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La grande année Chopard
Points de vue

La grande année Chopard

samedi, 19 mars 2016
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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6 min de lecture

En 2016, la Maison célèbre les 20 ans de Chopard Manufacture et les 40 ans de son modèle emblématique Happy Diamonds. Entretien avec Karl-Friedrich Scheufele, Coprésident d’une marque qui a su frayer son chemin vers le panthéon de l’horlogerie mécanique.

Il y a tout juste 20 ans, Chopard inaugurait sa manufacture à Fleurier (Neuchâtel), une start-up qui employait alors une poignée de collaborateurs et travaillait d’arrache-pied depuis trois ans pour sortir le premier calibre maison. Celui-ci devait être finalement présenté en 1997 sous la forme du L.U.C 96.01-L, mouvement à double barillet pour une réserve de marche de 65 heures et remontage automatique par micro-rotor en or 22 carats offrant un galbe tout en finesse avec ses 3,30 mm d’épaisseur. À peine sorti, ce calibre estampillé du Poinçon de Genève s’arrogeait déjà les honneurs avec un premier prix de Montre de l’année glané par le garde-temps L.U.C 1860 qui l’abritait. Depuis cette époque de pionniers, Chopard Manufacture n’a pas chômé : en deux décennies, elle a conçu et développé 11 familles de mouvements déclinés en pas moins de 87 variantes. Une douzième est d’ailleurs en gestation. Elle devrait voir le jour cette année encore, une fois l’effervescence de Baselworld retombée. Question de célébrer ce jubilé d’importance avec la seule complication que la manufacture n’a pas encore épinglée à son tableau de chasse : la répétition minutes.

Inutile de dire que cet anniversaire, c’est également celui de Karl – Friedrich Scheufele, le grand artisan de cette montée en puissance de la marque. « Quand j’ai démarré l’aventure, je ne me sentais ni vraiment compris ni épaulé, expliquait-il lors d’un entretien à Baselworld. Pourquoi vouloir créer une manufacture de toutes pièces alors que l’on pouvait acheter des mouvements de qualité à des prix compétitifs ? D’autant que, à l’époque, les questions d’indépendance d’approvisionnement ne se posaient pas. Mais pour moi, c’était une question de crédibilité et d’intégrité du produit. Une montre de Haute Horlogerie doit être équipée de son propre mouvement. Et comme j’étais suffisamment passionné et persuasif, nous avons démarré le projet. Alors, certes, cela a pris beaucoup plus de temps que je pensais, notamment parce que nous avons dû revoir notre copie en fonction des volumes que nous avions l’intention de produire ; certes, j’ai dû apprendre à tempérer mon impatience et à écouter les constructeurs qui refusaient de présenter le mouvement avant qu’il soit totalement fiabilisé ; j’ai enfin dû composer avec la critique jugeant l’entreprise vaine, si ce n’est prétentieuse. Mais au bout du compte, je ne regrette rien. Grâce à la Manufacture, nous avons gagné le respect. Cette reconnaissance n’est peut-être pas venue tout de suite, mais il s’agit d’une réelle valeur ajoutée pour Chopard. »

Grâce à Chopard Manufacture, nous avons gagné le respect.
Karl-Friedrich Scheufele
Après Chopard Manufacture, Fleurier Ebauches

Une reconnaissance qui a un prix ? « Financièrement, l’opération est rentable mais sur la durée, poursuivait Karl-Friedrich Scheufele. En tant qu’entreprise familiale qui ne doit pas sans cesse rendre des comptes à ses actionnaires, nous avons pu nous payer le luxe d’envisager un tel développement dont on ne peut naturellement attendre aucune rentabilité à court terme. Si l’on devait se lancer aujourd’hui, une telle entreprise serait nettement plus compliquée et la pression beaucoup plus forte dans le but d’accélérer le processus. En un sens, nous avons eu la chance de nous lancer à une époque où nous avions le temps de faire les choses bien et justes. » Comme si cela ne suffisait pas, Karl-Friedrich a d’ailleurs poussé la démarche un pas plus loin en créant Fleurier Ebauches, unité de production de mouvements destinée à une industrialisation plus poussée. Là également, il aura fallu plusieurs années pour mener l’aventure à terme, aventure qui se poursuit d’ailleurs avec une augmentation progressive des volumes. « Actuellement, nous produisons environ 4 500 mouvements L.U.C par année et près de 12 000 calibres dans nos ateliers de Fleurier Ebauches, précise Karl-Friedrich Scheufele. Nous présentons d’ailleurs dans la gamme Mille Miglia notre premier chronographe maison dans la XL Race Edition. Pour moi, il s’agit d’un aboutissement tout aussi important que notre tout premier mouvement L.U.C. J’en rêvais depuis très longtemps. »

Mille Miglia GTS Automatic Speed black Chopard
Chopard Mille Miglia GTS Automatic Speed black

Pas moins de quatre modèles viennent souligner cet anniversaire de Chopard Manufacture : une L.U.C XPS 1860 extraplate équipée du premier calibre sorti des ateliers de la Maison, une L.U.C Perpetual Twin et ses deux barillets couplés en série, comme dans le modèle d’origine, qui viennent animer un quantième perpétuel, et une L.U.C Perpetual Chrono, combinaison originale d’un chronographe et d’un quantième perpétuel offerte dans une boîte en or « Fairmined », autre cheval de bataille de la Maison dans le développement durable. Une montre métiers d’art L.U.C XP 35 mm Esprit de Fleurier Peony complète un tableau qui fait également la part belle cette année au modèle emblématique Happy Diamonds revisité dans deux versions qui font honneur aux formes d’origine de la pièce dévoilée en 1976. Pour boucler cette boucle anniversaire, Chopard donne donc rendez-vous dans la seconde moitié de l’année pour présenter sa dernière-née, une L.U.C dédiée au voyage. À observer l’étincelle qui brille dans les yeux de Karl-Friedrich Scheufele lorsqu’il présente aux visiteurs « ses » familles de mouvements L.U.C qui trônent sur le stand, le périple déjà accompli a été digne des grands explorateurs.

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