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Le skipper, la mer et sa montre
Histoires de montres

Le skipper, la mer et sa montre

jeudi, 14 juillet 2011
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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4 min de lecture

En ces temps estivaux, les océans ne manquent pas d’exercer cet attrait irrésistible sur les vacanciers en mal d’iode marin et d’une éventuelle petite régate entre amis. Encore une fois, les horlogers sont au rendez-vous.

En juin dernier, Hublot faisait à nouveau parler de lui en présentant son Oceanographic 4000, une montre capable de résister à une pression de 4’000 mètres de profondeur, parrainée par le Musée océanographique de Monaco. De quoi faire rêver tout vacancier en quête de sensations aquatiques. Des plongeurs amateurs ou chevronnés par ailleurs assidûment courtisés par les Maisons horlogères et leurs garde-temps destinés aux grands fonds. Mais les barboteurs du mois d’août ne sont pas tous des férus de l’apnée de compétition ou des adeptes de la descente en eaux troubles, harnachés de bouteilles. Tant s’en faut. Nombre d’entre eux préfèrent le clapotis des vagues sur la coque d’un voilier après en avoir testé la vélocité lors d’une petite compétition en mer. Et, là encore, les horlogers répondent « présent » avec des garde-temps dont les exigences satisfont les besoins des professionnels de la régate. Dans ce même ordre d’idées voulant que si les Hublot Oceanographic réellement testées dans les abysses se compteront sur les doigts d’une main, elles n’en attestent pas moins d’un savoir-faire unique adapté au monde marin.

Hublot Oceanographic 4000 © Hublot
Hublot Oceanographic 4000 © Hublot
Des marques fouettées par les embruns

Rien d’étonnant, donc, à ce que l’on trouve nombre de marques de Haute Horlogerie fouettées par les embruns aux côtés de marins au long cours. Chronométreurs de régates, sponsors de bateaux, mécènes de ces navigateurs burinés devenus leurs ambassadeurs, les Maisons de la branche tirent de tous bords. En 2007 par exemple, lors de la compétition reine qu’est la Coupe de l’America, précédée alors de la Coupe Louis Vuitton, Audemars Piguet supportait Alinghi, Corum faisait voile avec Victory Challenge, Girard-Perregaux soutenait BMW Oracle, Hublot voguait avec Luna Rossa, Omega misait sur Emirates Team New Zealand, Sector s’encanaillait avec Mascalzone et Tag Heuer sortait le spinnaker avec Team China. Pas moins de sept horlogers pour une seule joute, avec autant de garde-temps spécifiquement développés pour l’occasion, cela fait beaucoup d’aiguilles !

Mais aucune retenue pour autant dans la mesure où l’investissement global des Maisons engagées dans la course a certainement dû approcher les CHF 50 millions, auxquels s’ajoutent quelque CHF 15 millions par marque pour la communication et les événements liés à la compétition. « Les domaines de la voile et de la Haute Horlogerie sont très proches l’un de l’autre. Tradition, excellence et innovation sont des valeurs communes aux deux univers. Enfin, l’esprit d’équipe, le savoir-faire et le “Swiss made” sont des principes fondamentaux », résumait sobrement Georges Henri Meylan, alors patron d’Audemars Piguet, pour expliquer un tel engagement.

Un rempart contre les aléas du temps

Engagement qui est loin de se tarir. La septième édition du Panerai Classic Yachts Challenge a débuté en avril dernier avec, au menu, 500 voiliers d’époque participant à une dizaine de régates en Méditerranée, sur les eaux de la Nouvelle Angleterre ainsi qu’à Antigua et au large de l’Île de Wight. Entre autres sponsoring nautiques, Rolex a joint son nom depuis 1997 à la Giraglia Cup qui a lieu tous les ans dans le golfe de Saint-Tropez. Corum, sponsor du Bol d’Or, la plus grande régate du monde en eaux fermées, tient tous les ans son Grand Prix sur le Léman tout en ayant recruté le marin chevronné Loïck Peyron comme conseiller interne en matière de sponsoring vélique. Hublot a choisi les régates du Club nautique royal de Palma pour y associer son nom. Parmigiani a son propre catamaran qui prend part au Safram M2 Speed Tour…

La septième édition du Panerai Classic Yachts Challenge a débuté en avril dernier à Antigua © Panerai
La septième édition du Panerai Classic Yachts Challenge a débuté en avril dernier à Antigua © Panerai

Inutile de prolonger la liste, l’univers nautique reste des plus porteurs pour les Maisons horlogères, histoire de bien monter que mesure du temps et mal de mer ne sont pas incompatibles. « Sois comme un promontoire contre lequel les flots viennent sans cesse se briser », conseillait l’empereur romain et philosophe stoïcien Marc-Aurèle. Une doctrine parfaitement mise en application si l’on considère que ces montres de régate n’ont qu’une seule fonction :servir de rempart contre les aléas du… temps.

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