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Le développement durable, une question de pérennité
Economie

Le développement durable, une question de pérennité

lundi, 17 juin 2013
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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5 min de lecture

Le dernier Petit Déjeuner de la Société Suisse de Chronométrie était consacré au thème « Performance environnementale et industrie horlogère ». Un sujet parfaitement d’actualité, illustré par Audemars Piguet.

Le développement durable, la responsabilité sociale, l’écologie industrielle, autant de thèmes qui sont devenus au fil des ans une sorte de fil rouge pour des entreprises que l’on a très souvent montrées du doigt pour les ravages qu’elles causent à l’environnement, sans parler des conditions de travail inhumaines dans les pays à bas salaires que certaines d’entre elles favorisent. Lors du dernier Petit Déjeuner organisé à Neuchâtel par la Société Suisse de Chronométrie (SSC) sur le thème « Performance environnementale et industrie horlogère », il a donc été question de ces paramètres, qui, de nos jours, ne sauraient plus être remis en cause mais qui n’en restent pas moins à des degrés d’intégration fort divers.

« Ne nous leurrons pas, exposait Paolo Baracchini, directeur de QS&P et chargé de cours à l’École polytechnique fédérale de Lausanne. La bonne gestion environnementale dans une entreprise ne relève pas d’une approche éthique ou citoyenne, aussi bienvenue soit-elle. Il s’agit avant tout d’assurer une gestion des activités de l’entreprise qui tient compte de son impact sur l’environnement dans le but d’améliorer sa performance globale. En ce sens, l’environnement doit être instrumentalisé comme un paramètre de rentabilité. »

En toute discrétion

« Quel est le but du développement durable ? » questionnait ensuite Théodore Besson, consultant chez Innobridge. « Il s’agit d’abord et avant tout de pérenniser l’entreprise au niveau tant économique que sociétal. » Cette pérennité est d’ailleurs un concept qui tient à cœur à Audemars Piguet, Maison horlogère fondée en 1875, toujours aux mains des familles fondatrices et associées, qui a fait de sa politique environnementale une « marque de fabrique » aussi discrète qu’efficace. Pour preuve, la Fondation Audemars Piguet, vieille de 21 ans, œuvre de par le monde à la conservation des forêts dans le cadre de la protection environnementale et du respect de la jeunesse, sans pour autant que la manufacture n’ait fait grand bruit de la démarche. « Il nous suffit de savoir que des familles jouissent aujourd’hui d’une meilleure qualité de vie via nos actions, résumait sobrement Daniel Saugy, secrétaire général de la Fondation et responsable de l’Éco-Groupe d’Audemars Piguet.

En quelque sorte, nous avons fait tout à l’envers.
Daniel Saugy

Il n’en reste pas moins qu’une réflexion globale au niveau de l’entreprise et son impact dans le cadre « idyllique » de la Vallée de Joux a très vite germé au sein du conseil d’administration de la société, soit dès 2002, lorsque le projet d’un nouveau site industriel a commencé à prendre forme. « En quelque sorte, nous avons fait tout à l’envers, poursuivait Daniel Saugy. Les exigences de départ n’étaient pas tellement architecturales, comme c’est généralement le cas mais bien de pouvoir disposer d’un bâtiment répondant aux normes de construction environnementales Minergie-Éco, où les flux de composants comme des personnes soient optimaux, tout en offrant un cadre de travail favorable. Nous avons réalisé la Manufacture des Forges autour de ces idées. »

Question de cohérence

Résultat : ce nouveau site inauguré en 2008, conçu pour neutraliser les rayonnements ionisants, utilise de l’énergie d’origine hydroélectrique et se chauffe à partir d’une centrale à bois. Dans le même temps, Audemars Piguet s’est assuré que tout produit issu du bois utilisé par l’entreprise soit aux normes de l’écolabel FSC (Forest Stewardship Council), que la mobilité de ses collaborateurs se fasse dans la mesure du possible par véhicules électriques ou transports publics et que ses achats, notamment d’or et de pierres précieuses, répondent aux critères internationaux comme le processus de Kimberley.

S’est ensuivie une analyse de sites historiques de la Maison pour les mettre au diapason de la Manufacture des Forges, tout en sachant que les futures implantations d’Audemars Piguet à Meyrin et au Brassus devront également répondre aux normes Minergie-Éco. À l’heure actuelle, l’Éco-Groupe de l’entreprise est composé de neuf directeurs de département, auxquels viendra bientôt s’ajouter un professionnel entièrement dédié aux questions environnementales. Le but est, comme le résume Daniel Saugy, d’arriver à une cohérence : « Ce qui était peut-être implicite il y a quelques années doit aujourd’hui devenir explicite dans la mesure où nous représentons une entité forte de 1 200 collaborateurs à travers le monde. Préserver l’environnement, respecter nos collaborateurs, combler nos clients, tel est finalement l’ADN d’Audemars Piguet. » La pérennité est aussi une question de principe.

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