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Les grands projets de Rolex à Bienne
Economie

Les grands projets de Rolex à Bienne

vendredi, 19 septembre 2008
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Timm Delfs
Journaliste indépendante

“À l’inverse d’une montre, un cadran solaire ne s’arrête jamais.”

Journaliste indépendant basé à Bâle, Timm Delfs gère la Zeitzentrale, un magasin qui vend toute sorte d’instruments de mesure du temps. Son amour « horloger » : les cadrans solaires.

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4 min de lecture

En septembre 2006, Rolex a acheté un terrain dans la ville de Bienne. À l’issue d’une consultation publique qui s’est tenue le 1er juin 2008, la marque a maintenant l’autorisation de construire. Rolex souhaite y développer un nouveau complexe qui intégrera les bâtiments existants au sein d’une seule unité, ce qui facilitera considérablement la logistique.

Le siège de Rolex se trouvant à Genève, tout le monde croit que les montres Rolex sont issues de cette ville. En réalité, leur composant principal, le mouvement, vient de Bienne, et il en a toujours été ainsi depuis la naissance de la célèbre marque mondiale. À cette époque, son fondateur, Hans Wilsdorf, conclut un contrat d’exclusivité avec Aegler, fabricant de mouvements basé à Bienne, pour que ce dernier dessine et produise des mouvements uniquement pour Rolex. Wilsdorf s’engagea à passer suffisamment de commandes et à ne traiter avec aucun autre fabricant. Peu après, Aegler changea de nom pour devenir Rolex Bienne, bien qu’il soit resté indépendant jusqu’en 2006, date à laquelle les deux sociétés ont fusionné, officialisant ainsi une union de longue date. Alors que Rolex Genève a le statut de fondation, Rolex Bienne a appartenu à la famille Borer jusqu’à sa vente à Rolex Genève pour une somme restée confidentielle.

Genève fournit l’habillage des montres

Rolex possède quatre sites ultra-modernes dans la ville de Jean Calvin, où plus de 3’300 personnes se consacrent à la production de boîtiers, bracelets, cadrans et aiguilles. L’emboîtage et le contrôle final des montres finies sont exécutés au siège, dans le quartier des Acacias.

À Bienne, 2’350 personnes travaillent actuellement pour Rolex, sur quatre sites différents, tous situés dans la même zone industrielle des Champs-de-Boujean. À l’exception des bâtiments IV et VI, aucune des usines n’est en relation directe avec les autres.

En septembre 2006, pour la somme de 18,5 millions de francs suisses, Rolex a acheté à la municipalité de Bienne une parcelle de terrain de 46’000 mètres carrés adjacente aux bâtiments IV et VI. Suite à une consultation publique le 1er juin dernier, Rolex a maintenant l’autorisation de construire sur ce terrain. La marque a fait part de son intention d’y développer un nouveau complexe qui intégrera les bâtiments IV et VI de manière à former un ensemble unique. Ceci va permettre de faciliter significativement la logistique et de s’affranchir de la nécessité du transport externe d’un bâtiment à l’autre. Les bâtiments isolés, c’est-à-dire les V et VII, pourront alors être soit affectés à un autre usage, soit vendus. Ce projet va augmenter à la fois le taux de rendement et la capacité de production des mouvements.

En termes de taille, le nouveau bâtiment n’aura rien à envier aux dernières constructions de Rolex à Plan-les-Ouates. Lorsque la nouvelle manufacture ouvrira ses portes en 2012, elle occupera un volume de 400’000 mètres cubes et une superficie de 92’000 mètres carrés, l’équivalent de 13 terrains de football. Le flux de production va être optimisé grâce à un entrepôt souterrain entièrement automatisé et à un système de tapis roulant à commande centralisée.

La manufacture occupera un volume de 400'000 m3 et une superficie de 92'000 m2 © Rolex
La manufacture occupera un volume de 400'000 m3 et une superficie de 92'000 m2 © Rolex
Des mouvements manufacturés pour Tudor ?

Rolex souligne le fait que les nouveaux bâtiments vont remplir quatre critères essentiels : ils vont contribuer à améliorer la qualité du produit, à optimiser le flux de production, à offrir aux employés des conditions de travail confortables et à refléter l’identité de l’entreprise. Le quotidien zurichois Tages-Anzeiger estime que la marque va investir environ un demi-milliard de francs suisses ; Rolex a refusé de commenter ce chiffre. Le nombre de personnes qui seront employées sur le nouveau site est lui aussi matière à spéculations.

Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 7 juillet, c’est le développement durable que la marque a cherché à mettre en avant. Seuls des architectes et des ingénieurs de la région ont participé au projet. L’équipement comprend une façade en verre censée répondre aux critères Minergie pour l’économie d’énergie, et des panneaux solaires seront installés sur l’un des toits, lesquels seront tous recouverts de verdure.

Reste à savoir si Rolex utilisera ses capacités supplémentaires uniquement pour accroître sa production ou bien si nous pouvons espérer un plus grand nombre de nouveaux calibres aux complications intéressantes, comme la fonction compte à rebours de la nouvelle Yacht-Master. Une autre question reste en suspens : Tudor, la sous-marque de Rolex, moins prestigieuse, mène en ce moment une vaste campagne de publicité. Ses modèles seront-ils bientôt équipés de mouvements manufacturés au lieu des actuels calibres ETA ?

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