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Les Maisons de luxe françaises « cartonnent »
Economie

Les Maisons de luxe françaises « cartonnent »

lundi, 18 février 2019
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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5 min de lecture

Hermès et Kering annoncent chacun des résultats records portant sur leur exercice 2018. Les deux Maisons n’ont connu aucune inflexion de leurs affaires, pas plus en Chine qu’au quatrième trimestre.

Cette année au Salon International de la Haute Horlogerie (SIHH), Hermès a de nouveau réalisé un petit coup d’éclat avec son modèle Arceau L’heure de la lune. Cette pièce propose une « interprétation inédite » des phases de la lune via deux compteurs satellitaires mobiles, l’un pour l’heure, l’autre pour la date, qui gravitent au-dessus du cadran sur lequel sont incrustées deux lunes hémisphériques de nacre. Presque en apesanteur, ces deux compteurs effectuent une ronde en 59 jours pour révéler au gré de leur progression les divers visages de la lune dans les deux hémisphères. Comme chez Hermès une création ne saurait en cacher une autre, on relèvera également que la Maison a été l’une des seules à oser une nouvelle collection lors de ce SIHH, en l’occurrence la ligne pour femme Galop d’Hermès, confiée au jeune designer Ini Archibong, totalement néophyte dans les sphères horlogères. Point n’est besoin d’insister davantage. Comme on a désormais l’habitude de le dire : Hermès aime faire les choses autrement. Dans le vocabulaire de Laurent Dordet, patron de la Montre Hermès, cela veut dire que la Maison travaille sur la base de « savoir-faire intégrés mis au service d’une créativité franchement différente ».

Hermès a vu ses ventes bondir de 14 % en Asie hors Japon sur les trois derniers mois de l’année.

Au vu des récents résultats de la Maison, autant dire que la formule fonctionne. À merveille ! La division horlogère d’Hermès a ainsi connu une progression de 7 % en 2018 à EUR 168,6 millions, voire de 9,9 % hors effets de change. Mieux, cette évolution positive n’a pas faibli au dernier trimestre de l’année avec une hausse de 14,4 %, alors que les horlogers suisses ont connu un net ralentissement de leurs affaires au second semestre 2018 avec, notamment, un recul des exportations de 2,8 % sur le mois de décembre. Rien de tel chez Hermès, qui enregistre un chiffre d’affaires global record de EUR 6 milliards en 2018, en progression de 7,5 % (+ 10 % à taux de change constants). Comme pour ses activités horlogères, l’ensemble du Groupe a terminé l’année en beauté, soit une croissance de 10,1 % sur le dernier trimestre. Malgré les gilets jaunes en France, l’Europe n’a pas fléchi, pas plus que l’Asie, où le ralentissement économique chinois est aussi un sujet de préoccupation pour les compagnies du luxe. Certainement pas pour Hermès, qui a vu ses ventes bondir de 14 % en Asie hors Japon sur les trois derniers mois de l’année.

Kering s’envole sur les ailes de Gucci

Comme s’il fallait conclure l’essai avec une dernière bonne nouvelle, Hermès, qui disposait d’une trésorerie nette de EUR 2,8 milliards à fin juin 2018, a encore pris la peine d’indiquer que la marge opérationnelle pour l’ensemble de l’année « devrait être proche de 34 %, après le niveau exceptionnel de 34,6 % atteint en 2017 ». Autant dire que la Bourse a salué ces premiers résultats, en attendant les comptes définitifs promis pour fin mars. L’action Hermès a ainsi conforté son avance de plus de 10 % enregistrée depuis mi-janvier. Une avance encore plus significative pour Kering, qui s’envolait littéralement à l’annonce de nouveaux résultats annuels 2018 records, dopés par l’hyper-croissance de Gucci.

Avec une explosion de ses ventes de 37 %, suivant celle de 45 % en 2017, Gucci a servi de locomotive au Groupe.

Autant dire que les taux de progression sont là proprement ahurissants avec des ventes en hausse de 26 % à EUR 13,6 milliards pour un résultat opérationnel de 3,9 milliards (+ 47 %) qui propulse la marge opérationnelle du Groupe de 400 points de base à 29 %. Pas davantage de trou d’air à observer au quatrième trimestre, qui progresse de 23,5 % au niveau du chiffre d’affaires du Groupe. « Les ventes sont restées extrêmement dynamiques auprès de la clientèle chinoise au quatrième trimestre, il n’y a pas eu de ralentissement », précisait le directeur financier Jean-Marc Duplaix à l’annonce des résultats. Avec une explosion de ses ventes de 37 %, suivant celle de 45 % en 2017, Gucci a servi de locomotive au Groupe, franchissant le cap des EUR 8 milliards pour s’établir à 8,3 milliards. On notera enfin la hausse de 30 % des ventes enregistrée par « Les Autres Maisons », secteur d’activité qui englobe, aux côtés des pôles Couture et Maroquinerie, la joaillerie et l’horlogerie, avec Girard-Perregaux et Ulysse Nardin, « en solide croissance ». Avec de telles nouvelles, le luxe français reste sur un petit nuage.

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