Dans le but de sensibiliser le public aux méfaits de la contrefaçon, un fléau qui représente désormais près de 7% du commerce mondial et implique le crime organisé, la FHH se lance dans l’audiovisuel avec trois projets. Le premier consiste en un concours de films courts destinés à Internet et ouvert au public avec pour thème la contrefaçon. Cette première démarche sera complétée par les œuvres de cinq à six réalisateurs suisses romands mandatés pour explorer le même sujet.
Dernier volet, la FHH et l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL) viennent de conclure un partenariat dans le but d’intégrer la réalisation de films courts toujours sur le thème la contrefaçon dans le cursus du Département de communication visuelle fort de quelque 60 étudiants. Ces films, tout comme ceux émanant du concours ouvert au public, sont destinés à être primés par un jury professionnel et projetés, pour une cinquantaine d’entre eux et en compagnie des réalisations professionnelles, lors de différents festivals dédiés à l’univers des courts-métrages. Une soirée de gala est également prévue à Genève pour couronner cette démarche non commerciale dont les différents projets débuteront en septembre prochain. A noter également que la Fondation a l’intention de prolonger ces initiatives les années prochaines dans d’autres pays, leurs écoles et cinéastes. Question de bien monter que l’achat de contrefaçons n’est pas un jeu, même si la qualité des produits contrefaits s’améliore grandement, et encore moins un acte innocent !
« L'une des cinq plus balèzes d'Europe »
Pour se faire une idée de la renommée de l’ECAL qui, désormais, dépasse largement les frontières, on peut se fier à la description du Nouvel Observateur qui la décrit comme » l’une des cinq plus balèzes dans son genre en Europe et l’une des dix plus belles écoles d’art du circuit planétaire. Largement de quoi nourrir un documentaire investigateur et curieux du monde tel qu’il s’apprend en un cursus de trois à cinq ans, entre arts visuels, communication visuelle, design industriel et cinéma. »
Et Le Nouvel Observateur de poursuivre : » Mais laissez-moi vous présenter l’individu hors norme qui préside aux destinées de ce bâtiment aux proportions pléthoriques, une » art school » reprise par lui en 1995 alors qu’elle était exsangue, mais forte aujourd’hui de plus de 400 étudiants, appelés à se frotter à la compétition des grandes galeries et à jouer un rôle dans l’univers arty, presse, design, photo & co. Patronyme : Keller, Pierre ; né en 1945. Un ovni enjoué et fonceur dans le monde de l’art contemporain, ami personnel de Warhol, Balthus, Basquiat et aussi de Keith Haring. (…) De professeurs permanents en animateurs de workshops, l’ECAL donne dans le haut de gamme : Nan Goldin, Philippe Starck, Paolo Roversi, Christo, Abbas Kiarostami ou le designer Ronan Bouroullec s’y sont succédé.
« Dans son cursus, la filière de l’ECAL » permet aux étudiants de se former à toutes les professions liées à la communication visuelle. Dans cette optique, ils apprennent à maîtriser la création et la conception visuelle, la méthodologie du projet et l’analyse du domaine global de la communication « . A n’en pas douter, la lutte anti-contrefaçon se prête à cette démarche.