approchant de la forme finale des pièces, telles que boîtes de montre, bracelets, bagues, etc. Cette céramique, parmi les plus dures qui soient, est aussi très réfractaire: les préformes sont ensuite durcies à très haute température, créant une structure rigide et poreuse sans en modifier la forme. Après cette opération, de l’or liquide en fusion est infiltré à très haute pression. Cette action s’effectue sous pression de gaz inerte à température et pression suffisamment élevées pour que le métal en fusion remplisse les pores de la céramique, réalisant la «fusion» des deux en un seul nouveau matériau. Le Magic Gold 18 carats ainsi obtenu se compose obligatoirement, comme tous les autres alliages 18 carats, de 750 pour mille d’or pur. Il pourra donc être poinçonné AU 750.

 

Lunette de montre en Magic Gold après polissage © Hublot

Ce procédé révolutionnaire, qui s’applique au Magic Gold, ouvre non seulement de nouveaux horizons à l’industrie horlogères, mais aussi à certains domaines industriels car il peut également s’appliquer à d’autres matières que l’or (platine, argent, aluminium). Jean-Claude Biver est déjà en contact avec la maison Ferrari qui s’y intéresse afin de confectionner certaines pièces de moteurs en aluminium.

Une inconnue subsiste toutefois encore: quelle couleur donner à ce nouvel alliage? Le CEO de Hublot est déjà certain qu’il aura la couleur jaune de l’or, mais il aimerait toutefois que la tonalité du Magic Gold se distingue et que l’on puisse l’identifier d’un seul coup d’œil.
Le premier garde-temps réalisé en Magic Gold sera dévoilé à Baselworld 2012.

Article paru dans la Revue FH

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