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Points de vue

Le premier concours d’observatoire du XXIe siècle est lancé

vendredi, 28 novembre 2008
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Fabrice Eschmann
Journaliste indépendant

“Il faut se méfier des citations sur Internet !”

« Une grande histoire aux multiples auteurs : ainsi en est-il de la vie. Ainsi en va-t-il aussi de l’horlogerie. Sans rencontres, point d’histoire. »

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Le Musée d’horlogerie du Locle, en collaboration avec trois institutions horlogères de premier plan, met sur pied le Concours international de chronométrie 2009 pour ses 50 ans. Une organisation qui, avec la réouverture surprise des inscriptions, a connu un petit cafouillage.

Pour son cinquantième anniversaire, le Musée d’horlogerie du Locle a voulu frapper fort : en collaboration avec le Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres (COSC), l’Observatoire de Besançon et la Haute Ecole-ARC du Locle, il a mis sur pied le Concours international de chronométrie 2009. La conservatrice de l’institution, Cécile Aguillaume, espérait une cinquantaine d’inscriptions. Au moment de divulguer les noms, le 17 septembre dernier à La Chaux-de-Fonds, elles n’étaient que treize, présentant quatorze montres. Une liste donnée comme définitive jusqu’à ce que, à la surprise générale, le délai d’inscription soit prolongé jusqu’au 31 décembre. Un petit cafouillage que Cécile Aguillaume explique par la demande d’un certain nombre de marque de s’inscrire après l’annonce de la fermeture de la liste.

En 1967, quelques années avant sa mort, le concours de l’Observatoire de Neuchâtel n’aligne pas moins de 1700 montres.

Les concours d’observatoires ont été de véritables institutions. Dès 1790 à Genève et 1866 à Neuchâtel, ces joutes de la précision ont connu un énorme succès. A Neuchâtel, Ulysse Nardin, Zénith, Omega ou Longines s’affrontent régulièrement. Dans les années cinquante, les concours devenant des outils marketing, des équipes de régleurs, employées par les marques, se constituent dans le seul but de préparer des bêtes de courses. En 1967, quelques années avant sa mort, le concours de l’Observatoire de Neuchâtel n’aligne pas moins de 1700 montres.

L’influence des marques japonaises

C’est à cette époque que débarque le Japonais Seiko et, à sa suite, l’oscillateur à quartz. A Neuchâtel, on se souvient de délégations nippones descendant à l’hôtel pour toute la durée des tests, soit 45 jours. La précision de ces montres fait alors exploser tous les records, même si, dans un sursaut de fierté, le Centre électronique horloger (l’ancêtre du CSEM) remporte le premier prix avec sa Bêta 21, à la fin des années soixante. La perfection presque atteinte, l’intérêt pour ces concours s’estompe cependant très vite. Ils cessent en 1967 à Genève et en 1972 à Neuchâtel avant que la crise ne frappe.

C’est donc peu dire que Cécile Aguillaume ambitionne d’exhumer un pan entier du patrimoine horloger suisse. Et elle y met les formes et les moyens : le concours débutera officiellement le 23 mai 2009 par la remise solennelle des pièces au Musée d’horlogerie du Locle. Les concurrents doivent avoir assemblé, ajusté et réglé les montres eux-mêmes en interne. Ces dernières vont ensuite successivement être testées à l’Observatoire de Besançon, au bureau de Bienne du COSC, à l’Institut d’Horlogerie et Création de la HE-ARC Ingénierie du Locle et à nouveau au COSC. Outre les examens à des températures et des positions différentes, les concourantes subiront également des tests de chocs et de magnétisme.

Un concours limité à l’Europe

Si le concours est ouvert à tous les pays d’Europe, il ne l’est cependant pas pour le reste du monde. Par peur de la concurrence ? « Pas du tout. C’est simplement par souci logistique. Il aurait fallu communiquer en chinois et en japonais si nous avions ouvert les inscriptions au monde entier. Nous n’avons pas les moyens de le faire. »

Les résultats seront proclamés au début de l’année 2010. Les pièces seront alors visibles dans le cadre d’une exposition temporaire au Musée d’horlogerie du Locle, jusqu’au 31 août. D’ici-là, le comité aura décidé de reconduire, ou non, l’expérience pour une nouvelle édition.

Les treize premiers participants
La liste définitive des inscrits sera connue à la fin de l’année. Treize premiers concurrents de trois pays sont cependant déjà connus. Il s’agit de :
Chopard manufacture SA, Fleurier : modèle L.U.C. Tourbillon Steel Wings Classic 16/1906, calibre Tourbillon 4 T/F
Le petit-fils de L.-U. Chopard & Cie S.A., Genève : modèle Tourbillon 1869, calibre L.U.C. 1.02
De Bethune, L’Auberson : calibre DB 2005 Mécanique
Doxa SA, Bienne : modèle Doxa Sub, 11 ½ 2892 ETA Chronometer
Fabrication de Montres normandes, Brionne, France : calibre à remontoir manuel
Manufacture Jaeger-LeCoultre, Le Sentier : modèle Master Tourbillon, calibre 978
Manufacture Jaeger-LeCoultre, Le Sentier : Reverso Gyrotourbillon, Calibre 174
François-Paul Journe, Genève : modèle Chronomètre Souverain, calibre 1304
Urban Jürgensen SA, Bienne : modèle P8
Olivier Randin, Vufflens-le-Château : modèle Christian W et Olivier R, nouveau mouvement automatique bidirectionnel CLARO
Swatch SA, Bienne : Swatch Diaphane, calibre ETA 2824
Tissot SA, Le Locle : modèle Tissot Le Locle, Calibre ETA 2824-2
Christian Umscheid & Thomas Gneuss, Autriche : modèle ME1, Base ETA A07.111
Kari Voutilainen, Môtiers : calibre 27, rectangle en forme

Article paru dans le BIPH

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