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Les marques disparues, futures stars du vintage ?
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Les marques disparues, futures stars du vintage ?

vendredi, 12 mai 2017
Par Geoffroy Ader
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Geoffroy Ader

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6 min de lecture

Si les enchères genevoises sont l’épicentre des ventes annuelles de montres vintage, elles n’en demeurent pas moins le théâtre de records concentrés sur quelques marques. Mais qu’en est-il des futures stars du vintage ? Peut-être seront-elles à trouver dans le cercle des marques disparues ?

Chaque année, l’engouement des acheteurs pour les montres vintage ne fait qu’augmenter, entretenu par les catalogues de ventes aux enchères des sessions de mai et novembre à Genève, capitale mondiale des adjudications horlogères en tous genres. Ces dernières années, les principaux records ont été obtenus sur des pièces rares appartenant à deux marques dominantes : Rolex et Patek Philippe. Alors que l’attention des observateurs se porte généralement sur ces pièces exceptionnelles, pourquoi ne pas découvrir les prochaines enchères genevoises de mai sous un angle différent, celui des montres vintage qui seront les stars de demain ?

En marge des sommets réservés aux modèles phares, certains passionnés préfèrent aujourd’hui explorer le cercle des marques disparues.

En feuilletant les catalogues du quatuor des maisons d’enchères, on peut observer un léger basculement vers les montres d’entrée de gamme comprises entre CHF 1 000 et 10 000, qui font désormais leur apparition au fil des ventes. Évidemment, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour ces starlettes du vintage, mais le plus important est bien de les découvrir. « Rien ne sert de courir, il faut partir à point », disait La Fontaine. Une maxime qui s’applique parfaitement à tous ces modèles de montres inconnues du grand public qui commencent à attirer l’œil du collectionneur. En marge des sommets réservés aux modèles phares, certains passionnés préfèrent aujourd’hui explorer le cercle des marques disparues, là où les prix commencent à grimper. Il existe en effet des marques qui souvent renaissent de leurs cendres grâce aux enchères. C’est par exemple le cas de la marque Triton, dont les modèles de plongée pour la Calypso avaient pratiquement disparu du marché. L’un d’entre eux était présenté en novembre 2016 par Phillips, finalement adjugé pour CHF 8 750.

Chronographe en or rose, Wyler-Vetta, ref. 5609, vers 1940s, Christie's
Marques connues aussi

Si ces montres sont devenues des collectors, les maisons de vente se font aussi un point d’honneur de mettre en lumière des marques plus connues du grand public avec des prix pour jeunes collectionneurs. Phillips, par exemple, se concentre bien sur des montres dont le prix de vente moyen est de l’ordre de CHF 100 000, ce qui ne l’empêche pas de sélectionner des pièces d’entrée de gamme figurant en début de catalogue. Cette stratégie, basée sur une présentation scrupuleuse des pièces quel que soit leur prix, consiste à faire venir une nouvelle génération d’amateurs, tout en intéressant peut-être certains collectionneurs avertis désireux d’acquérir une belle montre simple, en bel état avec ses accessoires d’origine.

Omega Ref. 2850S.C, Phillips

Le catalogue de mai de la Maison Phillips présente ainsi aux premières places des modèles Omega qui entrent parfaitement dans cette catégorie. Premier lot de la vente, une Omega Seamaster simple en acier datant de 1958 dans son écrin avec son tag d’origine, et pour le troisième lot une paire de montres de la même marque réalisée pour les JO de Melbourne en 1956 mais cette fois-ci en or rose avec leurs écrins et garanties d’origine respectifs. La première est qualifiée de « New Old Stock » (NOS), soit, dans le jargon des collectionneurs, une montre neuve et jamais portée, tandis que les deux autres en or rose, vendues deux ans après les JO de Melbourne en 1958, sont restées ensemble depuis lors, d’où leur nom de « jumelles olympiques ».

Chronographe en acier Cyma, boîte nos. 166, 45958, vers 1950, Christie's
Chercheurs d’or

Ces deux pièces sont emblématiques de l’évolution du marché du vintage, où il faut désormais sortir des sentiers battus pour dénicher de nouvelles pépites, en sachant que les chercheurs d’or sont de plus en plus nombreux et bien informés. Au sein du petit cercle des enchères genevoises, Antiquorum s’est fait une spécialité de ces montres appartenant à la galaxie des marques disparues, comme en témoigne son dernier catalogue, qui recèle de noms aussi divers que poétiques. La liste à la Prévert est longue avec des marques comme Croton, Reston, Ollech & Wajs, Mexa, Mulco, Olma, Aquastar, Ebro… Ces modèles, principalement des chronographes des années 1960, jalonnent le début de cette vente qui, du coup, se teinte d’accents désuets renvoyant à l’âge d’or du vintage. Les prix oscillent entre CHF 1 000 et 2 000 pour un look inimitable avec cadrans noirs ou argentés, munis le plus souvent de deux compteurs pour l’indication des minutes et des secondes et d’une échelle tachymètre. Au menu également, deux montres de plongée signées Mulco et Olma qui jouxtent une Blancpain Bathyscaphe au design fort similaire mais pour un prix qui passe du simple au sextuple.

Chronographe étanche en acier, Tavannes, ref. 8946-60, vers 1945, Christie's

Voilà pourquoi le cercle des marques disparues risque fort de trouver un écho de plus en plus favorable parmi des collectionneurs aux poches moins profondes. Avec cette exploration de nouveaux territoires, c’est également le marché de la montre vintage dans son ensemble qui affiche une santé insolente. Les deux géants anglo-saxons des enchères que sont Sotheby’s et Christie’s ont également compris ces nouveaux enjeux pour inclure désormais dans leurs catalogues des montres de plus faibles valeurs. Sur les 10 premiers lots de la prochaine vente Christie’s, on retrouve une marque comme Wyller Veta, avec un chronographe-bracelet en or rose des années 1940, suivi de 6 chronographes en acier des années 1940 et 1950 signés Imperial Watch, Cyma, Tavannes, Arcadia, Moeris, Moline Watch Co., dont l’estimation sans prix de réserve varie de CHF 3 000 à 8 000. Clin d’œil final à tous les amateurs de montres signées du cercle des marques disparues, le lot 92 est une Philip Watch, montre de plongée en acier dont le nom laisse rêveur. Bienvenue à la « Vintage Watch Academy » !

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