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Economie

Les Jeux olympiques, la consécration d’un chronométreur nommé Omega

jeudi, 8 février 2018
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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5 min de lecture

Omega est chronométreur officiel des Jeux olympiques pour la 28e fois à PyeongChang. Une activité qui contribue largement à la renommée de la Maison, dont le partenariat avec le Comité international olympique est reconduit jusqu’en 2032.

Pour Omega, si l’on devait caricaturer, il y a James Bond, le célèbre agent britannique 007 envoyé cinématographiquement rouler sa bosse dès 1962 aux quatre coins de la planète, son Omega au poignet depuis 23 ans, et il y a les Jeux olympiques (JO), qui envoient eux aussi les équipes de l’horloger sous toutes les latitudes depuis… 86 ans. En termes de longévité, on ne peut difficilement faire mieux. Certaines Maisons ont bien tenté de ravir cette place de chronométreur officiel des JO à Omega, à commencer par Longines, Heuer ou Seiko, mais aucune avec suffisamment d’arguments pour l’évincer. Pour la petite histoire, on notera toutefois que dans les années 1970, vu l’ampleur prise par les Jeux et les investissements nécessaires pour en assurer le chronométrage, les Maisons helvétiques jusque-là impliquées dans l’événement étaient toutes prêtes à jeter l’éponge. Impensable, selon la Fédération de l’industrie horlogère suisse. Pour défendre la bannière nationale, elle réussit à convaincre les concurrents d’alors, à savoir Heuer, Longines et Omega, à former un consortium, Swiss Timing, à même de relever le flambeau. Depuis 1972, c’est donc cette entité, passée dans le giron du Swatch Group, qui officie en matière de chronométrage sportif sous les couleurs de l’une ou l’autre marque du Groupe – Omega en ce qui concerne les JO. Ce rapprochement semble d’ailleurs à ce point indissociable que la marque a reconduit il y a quelques mois son partenariat avec le Comité international olympique (CIO) jusqu’en 2032, année qui marquera alors le centenaire d’une activité de chronométreur officiel commencée à Los Angeles et qui a largement contribué à asseoir l’aura internationale de la Maison. Comme le dit Raynald Aeschlimann, président d’Omega, « les Jeux olympiques représentent une part importante de ce que nous sommes en tant que marque ».

La cérémonie d’ouverture des Jeux de Sotchi a attiré pas moins de 5 milliards de téléspectateurs.
Une audience unique au monde

En termes d’audience, difficile de faire mieux. Les derniers JO d’été à Rio ont par exemple été suivis par 3,5 milliards de téléspectateurs. Deux ans plus tard, la cérémonie d’ouverture de Jeux de Sotchi captivait pas moins de 5 milliards de personnes rivées devant leur écran de télévision. Comme aucun autre horloger n’est autorisé à pénétrer dans le périmètre olympique vu l’exclusivité accordée à Omega, autant dire que la marque joue sur du velours. Mais à quel prix ? Dans le rapport annuel 2016 du Swatch Group, marqué par une chute du résultat opérationnel de 44,5 % à CHF 805 millions en cette année difficile pour toute la branche, vu le recul de 10 % enregistré sur les exportations, on peut lire que « les investissements marketing ont été maintenus, notamment avec la présence d’Omega en tant que chronométreur officiel lors des Jeux olympiques de Rio de Janeiro ». À combien se montent donc ces investissements pour une marque dont les ventes ont dû frôler les CHF 2 milliards l’an dernier, si l’on se fie aux estimations de la Banque Vontobel. En son temps, on a entendu parler d’une aventure brésilienne à quelque 100 millions, un montant évidemment non confirmé mais pas totalement saugrenu pour représenter 5 % du chiffre d’affaires 2017 de la marque.

Portillon de départ pour le ski alpin en 1956
Portillon de départ pour le ski alpin en 1956
Faire des JO une fête

Avec un tel taux d’écoute, on peut difficilement faire la fine bouche, même si les « retombées de tels événements sont difficilement quantifiables », selon les termes de Raynald Aeschlimann. D’autant que les Jeux olympiques, à l’image des compétitions devenues un sport spectacle où la mise en scène des performances est tout aussi importante que la performance elle-même, donnent une tribune de choix au déploiement technologique d’Omega (lire A PyeongChang, Omega fait la démonstration de sa maîtrise technologique). Dans cet ordre d’idées, la Maison entend désormais profiter à plein de sa présence exclusive pour faire de tels événements un moment privilégié à partager avec son public. « Notre collaboration avec le CIO est saine et nous en sommes satisfaits, expliquait Raynald Aeschlimann dans les colonnes du Figaro au lendemain de Rio. Cette année, nous avons augmenté de 20 % nos investissements dans les JO. C’est dire combien l’événement dans la ville carioca était important. Pendant ces Jeux, nous avons invité environ un millier de personnes, que nous avons reçues dans notre Casa de la Cultura, qui n’était pas une boutique mais un lieu où les gens pouvaient se rencontrer. En termes d’image, c’est l’événement le plus médiatisé au monde. Être la seule marque horlogère présente sur les stades, au service des épreuves et des athlètes, est unique. » Il va sans dire que le positionnement des produits « maison » est l’autre argument de choc pour une Maison qui a récemment mis en place sa propre vision de la motorisation horlogère mécanique. À PyeongChang, elle aura amplement l’occasion de le réaffirmer.

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