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Economie

Les Etats-Unis voient leur nombre d’horlogers fondre comme neige au soleil

mercredi, 17 septembre 2008
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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2 min de lecture
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Avec des exportations horlogères suisses d’une valeur de CHF 1,412 milliard enregistrées entre janvier et juillet de cette année, les Etats-Unis figurent au second rang des destinations de la branche, juste derrière Hong Kong (CHF 1,570 milliard) mais loin devant le Japon (CHF 667 millions).

Mais malgré cette position fort enviable et l’engouement des consommateurs américains pour les garde-temps « Swiss Made », la profession ne fait guère recette sur le continent. A fin 2007, le pays comptait entre 7’000 et 8’000 horlogers, dont la moitié âgée de plus de 61 ans. Conclusion de l’American Watchmakers-Clockmakers Institute, il manque au moins 2’000 spécialistes aux Etats-Unis pour éviter les inéluctables goulets d’étranglement dans les services de SAV. Même constat du côté des programmes de formation, au nombre de 43 à la fin des années 70, aujourd’hui réduit à 11.

Bien conscients du problème, les grands groupes horlogers n’ont pas attendu qu’il soit trop tard pour réagir. Rolex a ainsi créé une école d’horlogerie en Pennsylvanie au début des années 2000, le Lititz Watch Technicum, tandis que le Swatch Group fondait en 2005 la Nicolas G. Hayek Watchmaking School aux portes de New York. Depuis quelques années, les deux géants du secteur financent également les programmes de formation d’autres écoles du pays, en Oklahoma pour Swatch, en alternance avec Audemars Piguet, Breitling et Richemont, dans les Etats du Minnesota et de Washington pour ce qui est de Rolex. L’ensemble de ces cinq cursus, les seuls certifiés Wostep du pays, forment environ 40 horlogers par an, le double si l’on y ajoute les six autres programmes existants. En d’autres termes, la deuxième destination au monde pour les produits horlogers suisses, soit un marché de 300 millions de consommateurs, n’alimente sa filière professionnelle qu’au rythme de 80 spécialistes par an, un nombre nettement inférieur à qui est nécessaire pour remplacer les aînés qui partent à la retraite.

En sachant de plus que les 11 programmes à disposition n’affichent pas complets, c’est dire le déficit d’image dont souffre encore la profession d’horloger aux Etats-Unis, « reléguée » au même niveau que celle de réparateur de machines à sous par le Bureau américain du travail. Si l’on mesure qu’en Suisse, on constate à peine les premiers frémissements d’un regain d’intérêt de la part des jeunes pour les filières horlogères, c’est dire les efforts encore à réaliser à l’étranger, notamment sur les grands marchés stratégiques de la branche.

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