Sur un an à fin janvier, LVMH était également en hausse de 45 %, Hermès de 56 % et PPR, propriétaire de Gucci, de 38 %, alors que le CAC 40 n’a avancé que de 3 % durant les 12 mêmes mois. Qui dit mieux ? Pour les investisseurs, il ne fait pas de doute que les compagnies actives dans le luxe en général et l’horlogerie en particulier disposaient en début d’année 2010 de perspectives de croissance parmi les meilleures de sociétés cotées en Bourse.
Et les chiffres leur ont donné raison. Sur les neuf premiers mois de son exercice 2011 clos à fin décembre, Richemont a vu ses ventes progresser de 35 %. De son côté, le Groupe Swatch a enregistré en 2010 un chiffre d’affaires brut record de CHF 6,4 milliards (+ 24,5 %) pour un résultat net de CHF 1,1 milliard (+ 41,5 %) et une marge opérationnelle de 23,5 % (contre 17,6 % en 2009). Les ventes 2010 d’Hermès sont en hausse de 25,4 % et celles de la division Montres & Joaillerie de LVMH augmentent de 29 % pour un résultat opérationnel qui bondit de 103 %.
Des records à battre
L’avenir s’annonce tout aussi radieux. Comme le relevait le Groupe Swatch lors de la publication de ses résultats : « La forte tendance haussière de l’année 2010 s’est à nouveau confirmée en janvier 2011. Les perspectives actuelles pour 2011 sont positives, cela malgré la situation momentanément défavorable des monnaies étrangères, en particulier celle du dollar américain et de l’euro à l’égard du franc suisse. » Depuis quelques semaines, les actions de ces multinationales sont pourtant sous pression, et pour une raison bien simple : après de telles envolées boursières, les investisseurs sont nettement enclins à prendre leurs bénéfices et à orienter leur portefeuille vers des titres à meilleur potentiel. Ce qui n’empêche pas les horlogers d’avoir en point de mire les records connus en 2008. Des records à battre, évidemment.