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Les montres à sonnerie, reines des complications
Baselworld

Les montres à sonnerie, reines des complications

mercredi, 11 avril 2012
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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3 min de lecture

Les temps ne sont pas si anciens où les Maisons horlogères, et par là même leurs clients, vouaient une admiration sans borne à la géniale invention d’Abraham-Louis Breguet brevetée en 1801 : l’échappement à tourbillon, une mécanique conçue pour compenser les effets de la gravitation sur le fonctionnement des montes de poche. Mécanique rotative fascinante, esthétique, voire ludique. Mais ce qui passait alors pour une véritable prouesse technique réservée à une poignée de manufactures s’est depuis largement banalisé. Non pas qu’un tourbillon soit de nos jours plus facile à réaliser, bien au contraire, si l’on considère ses récentes évolutions en tourbillon volant, à plusieurs axes – incliné, double à vitesses variables, quadruple à différentiel…

Un nouveau défi

Force est toutefois de constater que cette complication fait aujourd’hui partie de l’arsenal horloger de la quasi-totalité des grands acteurs de la mesure du temps. Il n’en fallait donc pas plus pour que ceux-ci tournent désormais leur regard et leurs compétences vers un autre défi, celui des montres à sonnerie dont la répétition minutes passe aujourd’hui pour la reine des complications, elle qui rythmait le quotidien des anciens, notamment durant la nuit, faute de pouvoir lire l’heure du temps où l’électricité n’existait pas.

Plusieurs raisons à ce statut particulier de la répétition minutes qui, à la demande, égrène heures, quarts et minutes sur des tonalités différentes : le garde-temps doit en effet posséder une « mémoire mécanique » permettant à tout instant de sonner l’heure juste. Celle-ci est constituée d’un système de palpeurs qui prennent les informations sur des « limaçons » pour mieux les transmettre à des levées venant actionner les marteaux sur les timbres. L’énergie, ensuite, représente un véritable casse-tête dans la mesure où le système de sonnerie ne doit pas interférer sur la bonne marche de la montre. L’acoustique, enfin, requiert un soin tout particulier, non seulement pour ajuster les timbres mais surtout pour que la sonnerie soit parfaitement audible malgré le volume restreint des montres-bracelets faisant office de caisses de résonance.

L’excellence au rendez-vous

Inutile d’ergoter longtemps, de telles prouesses ne sont pas à la portée du premier venu. Et pourtant, comme le démontrent les récents grands rendez-vous horlogers, les Maisons ne sont plus rares à se livrer à pareil exercice. Certaines par tradition, d’autres pour investir un créneau désormais synonyme d’excellence. Au Salon international de la Haute Horlogerie (SIHH), Jaeger-LeCoultre, avec une nouvelle version de sa Répétition minutes à rideau et sa Grande Tradition Répétition minutes, avait déjà donné le ton, aux côtés de Girard-Perregaux et sa 1996 Répétition minutes. Ce qui n’a pas empêché Cartier avec sa Rotonde Répétition minutes Tourbillon volant tout comme Van Cleef & Arpels et ses Poetic Wish d’investir le secteur. Sans oublier la Parmigiani Toric Répétition minutes présentée quelques semaines avant le SIHH.

Parmigiani Toric répétition minute à affichage du temps par secteur © Parmigiani

Même constat à Baselworld avec la Renaissance de Peter Speake-Marin Tourbillon Répétition minutes, la Daniel Roth Carillon Tourbillon de Bulgari ou encore l’Admiral’s Cup 46 Répétition minutes Acoustica de Corum. Soit autant de montres qui sonnent l’heure avec une acuité que ne renierait pas Abraham-Louis Breguet, le premier horloger, encore une fois, à avoir eu l’idée de doter ses montres à sonnerie non plus de cloches mais de timbres, lames en acier trempé logées dans le boîtier. La boucle est bouclée…

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