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Le Temps Hermès, un « pas de côté » poétique
Nouveautés

Le Temps Hermès, un « pas de côté » poétique

samedi, 25 mars 2017
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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5 min de lecture

Après les montres Arceau Le Temps suspendu et Dressage L’Heure masquée, voilà la Slim d’Hermès L’Heure impatiente. Cette trilogie incarne l’approche poétique de la Maison qui voit le temps comme un « objet » ludique, voire facétieux, dans tous les cas propice à la fantaisie.

Généralement, le décompte du temps est une affaire sérieuse où l’on parle régularité, fiabilité, robustesse, soit autant d’attributs indispensables pour faire de la montre un objet aussi utile que précieux. Chez Hermès, le vocabulaire est tout autre. « Le Temps Hermès, voilà un concept qui pourrait également évoquer savoir-faire, précision, qualité, expose Laurent Dordet, CEO de La Montre Hermès. Certes, tout cela fait bien entendu partie de notre univers horloger, mais nous y ajoutons l’esprit de la Maison, qui repose sur des valeurs comme la fantaisie, le jeu, la légèreté. En un mot, nos montres expriment un certain esprit de liberté, le fameux “pas de côté” d’Hermès qui aime faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux. »

Hermès - Arceau Le Temps Suspendu 43mm
Hermès - Arceau Le Temps Suspendu 43mm
Hermès formalise son territoire

Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un petit coup d’œil dans le rétroviseur et notamment sur la montre Arceau Le Temps suspendu, développée en 2011 par la Maison Agenhor. Grâce à un savant mécanisme triple rétrograde et sur pression d’un poussoir, les aiguilles des heures et des minutes de la montre viennent s’immobiliser autour de midi, indiquant une heure improbable, tandis que celle du quantième disparaît sous le cadran. Une seconde pression et le décompte des heures et des minutes reprend son cours, mais seulement après quelques instants « volés » à l’inéluctable odyssée du temps. Trois ans plus tard, cette fois en collaboration avec Vaucher Manufacture, Hermès présentait sa Dressage L’Heure masquée. Avec ce modèle, c’est l’aiguille des heures qui vient se cacher sous celle des minutes à la marche ininterrompue. Elle n’apparaît que sur pression du bouton-poussoir intégré à la couronne en même temps qu’un second fuseau horaire positionné dans un guichet à 6 h grâce à un cache amovible.

Hermès - Slim d'Hermès Heure Impatiente Copyright Calitho
Hermès - Slim d'Hermès Heure Impatiente Copyright Calitho

Avec ces deux pièces, Hermès a « marqué et formalisé un territoire », selon Laurent Doret. Un territoire dont les frontières sont naturellement extensibles. C’est donc à nouveau avec Jean-Marc Wiederrecht et son équipe d’Agenhor que la Maison parisienne a travaillé à en élargir les horizons. Le résultat : une Slim d’Hermès L’Heure impatiente. « Dans la grande aventure du Temps, notre but chez Hermès, c’est aussi de faire rêver, explique Philippe Delhotal, directeur artistique de La Montre Hermès. Pour cette création, je me suis nourri de mes souvenirs personnels. Enfant puis adolescent, comme beaucoup, je manifestais une très grande impatience dans l’attente d’événements importants comme un départ en vacances, l’ouverture des cadeaux de Noël, un premier rendez-vous amoureux. Je me souviens de ces instants de fébrilité et de crescendo émotionnel. Ce sont eux que nous voulons faire revivre avec cette Heure impatiente. Mais si l’idée était effectivement séduisante, elle nous a posé un certain nombre de problèmes techniques qui ont demandé quelque cinq ans de développement. »

Il peut compter sur la complicité d’Hermès.
Un rite jubilatoire

Entre les premiers dessins sur un coin de table lors de Baselworld 2012 et aujourd’hui, Agenhor a en effet dû résoudre plusieurs difficultés pour aboutir à cette montre dotée d’un compte à rebours d’une heure à l’issue duquel un mécanisme de sonnerie fait entendre un tintement unique sur un seul timbre. Techniquement, cela se traduit par un module complémentaire au calibre H1912, soit un des deux premiers mouvements manufacture d’Hermès présenté en 2012. Comme l’explique Jean-Marc Wiederrecht, il a d’abord fallu trouver une solution au problème d’énergie en sachant que seule celle du mouvement était disponible pour faire fonctionner le compte à rebours et la sonnerie. Et comme cette dernière se manifeste par une seule frappe sur un timbre circulaire, il fallait obtenir la sonorité la meilleure et la plus longue possible. Après une trentaine d’essais sur divers matériaux et configurations, c’est finalement un alliage d’acier qui a été retenu. Petites subtilités d’horloger, ce module d’Agenhor comprend des composants déroutants comme une bascule en forme de requin ou un pont qui reproduit Pégase en pleine course au-dessus d’un panier de notes de musique.

Inutile de dire qu’à l’œil nu ces prouesses passent quasi inaperçues. Il suffit toutefois de le savoir, comme il faut prendre le recul poétique nécessaire pour voir dans cette Heure impatiente « un rituel jubilatoire qui consiste à régler sur le compteur de la montre l’heure de l’événement tant attendu. Une heure avant qu’il ne se produise, le sablier mécanique s’enclenche, dont on suit la progression à 6 h sur le cadran. Exquis supplice que cette complication qui nous met en émoi pour notre plus grand plaisir et qui finit en apothéose lorsque retentit la note quand l’événement est arrivé ». Évidemment, seul le porteur de montre en sera conscient. Mais il peut compter sur la complicité d’Hermès.

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