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Points de vue

« Les métiers de la Haute Horlogerie sont intemporels »

lundi, 23 février 2009
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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4 min de lecture

Rencontré au Salon International de la Haute Horlogerie 2009, Stefano Macaluso, vice-président de Girard-Perregaux, expose les récents développements de la manufacture. Rencontre

PPR est récemment entré dans le capital du Groupe Sowind, propriétaire des marques Girard-Perregaux et JeanRichard. Pour quels résultats ?

Stefano Macaluso, vice-président de Girard-Perregaux : Nous profitons du réseau de PPR en termes immobiliers pour nos nouvelles implantations de boutiques et nous livrons des mouvements horlogers à la marque Boucheron. Après avoir cédé 23% de Sowind, ce sont les premières synergies que nous avons développées avec le groupe PPR, synergies qui seront amenées à se renforcer dans les années à venir. Nous étudions donc toutes les possibilités de coopération qui sont dans l’intérêt des deux partenaires. Cela dit, PPR est une compagnie qui intègre de nombreuses marques, notamment dans la mode, un secteur où ne désirons pas nous développer. En ce qui concerne Gucci, c’est un peu différent. La marque se positionne certes à des niveaux de prix inférieurs à ceux de Girard-Perregaux ou de JeanRichard mais les opportunités de développements communs existent bel et bien. Je tiens encore à préciser, selon les dispositions de l’accord que nous avons signé, que PPR ne prendra pas la majorité du capital de Sowind. Quant à nous, nous avons utilisé cet apport de capitaux notamment pour renforcer notre base industrielle.

Pour vos nouveautés 2009, quels types de produits avez-vous privilégié ?

Au-delà de la situation actuelle, nous assistons à un retour à la simplicité et à la tradition du design. En ce sens, Girard-Perregaux présente aujourd’hui une interprétation contemporaine de ces formes héritées du passé et adaptées aux dernières technologies et à l’innovation. Pour cette année, avec la Vintage 1945 et la Girard-Perregaux 1966 Calendrier annuel et Equation du temps, nous avons par exemple repris et retravaillé des classiques du patrimoine historique de la marque. Idem pour les montres de sport avec les chronographes Monte-Carlo 1973 et Monte-Carlo 1983. Deux gammes que vient compléter la WW.TC Shadow, une pièce plus technique, au boitier en céramique worldtimer et chronographe flyback. Quant à l’échappement constant que nous avons présenté l’an dernier, nous sommes en train de terminer la construction du mouvement. Il faudra donc encore compter un an et demi à deux ans avec une première commercialisation.

Comment voyez-vous cette année 2009 ?

Le bilan à fin 2008 reste très positif avec d’excellents résultats enregistrés durant les neuf premiers mois de l’année. Comme on le voit dans les statistiques horlogères, le dernier trimestre a toutefois été difficile et la situation n’a guère changé depuis, marquée par une forte imprévisibilité. Il s’agit donc de construire le travail au quotidien, la meilleure tactique actuellement, en stabilisant la situation aux Etats-Unis, en rassurant certains marchés asiatiques encore en croissance et en prospectant de nouvelles opportunités là où Girard-Perregaux est moins bien représenté.

Est-ce vous allez étendre votre réseau de boutiques ?

Nous voulons continuer à travailler avec notre réseau sélectif de détaillants, tout en maintenant nos boutiques monomarques avec une approche différenciée selon les pays. En Asie, par exemple, nous œuvrons en coopération avec des détaillants locaux, tout comme à Prague que nous venons d’ouvrir. Une approche indirecte que nous avons également adoptée en Suisse, à Gstaad, et à New York. En tout, nous avons donc six boutiques à l’enseigne de la marque, bientôt une septième, et nous continuons à chercher de nouvelles opportunités dans la mesure où ces « flagships » sont importants pour expliquer les collections et les valeurs Girard-Perregaux. Il s’agit de garder un bon équilibre entre ces deux canaux de distribution.

Qu’en est-il de la production ?

S’il y a eu des années où la croissance paraissait illimitée, aujourd’hui, la situation nous permet de nous focaliser sur nos valeurs fondamentales. Je rappelle que Girard-Perregaux est une manufacture historique et légitime, qui dispose d’un savoir-faire technologique éprouvé. C’est exactement ce que nous devons expliquer aujourd’hui en montrant ce que la marque est capable de travailler sur le long terme. En d’autres termes, nous avons ralenti le renouvellement de produits tout en privilégiant la créativité. N’oublions pas que si la crise économique est aujourd’hui globale, surtout à court terme, les métiers de la haute horlogerie et le savoir-faire qui la caractérise sont intemporels.

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