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Les Ambassadeurs se lancent sur le marché d’occasion
Modes & Tendances

Les Ambassadeurs se lancent sur le marché d’occasion

jeudi, 4 juillet 2019
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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6 min de lecture

Les Ambassadeurs, l’un des principaux détaillants suisses fort de cinq boutiques dans le pays, a ouvert ses enseignes au marché de seconde main en proposant à ses clients l’achat et la vente de montres d’occasion. Les pièces vendues sont certifiées et garanties quinze mois et celles achetées peuvent servir d’acomptes sur une nouvelle acquisition. Entretien.

« Vous rêvez d’une montre de collection vintage ou vous souhaitez réaliser un investissement intelligent ? Vous trouverez dans nos nouveaux lounges “certified pre-owned” de nombreux modèles certifiés de montres de luxe de seconde main. » C’est en ces termes que Les Ambassadeurs, détaillant horloger suisse fort de cinq boutiques à Genève, Lucerne, Lugano, Saint-Moritz et Zurich, informe de sa nouvelle offre de montres d’occasion. Une démarche originale que détaille Joachim Ziegler, CEO de Les Ambassadeurs, une enseigne active dans le haut de gamme horloger.

Joachim Ziegler, CEO Les Ambassadeurs
Joachim Ziegler, CEO Les Ambassadeurs
Qu’est-ce qui vous a décidé à ouvrir quatre de vos cinq boutiques au marché de seconde main ?

Joachim Ziegler, CEO Les Ambassadeurs : On ne peut plus ignorer que le marché de seconde main fait partie du cycle de vie des produits horlogers, même si on les aborde sous un autre angle. Or nous avons clairement remarqué qu’une partie de nos clients s’intéresse désormais à des montres d’occasion certifiées. Comme il nous appartient d’être à leur écoute, nous avons décidé d’élargir notre offre et de la rendre par là même plus intéressante. De plus, nous offrons une solution pour les montres déjà en leur possession en proposant de les racheter, voire de reporter le montant de cette vente sur une nouvelle acquisition de leur part. Ces opérations font aujourd’hui partie d’une expérience d’achat que recherche la clientèle, car il faut bien être conscient que tout le monde n’achète pas une montre pour les générations futures.

On parle d’un second marché horloger d’une valeur annuelle de 15 milliards de dollars et qui enregistre une croissance telle qu’il pourrait dépasser les ventes de montres neuves. S’agissait-il pour Les Ambassadeurs d’une opportunité à ne pas rater ?

Il n’est pas essentiel de savoir si ce marché pèse 15 ou 50 milliards à partir du moment où nos clients le considèrent comme un service. Le fait est que dans la profession tout le monde s’accorde à dire qu’il va devenir d’une importance capitale. La question n’était donc pas de savoir si on allait ou non entrer sur ce marché mais bien plutôt de savoir comment le faire. Notre solution est de proposer aujourd’hui dans nos boutiques des espaces clients où tout est possible. « One stop shopping », comme disent les Anglo-saxons.

Ce second marché horloger semble se développer essentiellement en ligne. Serez-vous compétitifs avec vos boutiques « en dur » ?

À mon avis, on ne peut opposer ces deux approches, en boutique ou en ligne. Elles doivent être complémentaires. En matière de montres d’occasion certifiées, tout est question de confiance. Avec Les Ambassadeurs, nous disposons d’une enseigne établie et reconnue pour le sérieux et la qualité de ses services. C’est très important quand on aborde le marché de seconde main, où, je tiens à le souligner, il est très important d’avoir les pièces en main. Peut-être même plus important que lors d’achats de montres neuves. C’est pourquoi nous commençons par une offre en boutique avec des pièces certifiées et garanties 15 mois. Notre présence en ligne suivra.

Le second marché horloger est trop longtemps resté dans l’ombre.
Joachim Ziegler
On parle beaucoup du secteur automobile comme source d’inspiration dans le commerce de détail horloger. Était-ce le cas pour Les Ambassadeurs ?

Je crois que c’est d’abord et avant tout une notion de services, étayée par une grande expérience, qui est la clé. En ce qui nous concerne, nous avons nos propres ateliers et nos propres horlogers pour assurer le suivi des clients et de leurs produits. Toute la question est de savoir ce qui intéresse les amateurs de montres et comment y répondre. En ce sens, le marché d’occasion est un bon exemple du type de services que nous voulions développer, parce qu’il s’agit là d’un marché d’avenir. Notre rôle est d’explorer sans cesse de nouveaux territoires, toujours avec ce même esprit d’offrir le meilleur. Nous proposons par exemple à Zurich des cours d’une journée durant lesquels les clients peuvent assembler leur propre montre mécanique. Des journées qui rencontrent un franc succès. Difficile de trouver une telle expérience dans le secteur automobile.

Qui certifient vos montres ?

Nous faisons appel à un panel d’experts. Et pour bien marquer le sérieux de notre engagement, nous garantissons ces montres durant 15 mois.

Les Ambassadeurs, boutique de Genève
Les Ambassadeurs, boutique de Genève
N’avez-vous pas peur que cette offre de montres d’occasion cannibalise votre métier de base ?

En fait, il s’agit pour l’instant de deux types de clients relativement distincts. Donc pour répondre à la question, je n’ai aucune crainte en ce qui concerne nos ventes de montres neuves. De plus, je suis persuadé que, à plus ou moins court terme, la distinction va s’estomper. Les amateurs de montres d’occasion vont s’intéresser aux neuves et vice versa, ce qui va tout naturellement engendrer un regain d’intérêt du public pour les montres en général. Cette tendance est évidemment positive pour nous.

Mais peut-être moins pour vos partenaires ?

La réponse à notre nouvelle offre de la part de nos partenaires horlogers a été pour la grande majorité très positive. N’oublions pas qu’elle va créer un trafic additionnel important dans nos boutiques, au bénéfice de nos partenaires. Ces montres sont de toute manière sur le marché. La question est de savoir ce que l’on veut en faire. Si on leur donne la chance d’avoir une nouvelle vie via des canaux de distribution sûrs et dont la réputation est sans faille, tout le monde y gagne. Ce second marché est resté trop longtemps dans l’ombre. Il était temps de prendre les choses en main en développant une offre assurée par des noms bien établis. C’est ce que nous faisons en l’intégrant à notre modèle d’affaires.

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