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Laurent Ferrier fait mouche au premier coup
Evénements

Laurent Ferrier fait mouche au premier coup

mercredi, 15 décembre 2010
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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5 min de lecture

Au Salon  » Belles Montres  » de Paris, Laurent Ferrier faisait sa première apparition, et pour cause, il y a un an la Maison n’existait tout simplement pas dans les sphères horlogères.

C’est à Baselworld 2010 que la marque a présenté son premier garde-temps, le Galet classique Tourbillon Double Spiral, qui a d’emblée frappé les esprits tant par son classicisme épuré que par sa technicité. Cerise sur le gâteau : ce modèle emportait la récompense Montre homme lors du dernier Grand Prix de l’horlogerie de Genève. « Un immense honneur pour nous, pour cette montre toute “neuve”, commente Christian Ferrier, constructeur horloger rencontré au Salon “Belles Montres” à Paris, uni à son père dans cette aventure “familiale”. Au début, nous n’étions pas vraiment intéressés par ce concours. Mais, finalement, nous nous sommes inscrits avec cette surprise de taille à la clé. Pour mon père, c’est un événement incroyable. Non seulement il a pu réaliser la montre dont il rêvait, mais en plus celle-ci a été récompensée la première année du lancement de la marque. »

« Une grande histoire d’amitié »

Après 37 ans passés chez Patek Philippe en tant que constructeur puis responsable du bureau technique habillement, Laurent Ferrier n’avait en effet guère envie de quitter ce monde, qui l’a nourri et passionné tout à la fois. Qu’à cela ne tienne ! « Mes amis m’ont dit que 62 ans était l’âge idéal pour se lancer dans la réalisation de garde-temps haute de gamme, qui plus est en pleine crise économique », lançait Laurent Ferrier en guise de boutade lors de la réception du prix. Une boutade qui en dit toutefois long sur l’esprit qui anime ces horlogers de la dernière heure. Christian Ferrier poursuit : « Toutes les personnes qui ont participé au projet ont d’emblée été emballées, à commencer par Enrico Barbasini et Michel Navas, de la Fabrique du Temps à Genève, mes mentors en tant que constructeurs horlogers, associés dès les premières esquisses au développement d’un mouvement que l’on habille, assemble et règle avec nos propres horlogers au sein de cette structure genevoise née il y a trois ans. »

Il aura fallu quelque 18 mois pour que cette communauté, réunissant sous l’étiquette d’une « grande histoire d’amitié » concepteurs, sous-traitants et artisans aguerris au monde des complications, arrive au résultat que l’on connaît : le Galet classique Tourbillon Double Spiral au mouvement qui se distingue par ses deux spiraux inversés. Un dispositif qui compense les effets de la gravitation terrestre en maintenant le centre du balancier sur son axe. « Certifié par l’Observatoire de Besançon, il prouve que le double spiral en complément du tourbillon permet un réglage des plus précis, argumente Laurent Ferrier. Cette haute performance du système de régulation répond aux nouvelles exigences des amateurs et des collectionneurs. Le mouvement se remonte manuellement et garantit une réserve de marche de 80 heures. Visible uniquement par le dos du boîtier, le mécanisme est ainsi protégé de la lumière du jour, qui altère les huiles, et donc la précision de marche. Il offre également une certaine discrétion quant au trésor que recèle ce bijou de complication. »

Grand Prix de l’horlogerie de Genève 2010, Laurent Ferrier s’arrogeait le prix de la montre homme avec sa Galet Classic Tourbillon Double Spiral © Grand Prix d'Horlogerie de Genève
Grand Prix de l’horlogerie de Genève 2010, Laurent Ferrier s’arrogeait le prix de la montre homme avec sa Galet Classic Tourbillon Double Spiral © Grand Prix d'Horlogerie de Genève
Des commandes jusqu’à fin 2011

Pour la réalisation de ce premier modèle, Laurent Ferrier a clairement voulu suivre un cahier des charges répondant aux pièces des concours chronométriques des années 1960. « Lorsque l’on veut créer une telle montre, il est impératif de respecter les codes horlogers de fiabilité et de précision, poursuit Christian Ferrier. C’est la raison pour laquelle nous avons pris l’option du double spiral dans un tourbillon positionné côté fond, d’une part pour gagner en finesse sur un mouvement de 5,57 mm d’épaisseur, d’autre part pour conserver cette approche épurée du cadran. Un tel mécanisme, certes connu depuis longtemps mais très astucieux, demande un gros travail de réglage, aujourd’hui maîtrisé par nos horlogers. Si l’on y ajoute les questions de finition et les compétences dans les métiers d’art pour obtenir la qualité voulue, vu nos capacités de production, nous ne pourrons aller au-delà d’une vingtaine de pièces, dont les commandes s’étalent jusqu’à fin 2011. »

Quid du futur ? Pour le Geneva Time Exhibition de janvier 2011, Laurent Ferrier prépare un nouveau mouvement fondé sur le calibre équipant le Galet classique Tourbillon Double Spiral, doté d’une complication supplémentaire. Une pièce unique qui sera produite selon la demande. Pour Baselworld, un troisième projet est également en voie de finalisation. Conclusion de Christian Ferrier : « Avec notre premier modèle, je pense que nous avons un excellent porte-drapeau pour ce qui est de nos capacités à produire des calibres horlogers d’exception. »

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