« Ces ventes de printemps ont souligné une nouvelle fois, si besoin était, le leadership incontesté de Christie’s dans les enchères horlogères, explique Alfredo Paramico, collectionneur renommé, notamment de Patek Philippe, et gérant du fonds de placement Precious Time, consacré exclusivement à la mesure du temps. La raison de cet énorme succès tient essentiellement au fait que la Maison est à même d’offrir des catalogues de premier choix contenant des pièces très exclusives pour lesquelles point n’est besoin de se soucier ni de l’originalité, ni de la provenance et encore moins de la qualité. » Et de citer en exemple le catalogue Christie’s réalisé pour les enchères du 30 mai dernier à Hong Kong. « Lorsque je l’ai consulté, je dois bien avouer que j’ai été soufflé. Je n’avais encore jamais vu une offre aussi complète, surtout dans le secteur des garde-temps contemporains. Rien d’étonnant dans ces conditions à ce que cette vente, qui s’est soldée par un résultat de EUR 17,2 millions, représente la meilleure jamais réalisée en Asie. »
Face à cette suprématie de Christie’s, Alfredo Paramico note le retour d’Antiquorum sur le devant de la scène. « Les dirigeants de la société ont eu l’intelligence de ne pas vouloir concurrencer Christie’s sur son propre terrain, poursuit-il. Ils se concentrent ainsi sur une offre différente que j’apprécie beaucoup. Lors de sa dernière vente de mai, notre fonds Precious Time a d’ailleurs fait l’acquisition de deux pièces, une Patek Philippe réf. 3445 en or blanc et une Rolex réf. 1587 « Jump-Hour, Prince Railway ». Mais tel n’est pas le cas de Sotheby’s, qui tente, et à mon avis en vain, de garder le pas avec Christie’s. D’où un problème de confiance sur les pièces proposées. En ce sens, la vente du 14 juin de deux importantes collections fera certainement office de test. Si elle ne se conclut pas positivement, je pense que la Maison devrait abandonner ses ventes genevoises pour le bien de ce marché, qui connaît actuellement un excellent momentum. »