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La Big Bang, le grand boum horloger selon Hublot
Histoire & Pièces d'exception

La Big Bang, le grand boum horloger selon Hublot

vendredi, 20 avril 2018
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Marie de Pimodan-Bugnon
Journaliste indépendante

“Il faut absolument être moderne.”

Arthur Rimbaud

De la passion, beaucoup de curiosité et une bonne dose d’émerveillement ! La recette essentielle pour raconter les mille et une facettes de l’horlogerie…

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6 min de lecture

Depuis sa création en 2005, le chronographe Big Bang enchaîne les succès. La recette de sa réussite ? Un design identitaire qui consacre l’association inédite des matériaux. Or et caoutchouc, toile de jean et diamants, saphir, carbone, broderies de soie, laine de mouton… Rien n’est interdit à cette ambassadrice du concept de fusion développé par la marque. Un phénomène.

Rares sont les montres qui se passent de patronyme. La Big Bang est de cette catégorie de garde-temps dont le seul prénom suffit à déchaîner les passions, sans besoin de décliner l’identité de la manufacture dont elle est le fruit. La Big Bang tout court, la Big Bang et c’est tout. Inutile d’en dire plus pour faire monter la tension cardiaque des « Hublotista » et éveiller la curiosité des simples amateurs d’horlogerie. Depuis 2005, ce chronographe frappe fort avec son design acéré et ses conjugaisons audacieuses de matériaux. Poussé par un marketing sans faille, il est le fer de lance du fameux concept de fusion cher à Hublot. Il est le symbole de son renouveau et de son succès fulgurant.

Big Bang Chronographe 2005 © Hublot
Big Bang Chronographe 2005 © Hublot

Quand la Big Bang entre en scène pour la première fois, elle fait l’effet d’une déflagration. Le coup de génie est signé Jean-Claude Biver. À la tête d’Hublot depuis à peine un an, cet as du marketing appelé quelques années plus tard à occuper la plus haute fonction au sein de la division Montres de LVMH ne part pas d’une feuille blanche. De la première montre Hublot lancée en 1980 par Carlo Crocco, il reprend les codes essentiels, qu’il renforce et dynamise. Outre la lunette du boîtier qui reste toujours inspirée par le hublot d’un navire, le principe audacieux de fusion des matériaux est mis en avant. Vingt-cinq ans plus tôt, la montre inspiratrice de la Big Bang avait en effet eu l’audace de marier or et caoutchouc.

Une signature esthétique et un raz-de-marée commercial

En 2005, dans un contexte de pleine euphorie horlogère, alors que fleurissent les diamètres XXL et les designs superlatifs, la Big Bang arrive à point nommé. Chaque détail sert le nouveau concept de fusion des matériaux. Le boîtier en acier ou en or rouge de 44,5 mm présente une construction en couches superposées avec des inserts latéraux en Kevlar. La carrure du boîtier est flanquée d’oreilles latérales ; la couronne et les poussoirs se parent d’inserts en caoutchouc, en écho au bracelet. Le cadran en poudre de carbone est auréolé d’une large lunette en céramique, soulignée par six vis avec des entaillements en forme de « H ». Côté technique, Hublot fait appel aux compétences de La Joux-Perret pour développer un nouveau mouvement de chronographe. La Maison prend soin d’y apporter des finitions en phase avec sa signature esthétique. La masse oscillante en carbure de tungstène voit ainsi sa surface alvéolée traitée PVD noir.

La Big Bang s’impose non seulement comme le navire amiral d’Hublot mais aussi comme le support d’expérimentations esthétiques inédites.

Le succès est immédiat. Consacrée par les professionnels, la Big Bang reçoit le prix du « Meilleur Design » au Grand Prix d’Horlogerie de Genève. Auprès des amateurs d’horlogerie, c’est le raz-de-marée. Les ventes explosent, permettant à Hublot de multiplier son chiffre d’affaires par huit en l’espace de quatre ans, pour passer de 25 millions de francs suisses à plus de 200 en 2008. Les bases de la Big Bang posées, ne restait plus qu’à en décliner le concept. Avec une certaine liberté de ton, une bonne dose de créativité et une équipe de designers prêts à en découdre, la Big Bang s’impose non seulement comme le navire amiral d’Hublot mais aussi comme le support d’expérimentations esthétiques inédites.

Jean, diamants, laine de mouton… La Big Bang ose tout !

En 2006, la Big Bang se décline dans un nouveau concept All Black. Totalement noire, elle signe les prémices d’une tendance appelée à durer dans l’horlogerie. En 2008, Hublot élargit ses horizons en créant la toute première Big Bang dédiée exclusivement aux dames. En 2013, profitant de la politique de verticalisation de la production initiée au sein de la manufacture depuis son entrée dans le giron de LVMH en 2008, la Big Bang franchit un nouveau cap et accueille le mouvement de chronographe UNICO développé et manufacturé par Hublot. Unique dans l’industrie, il se caractérise par sa roue à colonnes avec double embrayage visible côté cadran. C’est aussi l’occasion pour Hublot d’apporter quelques modifications au design d’origine de son modèle emblématique. Le diamètre de son boîtier passe à 45,4 mm, les vis, poussoirs, couronne, index et chiffres sont techniquement repensés tandis que le système One Click fait son apparition, permettant de changer de bracelet sans outil.

Big Bang All Black 2014 © Hublot
Big Bang All Black 2014 © Hublot

En 2015, la Big Bang fête ses 10 ans. L’occasion rêvée de faire à nouveau parler d’elle. Elle prête ainsi ses lignes sportives au premier tourbillon squelette de la maison, assorti d’un indicateur de réserve de marche de 5 jours. Une série de 10 versions de Haute Joaillerie entièrement serties de diamants et vendues pour un million de dollars chacune concourt à la placer sous le feu des projecteurs. Et, parce que l’art de la fusion reste toujours une question centrale dans la collection, cet anniversaire est aussi le parfait alibi pour mettre en lumière le Magic Gold, un alliage d’une dureté proche des 1000 Vickers mis au point en 2011 par Hublot en collaboration avec l’École polytechnique fédérale de Lausanne et utilisé pour la première fois en 2012 dans une Big Bang Ferrari en série très limitée.

Big Bang Ferrari 2014 © Hublot
Big Bang Ferrari 2014 © Hublot

Les nombreuses collaborations de la marque avec la Fifa, Ferrari, Italia Independent ou divers artistes, grapheurs et tatoueurs constituent également autant d’alibis pour décliner le concept de fusion. Carbone et or, céramique et acier, toile de jean et diamants, saphir, broderies de soie, laine de mouton… On ne compte plus les étonnantes variations de cette collection qui enchaîne les succès phénoménaux depuis plus de 10 ans. Un véritable petit big bang créatif et technique qui n’en finit pas de bousculer la sphère horlogère.

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