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Les doux accents vintage du SIHH
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Les doux accents vintage du SIHH

mercredi, 24 janvier 2018
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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Il y a deux ans, on parlait de véritable raz-de-marée du vintage. Aujourd’hui, la tendance est installée : les montres aux courbes rétro foisonnent au sein de la quasi-totalité des Maisons horlogères qui les érigent en montres cultes au sein de leurs nouvelles collections.

Sénèque, dans sa grande sagesse, professait que « le temps n’est qu’un instant présent. Qui oublie le passé ne saurait comprendre l’avenir ». Dans les milieux horlogers, la sentence du philosophe latin a fait mouche. Du coup, au sein des Maisons de la branche, c’est comme si la préparation des temps futurs passait inexorablement par un long et patient travail de réminiscence, comme on a encore pu s’en rendre compte lors du dernier Salon International de la Haute Horlogerie. Pas question en effet d’avancer à tâtons sur des marchés dont la solidité retrouvée reste précaire. Mieux vaut se munir d’un solide appui qui, en l’occurrence, consiste souvent à s’inspirer des montres du passé pour concrétiser celles de demain. Surtout lorsqu’il s’agit de lancer de nouvelles collections. Un signe qui ne trompe pas, les deux seules gammes masculines qui ont eu les honneurs du SIHH pour leur présentation inaugurale découlent toutes deux de modèles emblématiques : la Polaris de 1968 chez Jaeger-LeCoultre et la référence 6073 de 1956 chez Vacheron Constantin. On verse clairement là dans la tendance « vintage » qui fait des ravages depuis deux ans, volontiers considérée comme un excellent sas d’entrée dans l’univers de la belle horlogerie.

Polaris Date © Jaeger-LeCoultre
Polaris Date © Jaeger-LeCoultre
Ouverture des portes

Vacheron Constantin ne dit pas autre chose lorsqu’elle déclare ouvrir « un nouveau chapitre de son histoire avec sa collection Fiftysix®. Une étape importante car cette ligne inédite, inspirée d’un modèle historique de la Maison datant de 1956, insuffle un vent de modernité à même d’ouvrir les portes de la Haute Horlogerie à tous les amateurs ». Ce n’est ainsi pas un hasard si la Maison genevoise a jeté son dévolu sur cette référence 6073. Il s’agit en effet là d’une des toutes premières montres dotées d’un calibre automatique chez Vacheron Constantin – le P1019, livré à l’époque par Jaeger-LeCoultre –, qui plus est logé dans une boîte étanche, une autre rareté dans les années 1950. La manufacture s’est donc résolument lancée sans un style « néo-contemporain » pour concocter les lignes de cette collection pour l’instant déclinée en trois références : une version automatique (calibre de base 1904 MC de Cartier), un modèle jour de la semaine, date et réserve de marche (cal. Vacheron Constantin 2475 SC/2) et une pièce à calendrier complet et phase de lune de précision (cal. Vacheron Constantin 2460 QLC/1). Les codes de 1956 ont ainsi été parfaitement respectés, à commencer par les références à la croix de Malte mais aussi la glace « box » ou cheminée, les cadrans à secteurs et la motorisation automatique. Autre signe des temps, pour la première fois dans son histoire, Vacheron Constantin propose la collection en or mais aussi en acier, question de mieux paver le chemin vers les « tours d’ivoire » de la Haute Horlogerie.

Fiftysix® date-jour © Vacheron Constantin
Fiftysix® date-jour © Vacheron Constantin

Avec ses nouvelles Polaris, Jaeger-LeCoultre s’est livré à un exercice fort similaire. « La nouvelle collection réunit le meilleur de la tradition horlogère de la Grande Maison et son souci du détail dans une montre contemporaine, sportive et élégante, rehaussée d’une touche vintage », déclare-t-elle. En d’autres termes, on retrouve tout l’esprit de l’emblématique Memovox Polaris, une montre de plongée automatique, la toute première dotée d’une alarme, produite à raison de 1’714 exemplaires entre 1965 et 1970, qui doit son nom aux missiles américains éponymes de l’époque, symboles de puissance et de robustesse. En 2008, la manufacture du Sentier avait déjà rendu hommage à cette montre symbolique via deux éditions limitées « Tribute to Polaris » dédiées aux modèles emblématiques de 1965 et 1968. La nouvelle gamme, qui prend des allures d’invitation au voyage, se compose quant à elle d’une montre automatique à trois aiguilles (cal. Jaeger-LeCoultre 898/1), d’un chronographe (cal. Jaeger-LeCoultre 751) et d’un chronographe worldtime (cal. Jaeger-LeCoultre 752), ainsi que de deux autres modèles Polaris Date (cal. Jaeger-LeCoultre 899/1) et Polaris Memovox (cal. Jaeger-LeCoultre 956) fidèles à l’original avec sa fonction réveil.

Polaris Memovox © Jaeger-LeCoultre
Polaris Memovox © Jaeger-LeCoultre

On en saurait bien évidemment circonscrire l’exercice à ces deux seules manufactures. Les « revivals » de modèles vintage sont également à l’honneur chez Montblanc avec ses 1858, chez Girard-Perregaux avec ses Laureato, chez Cartier avec ses Santos… On avait rarement vu un Sénèque si horloger.

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