La scène la plus touchante du film ? Celle où l’on voit son personnage, Arthur Bishop, un ancien mercenaire, filer sa magnifique IWC Aquatimer Automatic 2000 à la sculpturale Gina alias Jessica Alba. Et ce, dans l’éventualité où il ne survivrait pas à sa dangereuse mission ! Bref, s’il y a bien un acteur à Hollywood qui mène la vie dure à ses tocantes, c’est Jason. C’est d’ailleurs un récidiviste. Avant cette IWC, il avait déjà sérieusement ébranlé le mécanisme de sa Tag Heuer Monaco dans The Bank Job, puis celui de sa Panerai Luminor Chrono Daylight dans Transporter 2 ou encore celui de son Omega Speedmaster Professional dans Transporter Refueled. Mêmes frayeurs quand il secoua sa Richard Mille RM 011 Felipe Massa dans Parker ou sa Panerai Luminor Submersible 1950 3 Days Automatic Bronzo dans Expendables 2.
La précision ! La pureté et l’harmonie des lignes mais aussi les mécanismes les plus ingénieux. Vous savez, je faisais partie de l’équipe de plongeon de Grande-Bretagne, ce qui m’a amené à participer aux Jeux du Commonwealth, aux Championnats européens et à tout un tas de compétitions internationales à travers le monde ! Je sais ce que signifie le mot « performance ». Les compétitions de plongeon m’ont appris à me focaliser sur un objectif et à ne pas me laisser divertir par des manifestations extérieures.
Je pense que cela devait être une Seiko de plongée. J’ai toujours été un fan des montres dites « sportives ». Pendant des années, je ne portais que ça. Jamais je n’aurais enfilé une montre de soirée, une montre-bijou que l’on porte pour les grandes occasions. J’aime les garde-temps de l’extrême : les chronographes, les montres de pilote, les montres spécialement conçues pour l’aéronautique. J’aime cet aspect technique. À mes yeux, ce sont bien plus que des montres, ce sont des outils qui nous aident dans certaines situations. Notamment à prendre les bonnes décisions.
Je ne dirais pas « collectionneur ». Cela dit, j’en possède beaucoup. Je ne porte pas de bijoux. Je n’ai pas de chaînes, de gourmettes ou de bagues ! Mais j’aime indéniablement les montres. J’aime porter au poignet ce qui représente pour moi l’intelligence et la créativité de l’Homme. Derrière la fabrication d’une belle montre, il y a en effet une réflexion, un défi, un désir manifeste de placer la barre toujours plus haut. C’est précisément ce que j’apprécie chez certaines marques : cette envie de ne pas s’endormir sur ses lauriers, cet amour du travail bien fait. Je suis toujours bluffé quand je vois tous ces microcomposants, ces pièces d’une technicité folle emboîtées à la main par l’artisan. Cette dextérité-là ne cesse de m’impressionner !
Une montre de précision, c’est à mes yeux un objet qui vous permet de valider vos performances.
Non ! Quand j’ai trop de montres, je fais en sorte de me séparer de quelques-unes. Aujourd’hui, je dois avoir vingt-cinq montres chez moi.
Une Panerai à remontage manuel.
C’était il y a bien longtemps ! (rires) Mais vous avez raison. Je suis quelqu’un qui adore la compétition. Du coup, vous recherchez forcément des outils qui vous permettent d’aller plus loin, plus vite, plus haut. Une montre de précision, c’est à mes yeux un objet qui vous permet de valider vos performances. En ce sens, je ne cherche pas à exposer ma réussite en arborant une montre de prix au poignet. C’est vraiment les fonctions d’une montre, ce qu’elle renferme dans son boîtier qui m’intéressent.
Avec mon père, je vendais de faux parfums et des bijoux de pacotille aux coins des rues de Londres ! Et je voyais passer des mecs dans des Jaguar, des Aston Martin toutes rutilantes avec de superbes montres au poignet. J’avais beau me dire que c’étaient des flambeurs, au fond, je les jalousais. Quand vous montez à bord d’une telle voiture, vous n’avez qu’une envie : vous faire plaisir et vous faire remarquer. C’est normal. C’est humain. Pourquoi sanctionner la réussite ? Bref, un jour, un type m’a approché et m’a balancé : « Je recherche des gueules, des vraies. Ça te dirait de faire du cinéma ? » Le gars en question s’appelait Guy Ritchie et, grâce à lui, j’ai pu tourner mon premier film, qui s’intitulait Lock, Stock and Two Smoking Barrels. Je n’avais aucune expérience devant la caméra, mais Guy s’en fichait. Et puis Luc Besson m’a remarqué. Il m’a contacté pour jouer dans Le Transporteur. J’ai signé le contrat le jour même. J’allais dire « sur les chapeaux de roue » !