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Le mouvement Co-Axial, la seconde nature d’Omega
Baselworld

Le mouvement Co-Axial, la seconde nature d’Omega

lundi, 29 avril 2013
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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6 min de lecture

Chez Omega, le Co-Axial est partout : dans les calibres, dans la communication et maintenant dans les gènes de la marque. Rien d’étonnant à ce que la Maison en ait fait son cheval de bataille pour 2013. Explications avec Stephen Urquhart, président d’Omega.

Quand on parle de défi à Stephen Urquhart, le président d’Omega, rencontré à Baselworld, le premier mot qui lui vient à l’esprit pour cette année 2013 tient essentiellement en un seul concept : le « Co-Axial », nom donné aux calibres maison dérivés de l’échappement de même appellation inventé par le génial George Daniels et mis au point avec Omega dans une perspective industrielle. « Il est vrai que lors de notre exercice 2012, nous nous sommes un peu cachés, si je puis dire, derrière des événements à portée internationale comme les Jeux olympiques de Londres et la sortie du dernier James Bond, Skyfall. Pour les mois à venir, changement de cap : nous allons véritablement pousser le Co-Axial avec une campagne mondiale à la clé. Car aujourd’hui Omega dispose de tout le recul et la substance nécessaires pour mettre l’accent sur ce mouvement mécanique de dernière génération. Nous venons d’ailleurs de le démontrer avec la Seamaster Aqua Terra 15 000 Gauss et son calibre Co-Axial 8508 totalement amagnétique qui résout un problème connu des horlogers depuis des décennies. »

Le Graal d’Omega

Car Omega, c’est aussi une recherche de pointe sur les matériaux sans laquelle la « 15 000 Gauss » aurait été totalement impossible à réaliser. « Il s’agit là d’un autre défi pour la Maison, poursuit Stephen Urquhart. Défi que nous avons d’ailleurs déjà partiellement relevé avec le Sedna, un nouvel alliage breveté d’or, de cuivre et de palladium qui garantit la durabilité du lustre apporté par l’or rose du boîtier. Même constat avec la céramique, qui vient progressivement équiper certains modèles de nos gammes. Sans oublier le silicium utilisé pour les spiraux du mouvement Co-Axial qui en augmente la fiabilité. »

Echappement Co-Axial équipé du spiral Si 14 en silicium © Omega

En un mot, avec le Co-Axial, la marque n’est pas loin de prétendre avoir touché le Graal en matière de mécanique horlogère. Le pari n’était pourtant pas gagné d’avance. Comme le rappelle Stephen Urquhart, au début des années 1990, George Daniels avait fait le tour de nombreux horlogers helvétiques dans le but de trouver preneur pour son invention. Sans succès. « C’est finalement la vision de Nicolas Hayek et la force du groupe Swatch, notamment l’expertise développée au sein de Nivarox, qui ont permis d’avancer dans ce projet. Je me souviens, lorsque je suis revenu auprès d’Omega en 1999, il y avait 300 pièces équipées de mouvements existants dans lesquels l’échappement Co-Axial avait été intégré. Une phase de test qui ne laissait rien augurer à ce stade. »

Un pari gagnant

Et pourtant, Omega ne baisse pas les bras. Avec les entités du groupe dédiées à la production de calibres, la marque décide de prendre le problème par l’autre bout de la lorgnette et de construire un nouveau mouvement, cette fois-ci en partant de l’échappement Co-Axial afin d’en tirer la « substantifique moelle ». Le processus ne s’est certainement pas révélé des plus aisés, soit des années de développement pour arriver en 2007 avec le calibre 8500, une construction stabilisée permettant à Omega de l’ère « moderne » de présenter son propre mouvement dédié. « Nous avions bien pressenti les avantages que pouvait apporter cette alternative à l’ancre suisse. Mais aujourd’hui, nous avons suffisamment de recul pour pouvoir certifier qu’un tel mouvement offre une fiabilité accrue et de meilleures performances, donc une meilleure régularité de marche. Ce qui se voit clairement dans les statistiques de notre service après-vente et nous permet d’offrir quatre ans de garantie sur nos montres qui en sont équipées. »

Faut-il dès lors s’étonner que la nouvelle gamme Omega conçue pour ses aficionados se recrutant au sein de la gent féminine ait été d’emblée équipée du mouvement Co-Axial ? Certainement pas. Stephen Urquhart : « Depuis les Constellation, dont le lancement date de 1982, la Ladymatic est la première véritable nouvelle collection d’Omega. Et nous sommes très satisfaits des résultats obtenus à ce jour. La sensibilité des femmes aux mouvements mécaniques est certes une question de culture, mais elle va croissante sur tous les continents. Alors, comme nous travaillons toujours sur le long terme, je pense bel et bien qu’il s’agit d’un pari gagnant ».

Bientôt numéro 1 mondial ?

Reste que, pour bien faire comprendre le mouvement Co-Axial, encore faut-il pouvoir en expliquer les subtilités mécaniques au commun des mortels pour qui un échappement horloger α n’est jamais aussi ressemblant qu’un autre échappement horloger β. D’où toute l’importance de boutiques Omega, au nombre de près de 250 de par le monde, dont la moitié sont détenues en propre. « Le contact avec le client final est essentiel, conclut Stephen Urquhart, voire crucial, en termes de communication. Car Omega est une marque de prestige. De nos jours, avant de vouloir une montre, le client veut avant tout une marque. En ce sens, les trois premières boutiques Omega qui vont ouvrir cette année au Brésil, pays des Jeux olympiques 2016, dont nous allons être chronométreur officiel, représentent une étape importante étant donné les “droitsˮ d’entrée sur ce marché. En un mot, je dirais que le Co-Axial et les boutiques Omega sont les deux grandes décisions de ces dix dernières années pour la marque. »

Au-delà de ces contingences immédiates, en parlant de défi ultime, Stephen Urquhart n’est pas à évoquer, pince-sans-rire, une place de numéro 1 mondial pour Omega à reconquérir sur la base d’une croissance « modérée » comprise entre 5 et 10 %. Une position que la Maison occupait dans la seconde moitié du XXe siècle où Omega devait se creuser les méninges pour produire 3 millions de montres par année ! Affaire à suivre…

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