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L’appétit horloger revient
Economie

L’appétit horloger revient

mercredi, 9 août 2017
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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4 min de lecture

L’horlogerie suisse semble avoir mangé son pain noir. Le résultat des exportations de la branche est en effet stable sur le premier semestre. Une situation anticipée pour la fin de l’année seulement.

Y a-t-il une différence entre le Swatch Group et l’horlogerie suisse ? Étant donné la vaste palette de produits du premier, qui couvre tous les segments de marché, d’aucuns y voient un excellent reflet du second. Raison pour laquelle les résultats de la plus importante compagnie mondiale du secteur sont toujours scrutés avec la plus grande attention pour juger de la santé de la profession dans son ensemble. C’est exactement ce qui s’est passé au terme du premier semestre 2017, dans la mesure où l’horlogerie suisse a été durement frappée ces derniers trimestres par les aléas conjoncturels, les troubles politiques et l’insécurité ambiante, synonymes d’une baisse de 10 % enregistrée au niveau des exportations de la branche en 2016. Or les résultats semestriels du Swatch Group ont de quoi rassurer. Sur la période de janvier à juin 2017, la compagnie a en effet réalisé un chiffre d’affaires en hausse de 1,2 % à CHF 3 759 hors effet de change. Même constat au niveau du bénéfice opérationnel, qui reprend des couleurs avec une hausse de 5,1 % à CHF 371 millions correspondant à une marge de 10 %. Sur cette base, les dirigeants affichent des attentes on ne peut plus favorables pour la seconde partie de l’année, qui devrait connaître « une croissance très positive en monnaies locales ».

Les exportations s’inscrivent globalement dans une tendance stable, signifiant la fin de la baisse.

Après ces longs mois de traversée du désert, particulièrement pénibles pour le secteur de la sous-traitance, l’embellie semble bel et bien en vue. Les statistiques produites par la Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH) sont ainsi venues confirmer l’orientation donnée par le Swatch Group. Durant les six premiers mois de l’année, les exportations horlogères se sont élevées à CHF 9,5 milliards, parfaitement comparables à celles de la même période 2016. « Si elles n’affichent pas partout le même dynamisme, elles s’inscrivent globalement dans une tendance stable, signifiant la fin de la baisse, explique la FH. Cette stabilisation n’était pas attendue avec fin 2017. L’objectif pour l’ensemble de l’année est ainsi déjà atteint après six mois, grâce à un bon second semestre (+ 3%). »

« Optimisme prudent »

L’évolution par zones géographiques montre en effet que, après son plongeon historique qui a inondé son marché de stocks, Hong Kong, première destination des exportations helvétiques, a quitté la zone de turbulences (+ 0,5 % sur six mois en valeur). La forte poussée de la Chine (+ 21,7 %), qui se confirme de mois en mois, tout comme celle du Royaume-Uni (+ 16,3 %), dopée par l’effondrement de la livre, ont été des facteurs déterminants. À l’autre bout du spectre, les États-Unis (– 5,9 %), de même que le Japon (– 9,8 %) , restent à la peine, sans parler de l’Allemagne (– 6,1 %) et de la France (– 4,2 %). Dans ce contexte, la FH parle de prévisions pour 2017 « teintées d’un optimisme prudent ».

Il n’en reste pas moins que les résultats des autres groupes cotés en Bourse donnent également des signaux positifs. Hermès d’abord. Après un recul des ventes de sa division horlogère au premier trimestre (– 6 %), elles ont connu un rebond au deuxième (+ 4 %), si bien que là aussi on peut aisément parler de stabilisation, soit un léger mieux de 0,5 % sur six mois en données publiées. LVMH ensuite, où il n’est plus question de signal positif mais bel et bien d’une robuste croissance. Son pôle Montres & Joaillerie termine en effet le semestre sur une hausse de son chiffre d’affaires de 14 % à € 1,8 milliard pour un résultat opérationnel de € 234 millions (+ 1 %). Pour le dire brièvement : Bulgari et TAG Heuer cartonnent, Hublot progresse et Zenith attend son « effet Biver ». Toutes les Maisons ne sont certes pas logées à la même enseigne, mais elles peuvent pour le moins prétendre quitter la zone de sinistrose qui a constitué leur environnement immédiat depuis un an et demi.

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